Copenhague: questions à Yannick Jadot, député européen

Militant écologiste de la première heure,  l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace France, Yannick Jadot a endossé depuis juin 2009, le costume de député européen du parti "Europe Ecologie".

Faisant partie de la délégation des observateurs présents à la Conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique, il nous livre ci-dessous ses objectifs et sa conception d’un "bon accord" aux termes des négociations.

La délégation de l’Union Européenne tenant un rôle d’observation, plus que de partie prenante à Copenhague, que penser du poids effectif du Parlement européen à ce sommet?

Le poids du Parlement européen pendant le Sommet peut en effet sembler limité. Mais le rôle des parlementaires présents ne sera pas tant d’influencer les négociations à Copenhague : ils ont eu l’occasion de le faire en adoptant une position par leur résolution sur la négociation climatique ou en travaillant sur le paquet énergie climat ou les autres politiques énergétiques européennes. Ils pourront échanger avec les parlementaires et les négociateurs des autres pays ou encore avec les associations et ainsi préparer le futur. Ils devront surtout aider au décryptage de l’accord qui sera obtenu à Copenhague. En effet, la négociation climatique est tellement complexe qu’il sera facile pour chaque pays, quel que soit l’accord final obtenu, d’imposer son plan de communication. Il sera tentant de tenir des discours grandiloquents sur la menace climatique, la photo de famille de dirigeants nous assurant que « le monde est sauvé »; il sera facile, en cas d’échec flagrant, de désigner un autre pays comme bouc émissaire et d’éviter ainsi d’assumer sa responsabilité. Si l’accord est mauvais et si l’UE se comporte mal dans la négociation, c’est notre responsabilité de le faire savoir et de porter notre analyse dans les medias.

Pourquoi l’Europe n’a-t-elle pas su maintenir le leadership en matière climatique, atteint en décembre 2008 avec l’adoption du paquet climat?

Que l’UE ait atteint le sommet de son leadership sur le climat avec l’adoption du paquet énergie climat me semble… discutable ! Tout d’abord, le paquet ne répondait pas à une question fondamentale : quel soutien financier l’Europe est-elle prête à apporter aux pays en développement pour les aider à faire face à la crise climatique? Elle avait pourtant l’occasion de s’engager, de manière ferme, à consacrer une partie du revenu de la mise aux enchères des droits à polluer des industriels à l’aide aux pays en développement. En y consacrant au moins 30 milliards d’euros par an comme le demande le Parlement européen, elle aurait eu une position équitable. Elle a échoué. Et un an après, elle n’a toujours pas réussi à répondre à cette question malgré ses promesses répétées de le faire. Deuxièmement, le paquet a sacralisé l’objectif européen de réduction des émissions de 20% d’ici à 2020 par rapport à 1990. Mais pas celui de 30%, quand les scientifiques recommandent 40%. 20% par rapport à 1990, c’est seulement 10% de moins par rapport à aujourd’hui ! A peine mieux que les engagements du Protocole de Kyoto. Donc non, l’adoption du paquet énergie climat n’a pas été l’âge d’or du leadership européen sur le climat. Et malheureusement, l’Europe n’a pas été capable d’avancer depuis, alors que le monde a profondément changé avec le retour des Américains sur la scène internationale, le retournement japonais ou les propositions ambitieuses de plusieurs grands pays émergents.

Pourquoi l’Europe n’arrive-t-elle pas à être le leader de la lutte contre les changements climatiques?

A mon avis, répondre à ce défi requiert de s’engager dans une véritable transition énergétique. De passer du pétrole, du gaz, du charbon ou de fausses solutions comme le nucléaire, aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables. Mais les dirigeants européens restent prisonniers de l’ancien modèle énergétique. Au mieux, ils sont prêts à modifier la répartition énergétique entre le gaz, le charbon, le pétrole et nucléaire. Mais ils ne croient fondamentalement pas dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. Ils comprennent que c’est populaire mais n’y voient qu’une niche, un peu comme le bio. Cela ne fait pas partie de leur logiciel, de leur schéma de pensée, bien qu’il y ait des millions d’emplois nouveaux à la clef et une formidable opportunité pour réduire notre dépendance et nos factures énergétiques. Les dirigeants français sont trop attachés au modèle énergétique traditionnel, représenté par des grandes entreprises industrielles françaises et multinationales, ses pseudo-fleurons, comme EDF, Areva, Total, Renault ou Peugeot. Combiné à la faiblesse du lobby des énergies renouvelables par rapport à ces mastodontes, ou à la quasi inexistence du lobby des économies d’énergie, on peut comprendre pourquoi on ne s’engage pas dans une véritable transition énergétique. Et c’est également les raisons pour lesquelles la directive votée en 2008 pour limiter les émissions des voitures est si faible – le plan de relance européen se focalise sur la capture et stockage du carbone – et aussi pourquoi l’engagement européen de réduction de 20% de la consommation d’énergie n’est pas juridiquement contraignant.

Un accord politique à la place d’un accord juridiquement contraignant serait-il un échec pour l’Union Européenne?

Un accord non contraignant serait un échec pour l’Union européenne mais surtout pour le monde. Ceci étant, ce n’est pas parce que l’accord trouvé à Copenhague n’est pas contraignant qu’il ne le deviendra pas dans les mois qui suivent. A Copenhague, il faut se mettre d’accord sur des objectifs ambitieux mais aussi sur le fait que, à terme, l’accord devienne juridiquement contraignant. C’est un point sur lequel l’Europe doit rester forte face aux Américains, dont les réticences au multilatéralisme et à tout accord international contraignant sont bien connues. À Obama de changer cela, de remettre les Etats-Unis réellement au cœur du système multilatéral.

Quel sens donner aux contraintes en termes d’émissions de gaz à effet de serre de l’UE (objectif, -20%), si elle seule s’impose des limites?

Il faut arrêter de faire comme si seule l’Europe agissait pour réduire ses émissions. Les autres pays industrialisés sont en train d’acter des politiques nationales de plus en plus ambitieuses pour réduire leur consommation d’énergie, développer les énergies et donc réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Les engagements qu’ils sont prêts à prendre en termes d’objectifs sont bien souvent comparables à ceux de l’Europe. N’oublions pas que, quand l’Union européenne dit qu’elle va réduire ses émissions de 20% d’ici à 2020, c’est par rapport à 1990, pas par rapport à maintenant ! En fait, comme je l’ai indiqué précédemment, il s’agit d’une réduction de seulement 10% par rapport à aujourd’hui. Tous les pays riches doivent faire mieux, et cela est aussi vrai pour l’Europe. Les choses vont davantage dans le bon sens côté grands pays émergents. Contrairement à ce qu’on peut entendre ici et là, ils agissent déjà et sont prêts à agir encore plus. Des études montrent même qu’ils font des efforts plus importants que les pays riches en général, dont l’Europe ! N’oubliez pas que la Chine est en train de devenir le leader mondial des énergies renouvelables, et qu’elle a amélioré son efficacité énergétique de 20% en 5 ans ! Donc l’Europe n’est pas la seule à faire des efforts. Et elle a beaucoup à gagner à agir plus : des millions d’emplois nouveaux, moins de dépendance aux importations énergétiques, plus d’innovation…

Les tensions internes à l’UE, entre derniers pays entrants et Europe de l’Ouest relatives au financement de l’aide à l’adaptation au changement climatique ont-elles une chance de se résoudre? Ces tensions sont-elles symptomatiques des tensions globales entre Pays du Nord et Pays du Sud?

Ces tensions intra-européennes sur le financement sont évidemment symptomatiques des tensions entre le Nord et le Sud au niveau mondial. Ce que demandent les pays de l’Est, c’est que l’effort financier européen soit réparti de manière équitable. Pour eux, cela veut dire répartir cet effort principalement en fonction du niveau de richesse de chaque pays. Leur demande est légitime : c’est ainsi qu’on s’est réparti l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de développement des renouvelables dans le cadre du paquet énergie-climat ! C’est ainsi qu’on a résolu la question de la solidarité entre pays européens. Mais de grands pays de l’Ouest s’opposent à ce qu’on applique le même mécanisme de solidarité au niveau international. Ils souhaitent répartir l’effort financier surtout en fonction des niveaux d’émissions actuels; afin de réduire leur contribution individuelle et la contribution collective européenne. Pourquoi ce qui est équitable au sein de l’Europe ne le serait-il pas à l’extérieur ? Avec ce cynisme, l’Europe ne joue pas son rôle : être un laboratoire de résolution solidaire des problèmes internationaux.

Quel serait pour vous, un bon accord à Copenhague?

Ce serait un accord cohérent avec les recommandations des scientifiques, et dans lequel les pays riches assumeraient leur devoir de solidarité envers les pays du sud. Un accord, qui deviendrait par la suite contraignant, et qui conduirait les pays riches à réduire leurs émissions dans le haut de la fourchette 25-40% d’ici à 2020 par rapport à 1990, comme recommandé par les scientifiques. Un accord dans lequel les grands pays émergents s’engageraient à renforcer leurs politiques nationales de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Un accord dans lequel les pays riches s’engageraient à mobiliser environ 7 milliards d’euros par an dès l’année prochaine pour aider les pays du Sud, cette contribution augmentant ensuite pour atteindre au moins 30 milliards en 2020.

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irisyak

Merci à un député européen qui fait un très gros effort de pédagogie. C’est rare qd il est question des affaires européennes! Ceci dit nous disons que le CO² n’est qu’une toute petite partie d’un tout beaucoup plus vaste: Il faut ajouter le méthane (plus grave!), la surpopulation, biodiversité, albedo, finance, urbanisme à reconstruire etc.. cf:

Pastilleverte

en accord assez fort avec Vincent Courtillot : 1/ la démographie (avec en parallèle l’éducation, notamment des femmes dans les PVD) 2/ l’accès à leau potable et à l’assaisnissement 3/ contrôler l’urbanisation galopante en particulier les déchéts 4/ s’attaquer massivement aux grandes maladies (malaria, sida, infections pulmonaires…) 5/ régler le problème de la faim/nutrition 6/ poser une politique globale sur la déforestation/reforestation  7/ trouver les meilleurs solutions (équilibre coûts/rendement/robustesse/simplicité) pour des énergies “vraiment” renouvelables et “vraiment vertes” (analysées en cycle de vie) NB ce point 7/ recouvre la réduction du CO2 et c’est le seul endroit où ce point devrait être abordé 8/ ne pas réduire l’excellent travail des scientifiques du GIEC aux résumés établis par des technocrates (SPM, Summary for policy makers)

David c.

Citoyen ! Les soi disant scientifiques du GIEC ( ) ont été pris la main dans le sac, depuis des années ils ont manipulé l’opinion mondiale afin de faire croire au réchauffement globale pour faire plier les dirigeants politique devant leur folie idéologique. Le scandale du Climate Gate sera le scandale qui changera l’histoire ! La fin de l’aventure humaine ? Les écologistes radicales et les financiers internationaux se sont associés dans une bataille pour instaurer des politiques d’austérité, des politiques de coupes claires de budgets, de remboursement de la dette avec des taxes soi disant verte, comme sous les régimes les plus noirs de la France (Laval, Pétain) Pourquoi ! Pour rembourser la dette du système, aujourd’hui le système financier international s’effondre, il y a deux choix politiques possibles aujourd’hui : soit sauver le système en forçant les gens à payer les dettes accumulé par 30 année de folies libérale, soit sauver les gens c’est-à-dire mettre le système en règlement judicaire, mettre en système en banqueroute organisée ! Face à ce scandale étalé devant l’opinion international, le citoyen doit se mobiliser pour que la vérité soit fait sur les intentions du GIEC afin de stopper la folie du futur sommet à Copenhague, ils doivent se mobiliser afin que le gouvernement se rassemblement autour d’une nouvelle architecture monétaire et financière juste, un nouveau Bretton Woods ! David C. david.cabas.over-blog.fr

Dan1

Yannick Jadot dit : “N’oublions pas que, quand l’Union européenne dit qu’elle va réduire ses émissions de 20% d’ici à 2020, c’est par rapport à 1990, pas par rapport à maintenant ! En fait, comme je l’ai indiqué précédemment, il s’agit d’une réduction de seulement 10% par rapport à aujourd’hui.” Puis : “Un accord, qui deviendrait par la suite contraignant, et qui conduirait les pays riches à réduire leurs émissions dans le haut de la fourchette 25-40% d’ici à 2020 par rapport à 1990” Il sous-entend d’abord qu’une réduction de 20 % rapport au niveau de 1990 est moins contraignant qu’un engagement de 20 % par rapport à maintenant, puis dit qu’un bon accord serait un engagement prenant pour référence 1990. Question : en quoi un engagement de réduire de 20 % par rapport au niveau de 1990 serait moins contraignant que 20 % par rapport à 2009. J’avais cru comprendre que -20 % par rapport à 1990 signifiait qu’on prenait le niveau d’émission atteint cette année là (par exemple 500 millions de tonnes) et on enlevait 20 % (100 millions de tonnes) et on définissait le nouvel objectif à atteindre (400 millions de tonnes) par exemple en 2020. Dans ce cas, si je prend un pays qui émettait 500 millions de tonnes en 1990 et a augmenté régulièrement ses émissions de 2 % par an jusque en 2009, il émettrait alors 728 millions de tonnes de CO2 et se verrait alors appliquer un objectif de – 20 % par rapport à cette nouvelle référence, soit une réduction de 145,6 millions de tonnes. Seulement diminuer de 145,6 Mt par rapport à 728 = 582,4 millions de tonnes émises et là ça fait 182,4 millions de tonnes en trop par rapport à -20 % sur la base de 1990 ! Est-ce que je me trompe ?

Dan1

Ce lien est très visuel, c’est plus pratique que de fouiller dans les tableaux de données. Nous sommes donc bien d’accord sur le calcul : 1990 est moins contraignant que 2009 pour ceux qui ont fait l’effort de réduire leurs émissions plus tôt. En revanche, 1990 est plus contraignant pour ceux qui ont laissé filer leurs émissions et ont donc tout intérêt à prendre pour référence une date beaucoup plus récente. En résumé, L’Europe (enfin certains pays, mais pas l’Espagne par exemple) a intérêt à garder 1990, en revanche les Etats Unis et a fortiori la Chine ont intérêt à prendre 2005 ou 2010. J’ai même lu quelque part que certains pays proposeraient de réduire leurs émissions de XX % par rapport à un niveau de référence qui pourrait être atteint au-delà de 2020 ! A ce rythme là, certains pourraient proposer de réduire leurs émissions de 90 % par rapport au niveau qu’elles auraient pu atteindre en 2100 en ne faisant rien !!    Le CO2 a de l’avenir… même après Copenhague. 

Guydegif(91)

Merci à Benkebab pour son analyse et le lien super intéressant: ce super graphique interactif des émissions mondiales (merci Le Monde). Graphiques dynamiques interactifs super utiles, intéressants et bien faits. Dommage qu’il y manque les données pour le périmètre UE en guise de référence, puisque comme l’a fait remarquer qqu’un c’est l’UE qui est prise comme réf. plutôt que chacun des 27 pays constituants en individuel…. Merci à l’auteur (c/o Le Monde), Enerzine où ceux qui établissent les réf. pour Copenhague de réactualiser (2006 -> 2008) et de rajouter le sigma pour l’UE.. Faut espérer que nos chefs d’état, ministres de tutelle et spécialistes du GIEC auront ces données ad hoc pour les discussions de Copenhague….pour présenter et discuter sur des chiffres, courbes et tendances plutôt que sur des philosophies et du whisfull thinking ! L’analyse de l’évolution pays par paysa son intérêt pour identifier les bons élèves et débusquer ceux qui sont à la traîne ! et dans cette observation on peut observer que la France a réussi à contenir l’évolution C ou CO2 de 1990 à 2006, que nos amis Allemands ont réussi à diminuer et que d’autres ont dérapé ! Ce jeux de données, si digne de foi, est vraiment un bel outil à faire vivre et à observer régulièrement par nos décideurs et tout un chacun pour une large sensibilisation ! En souhaitant de bonnes discussions et bons résultats à Copenhague ! A+ Salutations Guydegif(91)

trimtab

Pastillevert dans ça ‘liste’ de ce qui sera ‘un bon accord’ à Copenhague semble avoir pris une ‘copie/coller’ dans les travaux de Lester Brown sur les ‘thèmes’ à aborder pour ‘sauver notre civilisation’, détaillé dans son livre Plan B 4.0 :   ()   Et la ‘mobilisation’ qu’il faut pour y arriver.     Mais sommes nous capable de se ‘mobiliser’ assez vite.   Brown pense que oui, dès que suffisamment des gens sont convaincu de ‘la nécessité  de la faire’,  en évoquant comme exemple la ‘mobilisation’ et transformation industrielle des USA en 1941 lors de leur entrée dans la Second Guerre Mondiale (voir page 259 et suite dans son livre), ou en quelques mois l’ensemble de la ‘machine industrielle’ s’est tournée vers ‘l’effort de guerre’ (ne fabriquant même pas de voitures pendant plusieurs années !)   Earl Gray, le ministre des Affaires Etrangères de Winston Churchill disait :   [size= 11.5pt; font-family: SabonMT; mso-ansi-language: EN-GB;” lang=”EN-GB”>“The United States is like a giant boiler. Once the  

David c.

Copenhague : Annulons le sommet de la dépopulation ! Par Helga Zepp LaRouche (www.solidariteetprogres.org) Le sommet de l’ONU sur le climat, qui se tiendra à Copenhague du 6 au 18 décembre, avec la participation de 193 nations, 65 chefs d’Etats et de gouvernement et 20 000 délégués, repose sur une fraude gigantesque et doit être immédiatement annulé. Il ne s’agit pas uniquement d’économiser les frais d’un évènement dont le seul but est de promouvoir le malthusianisme, mais d’empêcher l’instauration de facto d’un gouvernement mondial. Alors que plus de mille scientifiques ont pris leurs distances avec la thèse du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sur un réchauffement global causé par l’activité humaine, les manipulations incroyables, récemment révélées par des pirates informatiques qui ont intercepté les courriels de certains chercheurs de l’Unité de recherche sur le climat (CRU) de l’université d’East Anglia, en Angleterre, fournissent la preuve ultime du caractère frauduleux de cette affaire. En réalité, les données statistiques brutes, non corrigées, provenant des stations météorologiques, indiquent peu ou pas de changement au cours des 150 dernières années. La moitié des observatoires décèlent même un léger refroidissement et constatent au contraire que depuis environ dix ans, nous assistons à un refroidissement global ! A quoi bon donc, une campagne aussi onéreuse pour prouver le contraire ? La réponse est claire : à part toute une armée de spéculateurs, qui voient dans le commerce des émissions de CO2 une nouvelle opportunité pour faire les poches de la population, il s’agit essentiellement d’une politique de l’Empire britannique, ou, plus précisément, du prince Philip d’Edimbourg. Ce dernier a exprimé à plusieurs reprises son souhait explicite de se réincarner en virus mortel, afin de contribuer plus efficacement à réduire la population. Le 12 novembre, le patron américain du Fonds mondial de la nature (WWF), organisme cofondé par le prince Philip, déclara à la presse : « Nous estimons fondamental pour le Président Obama de se rendre à Copenhague, afin de regarder les autres dirigeants dans les yeux, de leur communiquer notre engagement en tant que pays et d’obtenir le leur. » Et Obama d’annoncer promptement, revenant ainsi sur ses déclarations antérieures, qu’il ira à Copenhague le 9 décembre. De plus, il est monstrueux qu’une organisation officielle de l’ONU, en l’occurrence le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), et le gouvernement danois veuillent mettre officiellement la question de la réduction de la population à l’ordre du jour du sommet sur le climat. Selon le journal danois Berlinske Tidende, la ministre danoise du Développement, Ulla Toerness, a admis le caractère controversé de cette proposition qui, dans plusieurs pays, demeure tabou. Mais puisqu’il y a un lien entre croissance démographique et changement climatique, cette proposition remporte aussi le soutien complet du Premier ministre danois. L’organisation britannique Optimum Population Trust (OPT), qui mène une croisade ouverte en faveur d’une réduction démographique globale, affirme dans une étude que l’une des meilleures façons de combattre le prétendu « réchauffement global » consiste à empêcher les naissances, parce qu’éviter la naissance de nouveaux « pollueurs » est un moyen bien moins coûteux d’endiguer la « catastrophe climatique » que d’acquérir des sources d’énergie renouvelable. Selon l’étude, on pourrait empêcher un demi-milliard de naissances, et donc 24 milliards de tonnes de CO2 sur les 40 prochaines années, ainsi qu’une dépense de 200 000 milliards de livres sterling. Tout aussi révélateur est le fait que, selon le magazine Forbes, les « 14 personnes les plus riches du monde », qui ne sont pas les moins étrangères à l’économie de casino que nous subissons aujourd’hui, se sont déjà réunies le 5 mai de cette année chez le président de l’université privée Rockefeller. Pour Bill Gates, Warren Buffett, Michael Bloomberg, George Soros, Peter Petersen, David Rockefeller Jr. et d’autres participants à ce cénacle, la croissance démographique représente assurément la pire menace environnementale, sociale et industrielle de notre époque. Par ailleurs, le 5 juin, se déroulait à la London School of Economics la conférence préparatoire au sommet de Copenhague, organisée par le Policy Network, le think-tank de Tony Blair. Celui-ci, dont la paternité de la guerre en Irak fait aujourd’hui même l’objet d’une enquête en Grande-Bretagne, y a prononcé le discours d’ouverture, soulignant la nécessité d’un « changement révolutionnaire d’attitude ». Pour cela, les Etats-Unis devraient, à eux seuls, réduire leurs émissions à un dixième de leur niveau actuel ! Blair a clairement estimé que le plus gros problème est que la Chine veuille réaliser « la plus grande industrialisation que le monde ait jamais vue ». Lors d’une conférence de trois jours sur le thème de « la grande transformation », organisée à Essen, en Allemagne, par la Fondation Mercator en collaboration avec l’Institut du climat de Potsdam et de Wuppertal, on pouvait lire dans le prospectus présentant le panel du quatrième groupe de travail : « Les sociétés démocratiques peuvent-elles faire face aux effets de profonds changements du climat global, ou des régimes autoritaires seraient-ils plus à même de mettre en oeuvre les mesures nécessaires ? » L’un des participants, Hans-Joachim Schellenhuber, qui dirige l’Institut du climat de Potsdam, y avait récemment invité le prince Charles à une « discussion d’experts sur les thèmes de l’environnement et du climat ». (Schellenhuber est par ailleurs dignitaire de l’ordre britannique le plus prestigieux, l’Ordre de la Jarretière.) On ne peut qu’être d’accord avec Lord Christopher Monckton dans son analyse de l’imposture climatique et de la conférence de Copenhague : il s’agit bien, en effet, d’une tentative d’établir un gouvernement mondial non élu, jouissant de pouvoirs considérables et sans précédent. Pris en flagrant délit de mensonge, un petit groupe de « scientifiques » est désormais reconnu coupable d’un acte frauduleux et criminel. L’ex-ministre des Finances britannique, Lord Nigel Lawson, rejoint par tout un groupe d’autres Lords, auteurs et journalistes, vient de lancer un nouveau site internet, ainsi qu’une Fondation de politique du réchauffement climatique (GWPF), voués à combattre cette imposture. Hélas, il ne fait aucun doute qu’un consensus existe dans le camp pro-britannique de l’Establishment international pour répondre à la crise systémique financière mondiale par un nouveau fascisme, sous lequel les pauvres, faibles et malades seront sacrifiés aux intérêts spéculatifs. Une telle politique tombe sous le coup des Lois de Nuremberg de 1946. Quiconque entend participer à la conférence de Copenhague devrait y réfléchir. Après tout ce que le grand public vient de découvrir, il n’y a qu’une solution raisonnable : annuler au plus vite ce sommet. Appel envoyé par David C.  –  david.cabas.over-blog.fr

B chappellier

    Question à Madame Chantal Jouanno,  secrétaire d’Etat à l’Ecologie.     Dans le monde, ce sont les pays du Sud, et les 325 millions de personnes les plus pauvres qui sont les plus touchées par le changement climatique. Ouragans, cyclones, inondations, pluies torrentielles, vagues de sécheresse, élévation du niveau de la mer… menacent de nombreux pays et des milliards d’hommes et de femmes, les obligeants a immigrer sur des terres plus accueillantes.   En France le Gouvernement de Monsieur .SARKOZY souhaite une immigration choisie, qu’est ce que cela veut dire, quand des millions de personnes femmes et enfants tapent déjà aux portes des pays riches et demandent l’asile climatique.   Alors je pose une question, que fera le gouvernement de Monsieur SARKOZY quand des millions d’adultes et d’enfants extra communautaire viendront demander l’asile climatique, les laisserons nous mourir de faim et de maladie aux frontières de l’Europe.   En France plusieurs milliers de travailleuses et travailleurs sans-papiers se voient refuser leurs régularisations, des immigrés pourtant présent sur notre territoire depuis des années, des immigrés déjà choisies et déclarés par le patronat Français? Ces salariés qui, par leur travail, sont déjà intégrés, payent des impôts et participent depuis longtemps au développement économique de notre pays. Des salaries qui, très souvent, occupent des emplois sous payés ou non qualifiés qui ne trouvent pas preneurs; pour preuve, la pénurie de main d’œuvre dans un grand nombre de ces secteurs non qualifiés « en tensions », non pourvus.   Le Président Sarkozy doit sortir de sa Bulle Élyséenne, et regardé en face la situation globale de l’immigration, les critères de la France et de l’Europe sont déjà dépassés par les conséquences du réchauffement climatique.   Madame la ministre de l’écologie, en France les demandes de régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers concerne plus de 400,000 personnes avez vous l’intention de revoir les critères de régularisation et comptez-vous intervenir pour mettre en place un droit d’asile climatique.       Bernard CHAPPELLIER Animateur d’Europe Ecologie Val de Marne   Europeecologie94.org Chappellier.blogspace.fr TEL 0686482812