Coopération Europe/Chine pour le captage de CO2

La Chine et l’Union européenne mènent un projet conjoint de démonstration du captage et stockage de CO2.

Ils ont pris l’engagement de mettre au point la technologie avancée de combustion du charbon "à émissions quasi nulles" par captage et stockage du carbone, et à en faire la démonstration en Chine et dans l’Union européenne d’ici à 2020.

Le plan d’investissement a été récemment adopté par la Commission, qui prévoit le cofinancement de la conception et la construction d’une centrale électrique de démonstration de cette technologie. Bruxelles prévoit un financement à hauteur de 50 millions € pour la phase de construction et d’exploitation du projet.

En fonction de la technologie retenue et pour autant que la Chine ait recours à une certaine forme de tarification du carbone, le coût supplémentaire de la construction et de l’exploitation de la centrale durant 25 ans est estimé entre 300 et 550 millions €.

La Commission coopérera étroitement avec la Chine, les États membres, les autres pays de l’Espace économique européen (EEE) et l’industrie pour réunir les fonds supplémentaires requis. Différentes sources de financement sont envisagées, dont un partenariat public-privé qui pourrait prendre la forme d’une entité à vocation spécifique.

Ce plan d’investissement pourrait servir de modèle pour d’autres activités de coopération technologique entre les pays développés et les pays en développement ou émergents, dans le cadre d’un accord en matière de changement climatique pour l’après 2012. Un tel accord a été conclu avec la Chine en 2005, concernant plusieurs questions liées aux changement climatique.

Le charbon est la principale source d’énergie en Chine, où il représente 70% des formes d’énergie utilisées. Une situation qui devrait perdurer, estime la Commission. Dans un scénario d’émissions compatible avec l’objectif des 2 °C, elle estime qu’il faudrait qu’en 2030, la technologie CSC soit appliquée pour quelque 18 % de la production électrique mondiale d’origine fossile.

Au sein de l’UE, un réseau qui comprendrait jusqu’à 12 centrales de démonstration de CSC est prévu pour 2015. Le plan européen de relance économique a alloué 1,05 milliard d’euros à des projets de démonstration du CSC dans l’Union.

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J.f.lebri

Il faudrait que ces démos de captage et surtout de stockage  soient réalisées au dessus de nappes aquifères salines qui sont le plus grand potentiel de stockage du dioxyde de carbone(co2). Les centrales thermiques de démonstrations devraient être instalées au dessus de nappes aquifères salines dans lesquelles seraient immédiatement injecté le dioxyde de carbone pour obtenir le circuit de captage-stockage le plus court possible afin de crédibiliser au maximum tant sur le plan technique que sur le plan économique la CCS pour l’avenir .Rappellons que les  nappes aquifères salines ont un potentiel de stockage de 1 500 Gigatonnes à 10 000 Gigatonnes selon les différentes sources d’estimations . D’autres parlent de 200 Gigatonnes à 2 000 Gigatonnes . Même avec 200 Gigatonnes,il y a déjà de quoi faire …

Tartempion

Quelle utilité y a-t-il à insister sur les fossiles, alors que l’on a plusieurs fois les besoins de la planète en surface hors du sol ?

Raimonbis

Demandez donc à Marcob12,il a bien bossé sur la capture et stockage du gaz carbonique et pourra vous donnez des liens sur ses propres interventions à ce sujet.Je pense que ça devrait pouvoir vous instruire assez bien sur la question .