Dialogue entre Nass&Wind et les pêcheurs du Croisic

Une convention de collaboration a été signée fin novembre entre la société lorientaise Nass&Wind Offshore et le Comité local des pêches du Croisic.

Cette convention établit que l’équipe de Nass&Wind Offshore dédiée au développement du projet de parc éolien offshore du Banc de Guérande et les pêcheurs du Croisic travailleront ensemble pour décrire l’activité de pêche professionnelle au sein et dans le voisinage du projet défini par le bureau d’études lorientais au large de la Pointe du Croisic. Ils évalueront également les impacts de la construction et de l’exploitation du parc sur les activités des pêcheurs. Enfin, ils définiront ensemble les mesures à mettre en œuvre pour annuler, limiter ou compenser ces impacts et s’assurer que les pêcheurs professionnels bénéficient des retombées positives du projet.

Ces mesures d’accompagnement pourraient être mises en œuvre dès la conception du projet puis au cours des phases de construction, d’exploitation et de démantèlement du parc. Les études menées conjointement par Nass&Wind Offshore et les pêcheurs du Croisic vont être lancées dans les prochains jours. Elles seront coordonnées par un comité de pilotage qui se réunira au moins une fois par mois.

La première de ces réunions s’est tenue le 2 décembre dans les locaux du Comité local des pêches du Croisic.

« Les objectifs ambitieux affichés par le France pour le développement de l’éolien en mer ont avant tout beaucoup inquiété les pêcheurs. Néanmoins, après plusieurs mois d’échanges et de travaux avec Nass&Wind Offshore sur la zone du Banc de Guérande, le comité local a choisi de signer une convention avec le porteur de projet. Cette convention confirme la volonté des professionnels de s’engager de façon responsable dans ce projet et de travailler de façon constructive à l’évaluation des impacts pour la pêche et aux mesures d’accompagnement envisageables. Sans présager de l’appel d’offre, nous avons choisi d’accorder notre confiance à la société qui travaille depuis deux ans déjà sur ce projet et qui, selon nous, porte le projet le plus abouti » a déclaré Daniel Le Gall (photo à droite), président du Comité local des pêches du Croisic.

Pour Romain Baronnet (photo à gauche), Directeur de développement chez Nass&Wind « la signature de cette convention est le fruit du dialogue que Nass&Wind Offshore poursuit avec les pêcheurs locaux depuis près de deux ans. Cet engagement montre qu’il est possible de contribuer ensemble à une co-gestion des activités maritimes responsable et respectueuse de l’environnement dans cette zone. Les pêcheurs sont devenus de véritables partenaires. Leur confiance est précieuse. »

Articles connexes

7 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Samivel51

Ah! Ca fait plaisir de voir des gens qui se parlent et se comprennent! Au pays des manifs, des grèves et dépots de lisier devant les préfectures, c’est assez rare pour être noté. Espérons que cet accord pourra faire “jurisprudence” pour les autres parcs offshore en préparation.

trimtab

Cette consertation ne que être bénéfique, car comme dans de nombreuses projet d’eolien offshore, l’aspect de creation autour des fondations de ‘recifs artificiels’sont souvent évoqués avec le potentiel de création de nouveaux ‘minis ecosystèmes’, et la ‘redynamisation’ de la resource ‘de pêche’ local. Comme evoqué ici (parmi de nombreuse sources diverses): ou c’est la moule bleue en particulier qui semble s’y plaire! L’expression anglaise ‘Wind Farm’ prend alors une toute autres dimension ‘synergique’ quand on voit le potentiel d’y ‘cultiver’ aussi des moules (ou d’autres ‘especes)en plus de la raison être première de ‘récolter’ le vent. Des kwh pour le compteur et des kcal pour le ventre ! Power and Food – Synergie. C’est ce que des ‘ananlyste de systèmes’ appeleront surement une ‘boucle de retour POSITIVE'(ou un action engagée pour apporter un ‘plus'(ici ENR’s), crée lui même un ‘effet secondaire’ positive lui même apportant un ‘plus’ en plus ! trimtab trimtab

Juanito

Bonjour, Tout en félicitant les 2 partenaires pour leur démarche intelligente et avec une volonté de concertation évidente, je m’interroge. Cela ressemble fortement à une action de NW, pour “forcer la main” des autorités dans le cadre de l’appel d’offres. A ce jour, tous les projets doivent être réalisés selon un appel d’offres. L’action de NW ne s’inclue pas dedans …

dgewai

Est-il envisagé de dédommager les pêcheurs pour les surfaces de pêche perdues par des versements en fonction des kWh produits ?

Relou

Pour qu’il y est dédomamgements, il faudrait que la baisse de la surface de pêche entraîne une baisse du volume de poissons pêché. Or ce serait plutôt le contraire, la mise en place d’éoliennes offshores créeraient des récifs artificiels renforcant la biodiversité aux alentours (comme c’est le cas au niveau des platerformnes pétrolières).

Jp du c.

A votre avis les pêcheurs vont naviguer entre les éoliennes? Il y aura forcément moins de surface de pêche et les “côtiers” seront obligés d’aller pêcher ailleurs chez les voisins… ou rester à la maison et profiter du très cher éclairage procuré par les éoliennes, si ils en ont encore les moyens. Et ils pourront aller admirer le spectacle nocturne des flashs éoliens Leurs bateaux seront invendables et les vendeurs de jeux de cartes se régaleront. Il me semble pourtant que la majorité des pêcheurs sont contre ces projets littoraux.

phigoudi

Les pêcheurs se sont approprié la mer. Prenons en compte la sur-pêche et divisons le nombre de pêcheurs par 2. C’est évidemment dommage poiur ceux qui ont investit dans un bateau de pêche, mais c’est un mauvais investissement. Maintenant, au lieu de se lamenter, qu’ils cherchent d’autres débouchés. On sait bien qu’on ne peut plus abriter tant de grosses unités de pêche. Les groupes qui s’approprient un territoire sont néfastes : proposez de mettre un centre ville piétonnier, les commerçants vont hurler…Si ça peut s’arranger par le dialogue, c’est plus raisonnable.