L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) a salué la publication de la nouvelle vision énergétique de l’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) intitulée 2025 – La force du vent / Une stratégie pour le Québec.
Basé sur des calculs réalistes, CANWEA propose d’ajouter, entre 2016 et 2025, un bloc de 8 000 MW de projets éoliens, au rythme de 800 MW par an, pour porter à 20% de la puissance installée, la part de l’éolien dans le portefeuille énergétique du Québec.
La mise en œuvre de cette stratégie aurait des retombées économiques majeures pour le Québec, créant près de 91 000 nouveaux emplois pendant la construction des parcs éoliens, soit plus de 9 800 emplois par année, dont 1 200 nouveaux emplois permanents et le maintien de 800 emplois dans les usines de fabrications.
Pour André Bélisle, président de l’AQLPA « cette nouvelle plate-forme, confirme encore une fois qu’il est plus qu’urgent pour le gouvernement du Québec de revoir sa Stratégie énergétique 2006-2015 pour se fixer des objectifs beaucoup plus ambitieux en terme de production éolienne et se libérer de sa dépendance aux combustibles fossiles ».
André Bélisle rappelle que dans sa Stratégie énergétique 2006-2015 le gouvernement du Québec marginalise l’éolien en limitant son développement à 10% de la puissance installée et persiste à faire la promotion de l’exploitation gazière et pétrolière en plus du recourt au nucléaire. De plus, dans son « ébauche » de Plan Nord, Québec minimise encore l’importance du gigantesque potentiel éolien et préfère harnacher les dernières grandes rivières du Québec pour produire des milliers de mégawatts.
« La démonstration de l’énorme potentiel éolien du Québec est à nouveau faite et le gouvernement du Québec doit cesser de marginaliser l’éolien au profit d’énergies polluantes comme le gaz de schiste » a ajouté André Bélisle.
En développant son potentiel éolien à sa juste mesure, le Québec pourrait réduire significativement ses émissions de gaz à effet de serre en plus d’aider les provinces et les états voisins à faire de même.
Pour l’AQLPA, un développement harmonieux de l’éolien doit cependant se faire en collaboration avec les communautés locales. L’implication et la collaboration des communautés locales permettraient enfin un développement ambitieux de l’éolien, assureraient la diversification du portefeuille d’énergies renouvelables au Québec, en plus de créer des retombées économiques significatives en région et d’assurer la pérennité d’une industrie en voie de développement.
McClendon, patron de Chesapeake (en tête des réserves de gaz US) vient de déclarer que le bonanza des découvertes de shale gas était terminé aux Etats-Unis, qu’il ne veut pas aller en chercher au Canada, ni à l’étranger et qu’il va maintenant chercher du pétrole! Quelques aspects environnementaux : La fracturation nécessite des quantités énormes d’eau – le recyclage n’est que partiel et souvent insatisfaisant – et d’additifs chimiques confidentiels. De nombreuses plaintes se sont élevees relatives à la contamination des aquifères superficiels utilisés pour la consommation locale. Les opérateurs répondent en disant qu’il y a une grande épaisseur qui les séparent, mais il suffit du temps et de points faibles (puits mal cimentés) ou des zones plus à risques pour qu’il y ait communication et pollution. En outre dans l’exemple des mines à des profondeurs importantes en Afrique du Sud (6000 mines abandonnées autour de Johannesburg) le gouvernement, qui déclare ne pas disposer des financements nécessaires face à un problème complexe, commence à s’inquiéter de la remontée rapide (30 cm par jour) des eaux polluées et de l’approvisonnement de la vile. Mais en particulier les émissions de gaz a effet de serre du gaz de schiste sont plus élevées que celle du charbon ou du mazout Une étude publiée par le professeur Robert W. Howarth de l’Université Cornell en 2010 constate qu’une fois calculé l’impact des émissions fugitives de méthane dans le cycle de vie, les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par les gaz de schiste sont plus élevées que celles du charbon et du mazout. Elle confirme d’autres études. Pour rappel le méthane (CH4) est de loin le principal composant du gaz naturel. Il est un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2. Des produits chimiques sont ajoutés à l’eau pour faciliter le processus de fracturation utilisé pour libérer le gaz naturel. Les volumes d’eau contaminée sont généralement conservés dans des bassins de surface avant d’être transportés par camion-citerne ou réinjectés dans le sol. Professeur Robert W. Howarth, Université de Cornell : « As a result, even small methane leakages can have a large influence on the greenhouse-gas footprint of shale gas development. Our preliminary results indicate that this greenhouse-gas footprint of Marcellus Shale gas may be quite large, probably at least twice as great as the emissions from just the burning of the gas, and quite possibly several fold larger. That is, shale gas is not a clean fuel, and appears to be a poor choice as a transitional fuel over the coming decades if the US is serious about addressing global climate disruption. I am happy to share the details of the analysis with EPA ». Site du Département Energie de l’Université de Cornell : Potential Relationship to Drinking Water Resources To frame research questions on the potential impacts of the HF lifecycle on drinking water resources (surface and underground sources of drinking water), mechanisms of potential water quality impairment need to be identified in the context of local geology and hydrology. Potential impacts to drinking water resources may be associated with the chemicals and fluids used in the fracturing process, biogeochemical and physical-chemical reactions triggered by HF, leakage from gas-bearing formations, or on-site runoff. Water, waste, and chemical management practices also have potential to impact drinking water resources depending on: the source and quantity of make-up water; on-site activities; and treatment, discharge, and/or reuse approaches for produced water and stormwater. There is also potential for local drinking water resources to be impacted by the withdrawal of water for use during HF. In addition, hydraulic connections between ground and surface waters may result in cross-contamination.
Les industriels de l’éolien ne doivent sans doute pas être assez généreux en lobbying (dessous de table) que les industriels du nucléaire ou des énergies fossilles…
La triste réalité…