Dis-moi, comment fonctionne la machine ITER ?

Dans ITER, basé sur le concept du tokamak, le champ magnétique est créé par des bobinages "supraconducteurs" plongés dans un cryostat d’hélium liquide à -269°C. L’intensité du champ magnétique et le volume de la machine en font l’un des plus gros aimants du monde.

La durée prévue d’une décharge plasma d’ITER est de 400 secondes, temps suffisamment long pour permettre une démonstration convaincante sur les plans scientifique et technique. Le courant circulant dans le plasma atteint 15 millions d’ampères, assurant l’équilibre et la stabilité de la décharge en plus d’un bon confinement du plasma.

Des dispositifs de chauffage du plasma (ondes électromagnétiques ou faisceaux de particules énergétiques) permettent d’atteindre des températures de plus de 100 millions de degrés au coeur du plasma, donnant ainsi naissance aux réactions de fusion.

La puissance de chauffage injectée dans ITER est de 50 MW tandis que la puissance de fusion produite est de 500 MW, réalisant un gain de 10. Cette puissance est récupérée au niveau de la paroi du tokamak par des protections internes appelées “couverture” et “divertor”, éléments capables d’évacuer de fortes densités de puissance et refroidis par de l’eau ; la chaleur est ensuite évacuée dans l’air par des échangeurs
externes.

ITER est une installation qui utilise du tritium (isotope radioactif de l’hydrogène) et du deutérium comme combustibles. Au cours des expériences, les matériaux proches du plasma sont activés par les neutrons produits lors des réactions de fusion. Un soin particulier sera apporté à la gestion des déchets afin d’en limiter la toxicité et le volume.

Enfin, la faible densité du plasma assure qu’il n’y a aucun risque de production de chaleur non maîtrisée au cours des expériences.

(src : iter.gouv.fr)

   

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Eric Luyckx

“La puissance de chauffage injectée dans ITER est de 50 MW tandis que la puissance de fusion produite est de 500 MW, réalisant un gain de 10. Cette puissance est récupérée au niveau de la paroi du tokamak par des protections internes appelées “couverture” et “divertor”, éléments capables d’évacuer de fortes densités de puissance et refroidis par de l’eau ; la chaleur est ensuite évacuée dans l’air par des échangeurs externes. ” jusqu’à présent les tests consomment beaucoup plus d’énergies qu’ils n’en produisent. je vous suggère l’usage du futur quand on parle de prospective voire le conditionnel ! pour rappel ce projet engouffre un budget inouï pour un résultat industriel à + de 50 ans ! je crois en la recherche mais encore plus en la raison. avec ce budget on amènerait à maturité toutes les énergies renouvelables en 5 ans !