La nouvelle édition de l’enquête « Energie et Patrimoine Communal » de l’ADEME révèle que les consommations d’énergie des communes ont diminué d’environ 9%, entre 2005 et 2012, ce qui leur permet de limiter l’impact des hausses du coût des énergies.
La consommation d’énergie des communes est ainsi passée de 524 kWh par habitant en 2005 à 475 kWh / hab. en 2012.
Outre un climat plus clément en 2012 par rapport à 2005, cette baisse s’explique par des investissements dans la maîtrise de l’énergie : "rénovation de l’éclairage public, suivi des consommations, isolation des bâtiments publics…"
Ces investissements restent néanmoins corrélés avec la taille de la commune : "les grandes villes ont davantage diversifié leurs actions."
La baisse des consommations leur a permis de limiter la hausse du budget consacré à l’énergie. Alors qu’entre 2005 et 2012, le prix du gaz naturel a augmenté en moyenne de 60 à 85%, celui du fioul domestique de 65% et celui de l’électricité dédiée à l’éclairage public de 40%, la facture énergétique des communes a augmenté, elle, de 35,5%. Les dépenses énergétiques sont ainsi passées de l’équivalent de 36 euros/habitant en 2005 à près de 49 euros/hab en 2012. En 2012, les dépenses d’énergie représentaient 10% en moyenne du budget de fonctionnement des communes, hors masse salariale.
Une mutation de l’éclairage public
Tous les grands postes de consommation connaissent une tendance à la baisse (bâtiments communaux, carburant des véhicules), et notamment l’éclairage public. La consommation d’énergie dédiée à l’éclairage a en effet baissé de 10 points entre 2005 et 2012, passant de 94 kWh/hab. à 85 kWh/hab. Cette baisse notable s’explique par une nouvelle gestion de l’éclairage public.
Dans l’ensemble, les communes ont repensé les dispositifs d’éclairage pour les rendre plus économes : "diminution du nombre de lampadaires, baisse de la puissance d’éclairage, réduction du nombre d’heures d’éclairage et généralisation des lampes plus efficaces (sodium, LED,…)".
L’enjeu est particulièrement fort pour les communes des DOM où l’éclairage public est le principal poste de consommation et de dépenses.
Un exemple : sur les 327 communes de la Loire ,à ce jour plus de 100 coupent l’éclairage de 23h.30 à 5h30 ou 6 h.Les grandes villes se montrant les plus réticentes. On pourrait passer à une plage éteinte de 22h30 à 6 h.30 sans perturber la vie de chacun.
D’accord avec « Nature ». Nous avons pris une partie de la route entre Caen et Cherbourg vers 4 heures du matin : Que d’illuminations ! Cependant : la consommation, baisse mais pas la facture qui, elle, augmente. Quid ?