Cyberattaque contre le système d’échanges de quotas

Échanges de quotas d’émission: la Commission prend des mesures face aux cyberattaques essuyées par les titulaires de comptes SCEQE.

Fin janvier, les registres du système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE) ont subi des cyberattaques, de type phishing (hameçonnage).

En effet, les utilisateurs de ces registres ont reçu de faux courriels les invitant à se rendre sur un site web malveillant et à saisir leur code d’identification et leur mot de passe. Si un certain nombre d’opérations frauduleuses ont pu être réalisées, l’attaque n’aurait toutefois pas porté atteinte à la sécurité du registre communautaire et du journal des transactions communautaire indépendant.

En conséquence, la Commission européenne indique qu’elle va revoir ses lignes directrices sur la sécurité de l’internet. Elle a aussi ouvert immédiatement une enquête sur le faux site web, dont elle compte obtenir la fermeture définitive.

Cette vaste opération de hameçonnage («phishing») a été lancée contre les utilisateurs des registres SCEQE le 28 janvier dernier. Alertée par les Pays-Bas et la Norvège, la Commission a informé tous les États membres et leur a demandé de prendre immédiatement les mesures de sécurité nécessaires.

La Commission a déjà proposé plusieurs éléments qui devraient doter sa législation de normes de sécurité élevées, en vue d’inclure le secteur de l’aviation dans le registre communautaire en 2012.

 

Qu’est ce que le système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE) ?

Introduit début 2005, le SCEQE est le premier système international de plafonnement des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre dans les entreprises mis en place à l’échellemondiale. Fondé sur les nouveaux mécanismes définis par le protocole de Kyoto – le mécanismedes échanges d’émissions, le mécanisme de développement propre (MDP) et le mécanisme demise en œuvre conjointe (MOC) –, ce système obligatoire est rapidement devenu le moteur du développement d’un marché international du carbone.

En attribuant un prix à chaque tonne de dioxyde de carbone émise, le SCEQE stimule les investissements dans le domaine des technologies à faibles émissions de CO2. Ce système a obligé les conseils d’administration des entreprises à mettre le coût des émissions à l’ordre du jour, stimulant l’ingéniosité et la créativité au sein des entreprises en quête de méthodes innovantes et plus économiques pourcombattre le changement climatique. Il a entraîné la création d’une kyrielle de nouveaux secteurs de services associés : échanges, services financiers, gestion ou audit dans le domaine du carbone. Grâce au SCEQE, l’Union européenne devrait atteindre son objectif de réduction des émissions, défini par le protocole de Kyoto, à un coût inférieur à 0,1 % du PIB. Sans ce système, le coût aurait été bien plus important. Ce système sera également essentiel pour remplir des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux à l’horizon 2020 et au-delà

Le système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE) part du principe que la solution la plus rentable (en termes de coût/efficacité) pour réduire de façon significative les émissions mondiales de gaz à effet de serre et d’éviter ainsi le danger d’un changement climatique démesuré est d’attribuer un prix au carbone

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Pastilleverte

voilà ce qui arrive, et qui se développera, forcèment, quand on vend “de l’air chaud”, tout ça pour enrichir quelques spéculateurs, tout en croyant sauver la planète, mort de rire !