Faut t-il faire subventionner le nucléaire par l’Europe ?

Alors que plusieurs pays européens ont demandé à l’Union européenne de subventionner l’énergie nucléaire dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, une question fait débat : faut il subventionner l’énergie nucléaire au même titre que les énergies renouvelables ?

Les dirigeants de 4 pays européens (France, Grande-Bretagne, République Tchèque, Pologne) ont récemment envoyé des lettres au Parlement européen afin de réclamer la subvention de l’énergie nucléaire, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour ces pays, il faudrait que toutes les productions énergétiques qui ne produisent pas de gaz à d’effets de serre bénéficient des mêmes mesures de subventions. D’après Le Monde, cette réclamation serait un premier pas vers le constat, défendu par la France et l’Angleterre, que le nucléaire est l’unique moyen de produire de l’énergie « sans CO2 » en quantité suffisante.

L’énergie nucléaire n’est clairement pas une énergie renouvelable au sens strict du terme, dans la mesure où une partie du combustible utilisé, même très faible (5%), n’est pas recyclable.

Les positions de Londres et de Paris reposent sur une logique pragmatique : pour l’instant, le nucléaire est la seule méthode de production d’énergie qui ne créée pas de pollution (gaz à effet de serre) et qui est en mesure de répondre aux besoins des consommateurs.

L’éolien et le solaire ne produisent pas assez d’électricité pour tous les foyers. C’est pourquoi, pour la coalition des 4, l’alternative la plus efficace face aux centrales fonctionnant à l’énergie fossile reste le nucléaire. De là, à le considérer comme une énergie renouvelable… !

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Mamouth

Rappelons que si 92% du combustible est recyclable d’après Areva, ce n’est que théoriquement, et que en pratique, seuls 12% sont recyclés, le reste étant “stocké” de manière pas franchement transparente, principalement quelque part en Sibérie.

Bachoubouzouc

Je lis ici : “Les dirigeants de 4 pays européens (France, Grande-Bretagne, République Tchèque, Pologne) ont récemment envoyé des lettres au Parlement européen afin de réclamer la subvention de l’énergie nucléaire, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.” Je lis là : “Car l’enjeu pourrait être d’accorder au nucléaire les subventions dont bénéficient les énergies renouvelables pour asseoir leur développement. Vendredi 13 avril, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung a affirmé que la France, le Royaume-Uni, la Pologne et la République tchèque avaient demandé par écrit d’aller en ce sens. Une initiative démentie par les intéressés, comme par la Commission et le Danemark.”

Fabio

“l’éolien et le solaire ne produisent pas assez d’électricité pour tous les foyers”… Parce que le nucléaire oui peut-être ?? Et si on disait vraiment les coûts comparés pour une fois ??!! Combien coûterait le coût d’installation en éolien et en solaire pour subvenir aux besoins de l’ensemble des foyers et de l’industrie, et combien coûterait exactement la même puissance effective en nucléaire??? Je crois qu’on rigolerait bien si on avait vraiment ce comparatif une bonne fois pour toute ! Le coût de construction, maintenance pendant 30 ou 40 ans, et ensuite démantèlement, d’une seule centrale nucléaire, est si énorme (près de la centaine de milliards, si ce n’est plus, si on cumule tout!), qu’il pourrait couvrir à lui seul le financement d’équipement en éolien et solaire de dizaines, voire centaine, de millions de foyers. Sans parler des risques énormes que fait courir cette technologie à l’humanité… Bref…..

claudio

Ne nous avait-on dit que le nucléaire était compétitif ? Qu’il était le moyen le moins chère de produire de l’électricité ? Ne nous rabache-t-on à longueur d’arguments depuis des décennies que le nucléaire n’est pas cher ? Et maintenant les nucléophiles s’ne vont faire la manche à Bruxelles ! Un comble !

juanasol

A courte vue, le nucléaire est économique, mais les centrales nucléaires vieillissent et leur dangerosité et leur coût augmentent considérablement avec le temps. Les déchets radioactifs s’amoncellent. Il y aura d’autres accidents, et plus graves encore, si on persiste. Il est IMPOSSIBLE de limiter le risque nucléaire. LES ENERGIES ALTERNATIVES EXISTENT, d’autres sont à développer. Pour cela il faut investir dans ces énergies de demain au lieu d’investir dans le gouffre financier et humain qu’est l’industrie nucléaire, une industrie du XXe siècle qui va laisser des déchets pour des centaines d’années ! Il faut une réelle volonté politique de modernisation de l’énergie et dépasser le nucléaire, ENERGIE CHERE, DANGEREUSE ET EXTREMEMENT POLLUANTE. Cela ne peut se faire du jour au lendemain, mais il faut sans tarder investir dans les énergies renouvelables. Voir le blog

laurent75

On n’a plus de gisement de charbon ni d’uranium en France, par contre on a le 2ème gisement européen de vent ! c’est pas une énergie importée. Nos ingénieurs en aéronautique et nos fournisseurs en automobile peuvent trouver un nouveau souffle dans cette industrie verte, comme en Allemagne.

Dan1

Tout le monde parle de coûts y compris les parlementaires. C’est pourquoi, ils ont auditionné plusieurs personnes dont Jacques Percebois dont il faut regarder l’intervention : Le vrai coût du service de l’électricité n’est pas seulement d’être capable de faire “débouler” des GWh sur le réseau quand il y a du vent, il faut produire ou/et fournir quand il y a une demande. C’est cela qui est compliqué et qui coûte cher. La question de l’intégration des backup dans le coût complet est donc bien d’actualité pour les énergies intermittentes et aléatoires.

Bachoubouzouc

Non le nucléaire n’est pas renouvellable (personne n’a prétendu qu’il l’étais). Oui c’est une source d’électricité quasi décarbonnée, massive et pilotable (les ENRi ne sont pas pilotables). Oui le volume des déchets nucléaires HA-VL est faible (de l’ordre de 8000m3) et à priori bien géré (il ne nous a jamais posé soucis jusqu’à présent). Oui, le nucléaire présente des risques très importants. Mais oui ces risques semblent plutôt bien gérés (on a jamais eu d’accident sur nos REP, et encore moins de fuite massive vers l’environnement). Oui le nucléaire est capable d’alimenter la majeure partie des français (ce matin on étais à 70% de nucléaire, 12% d’hydraulique, 10% de fossile, 4% d’éolien, etc), non les ENRi ne sont pas capables de cela (RTE a publié dans une étude qu’en l’état actuel des technologies, le réseau ne pouvait pas absorber plus de 38% d’ENR, du fait de l’intermittence). Oui le nucléaire est peu cher : -Le nucléaire actuel est autour de 50€/MWh, tout compris -Le nucléaire nouveau (EPR) est autour de 70€/MWh, tout compris -L’éolien est autour de 80€/MWh, coût de l’intermittence non compris -Le PV est autour de 180€/MWh, coût de l’intermittence non compris -Le charbon est autour de 60€/MWh, externalités non comprises -Le gaz est autour de 90€/MWh, externalités non comprises Oui l’uranium est importé à 100%, mais oui il est très peu cher (300M€/an pour 75% de notre mix électrique) et facilement stockable (4 ans de fonctionnement stockés en minerais sur le territoire, contre de l’ordre du mois pour les fossiles). Et enfin d’après le Monde, l’info comme quoi quatre pays dont le nôtre auraient demandé que le nucléaire soit subventionné est fausse (cf mon com plus haut). Le nucléaire n’a visiblement pas besoin de subvention. Ce dont il a besoin impérativement, en revanche, c’est d’une garantie de stabilité (qu’on change pas d’avis dessus tous les 5 ans, comme en Allemagne).

raymond9

Je ne comprends pas pourquoi il faudrait subventionner le nucléaire puisque d’apès nos brillants technocrates c’est la solution la moins chère. C’est frai qu’un réacteur EPR à 6.5 milliards d’euros c’est pas cadeau! Les chinois espèrent sous peu produire du photovoltaïque a 7 cts le kwh.

Rice

Il semblerait que notre futur réacteur atomique de Flamanville, se fasse désirer… Mais pas d’inquiétudes. A peine un nouveau petit décalage temporel et p’t être bien financier aussi… TOUT EST SOUS CONTROLE !!!! (comme ils disent à TMI, Tchernobyl, Fukushima et … tiens au fait, c’est qui le prochain ?)

Wilfried

Au niveau mondial, entre 2001 et 2010, la capacité installée nouvelle a été de 26,1 GW pour le nucléaire et de 180,4 GW pour l’éolien. Compte tenu des taux de charge différents, cela correspond à une production annuelle d’électricité ajoutée par ces nouvelles capacités de 187 TWh pour le nucléaire et de 388 TWh pour l’éolien : plus du double. Voir pages 14 et 15. En ajoutant l’année 2011, l’écart s’est encore creusé entre l’éolien et le nucléaire. Fait nouveau, la capacité nouvelle installée pour le photovoltaïque en 2011 permettra de produire un peu plus d’électricité chaque année que la capacité nouvelle du nucléaire en 2011 … sans compter tous les réacteurs retirés du service. Par ailleurs, cela a déjà été dit, sans les subventions directes et indirectes (souvent discrètes comme la non prise en compte du coût réel des assurances), le nucléaire civil n’aurait jamais existé.

Wilfried

Au niveau mondial, entre 2001 et 2010, la capacité installée nouvelle a été de 26,1 GW pour le nucléaire et de 180,4 GW pour l’éolien. Compte tenu des taux de charge différents, cela correspond à une production annuelle ajoutée par ces nouvelles capacités de 187 TWh pour le nucléaire et de 388 TWh pour l’éolien : plus du double. Voir pages 14 et 15 : Le reste donne aussi des informations nombreuses, sur l’Europe en particulier.

Deut

Non parce que vous vous emballez toujours avec pour finalité, le nuc, ca pu c’est dangereux. Restez dans le sujet et lisez bien, la demande ce n’est pas parce que c’est couteux (ou pas), mais simplement parce que comme toute autres energies qui ne produisent pas de CO2/NoX et qui ont droit à des subventions européene, l’industrie nucléaire n’en a pas malgrè qu’elle corresponde aux critères.

ecoenergie

Les subventions au solaire photovoltaique en France, les plus élevées d’Europe n’ont servi qu’a enrichir des importateurs et n’ont pratiquement pas crée d’emplois qualifiées exportables. Et ce pour quelle quantité d’énergie? Moins de 1,5 millième de notre consommation et qui plus est energie pratiquement absente quand on en a besoin en hiver. Ces subventions ont en plus des effets pervers car elles demobilisent les citoyens Le role de l’état est non pas de subventionner mais d’investir dans les etudes servant a ameliorer les energies non carbonnées qui peuvent etre efficaces ou diminuer les risques ou une trop forte dependance exterieure : solaire thermique, stockage de l’énergie, énergie des oceans, geothermie, nucléaire de géneration 4, notament les surgenerateurs, transmutation des dechets dangeureux Un autre rôle de l’état est de garder sous forme de nationalisation le controle des grandes sociétés fournissant de l’energie ou des equipements pour les reacteurs nucléaires.

Deut

L’ANDRA déclare pour 2007 avoir une gestion de 2300 m3 de déchets HA. Une prévision pour 2030 de 5000m3. Il ne s’agit pas plutot d’un tonnage que vous citez?

Bachoubouzouc

C’est fort possible. Mais de mémoire il y avait une subtilité dans les rapports de l’Andra entre les déchets HA et les VL. Et que le total des HA-VL arrivait à quelque chose autour de 6000 ou 8000m3. Bref, c’est de l’ordre de quelques milliers de m3.

Dan1

A ceux qui poussent des cris vis à vis de cette démarche visant à subventioner une énergie non renouvelable mais décarbonée, je veux rappeler que l’Union Européenne continue à subventionner copieusement à milliards chaque année la production du charbon dans une quasi indifférence générale. Voyez donc ces indignations à géométrie variable : Tout cette énergie dépensée pour (plutôt contre) le nucléaire et rien ou presque contre le charbon !

Dan1

Cette information semble avoir déjà été démentie le 13 avril : Et ça ne manque pas de piquant de se faire attaquer par l’Allemagne sur les subventions au FISSILE alors qu’elle s’arc-boute sur ses acquis en matière de subventions au FOSSILE. Lorsque l’UE a voulu réduire la durée des subventions au charbon de 2018 à 2014, l’Allemagne est montée en première ligne.

Sicetaitsimple

Quoiqu’il y ait derrière cette “information”, le sujet pour l’Europe n’est pas le CO2, c’est bien sa capacité à se prémunir le plus possible des soubresauts de plus en plus violents et de plus en plus fréquents sur le prix des energies fossiles qui ne manqueront pas d’agrémenter notre futur compte-tenu de la demande de plus en plus forte des économies qui continuent à se développer. Si elle arrive à le faire, quelqu’en soient les moyens ( economies d’énergies, renouvelables, nucléaire), la baisse du CO2 suivra automatiquement car en gros la population restera stable et l’intensité énergétique sera plutôt à la baissse. La baisse des émissions de CO2 de l’Europe ne doit pas être un objectif, ça doit être un résultat. Ou alors c’est juste une bonne blague pour nos amis Chinois (ou Americains)….et une bonne façon de réduire à court terme les émissions de CO2 par des délocalisations massives.

Sicetaitsimple

Deux avantages à cette approche par le volume et le coût des importations energétiques (ou du solde import/export) à activité supposée constante: – ça évite de se focaliser sur l’electricité ( ce qui ne va pas plaire à certains car il est beaucoup plus facile de diaboliser l’electricité nucléaire). – ça évite des débats totalement inutiles sur energie primaire/ energie finale avec les facteurs de conversion associés, débats complêtement hors de propos. Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qu’un particulier ou une entreprise voire même un citoyen normal a à faire de cette question?

Rice

. Comme je l’avais déjà signalé le 14/07/2011 : Effectivement les ingénieurs de l’IRSN sont des farceurs, et même des falsificateurs ! A moins que cela soit ceux de l’ANDRA ? Sur le site “dechets-radioactifs” on peut lire : “Au 31 décembre 2007, il existait 2 293 m3 de déchets HA, dont 74 m3 de combustibles usés issus de la recherche et de la Défense Nationale qui seront stockés directement sans avoir été recyclés. L’Inventaire national prévoit un volume total de 3 679 m3 de déchets HA produits d’ici fin 2020 et de 5 060 m3 d’ici fin 2030”. Et sur le site de l’IRSN on peut lire : “L’entreposage des déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et de haute activité à vie longue (HA-VL). Compte tenu des activités nucléaires passées et des scénarios de traitement des combustibles usés, le volume des déchets de moyenne activité et à vie longue atteindrait environ 80 000 m3 en 2020. Celui des déchets de haute activité et à vie longue représenterait 8 000 m3”. Cela fait que vous avez quand même une différence d’un peu plus de… 100 % ! Avouez que cela ne fait pas trop sérieux, non ? PS : si coût “historique” du kWh nucléaire est calculé de manière aussi sérieuse….

Stephsea

Notre SEUL avenir est la sortie du NUK dans sa forme actuelle ainsi que des énergies fossiles à effet de serre. Si quelque’un voit autre chose de possible, qu’il le dise et le prouve. Il n’y a pas d’autre alternative à terme. Reste à débattre le mode de transition, sa durée et d’autres “détails” de ce genre. Reste aussi à espérer (prions mes frères et soeurs) deux choses fondamentales : qu’il n’y ai pas d’accident majeur avec le NUK (chez nous), que EDF et d’autres acteurs du NUK ne nous aient pas caché son vrai cout et donc une dette potentiellement faramineuse. Ces deux revers majeurs nous mettraient à genou nous empêchant probablement de réussir la necessaire transition technologique et sociale vers d’autres énergies (à définir, à découvrir). Cette demande de subvention est donc une tentative d’escroquerie, tout simplement. Il s’agit pour ces groupes nationaux de rafler du fric tant qu’il y en a, au titre d’une supposée inégalité de traitement avec les énergies renouvelables décarbonnées. Mais peu importe le prétexte, la tentative d’extorsion est évidente. Ce raisonnement est tout simplement EXTRAORDINAIRE alors que tous nos efforts devraient évidement se tourner vers la recherche INTENSIVE des alternatives. Ce n’est ni une option ni un luxe de mettre en oeuvre toutes les ENR possibles et imaginables, c’est un cheminement necessaire vers le futur, si toutefois nous souhaitons un futur pour nos communautés.

Ludi

Je suis personnelement de tendance écologiste, il est malheureusement clair que le plus grand défi actuel pour nos sociétés est de réduire l’augmentation des rejets de gaz à efffet de serre. Je pense que l’heure n’est plus à l’absolutisme, et que nous avons besoins de tous les moyens pour atteindre cet objectif. La priorité est bien sûr de développer les énergies renouvelables, mais la subvention du nucléaire me parait une idée interessante (au moins au niveau européen) pour contribuer à réduire notre empreinte carbone. Pourquoi de pas ouvrir un grand débat à ce sujet ?

Nicias

Personne ne demande de subvention ici. Il est simplement question d’inclure le nucléaire comme moyen de réduire nos émissions de de CO2 et donc de se fixer un objectif de 30% d’EnR + nuclèaire plutôt que 30% d’EnR. L’ “Union” Européenne n’ayant pas un sou, elle ne subventionne pas la production d’énergie et les Etats membre ont toute latitude pour subventionner ce qu’ils veulent tant que cela ne fausse pas la concurrence. Le but ultime étant de ne pas se ruiner en subventions aux EnR.

Reivilo

Il y a une époque, pas préhistorique, ou le baril de pétrole valait lui aussi presque rien (5$ le baril en 1970). On a donc connu une multiplication par 20 en 40 ans et on n’a pas encore tout vu… Donc attention à ne pas croire que les choses sont figées pour toujours, le prix de l’uranium peut aussi s’envoler, c’est d’ailleurs déjà un peu le cas et ça devrait s’accentuer avec la fin de l’utilisation des stocks militaires dans 2 ou 3 ans. Au delà de 100 euros la livre il y a un effet visible sur le prix du kWh. Donc il n’est pas irraisonnable de dire que les ressources énergétiques réellement gratuites contribuent et contribueront davantage à notre indépendance dans les prochaines décennies que celles qu’on paye, qui sont limitées et proviennent d’autres régions. Par ailleurs, de plus en plus de parties d’éoliennes ou d’éoliennes complètes sont fabriquées en France ou dans l’UE, cela concerne plusieurs dizaines d’entreprises en France, et se développe fortement avec le démarrage de l’offshore. Pour les panneaux PV, c’est vrai c’est un peu moins évident.

Sicetaitsimple

Le nucléaire nous dit-on est sinon mort, mais au moins agonisant, et d’un autre coté le prix de l’uranium va s’envoler?

Dan1

Eh oui, à trop diaboliser on se prend les pieds dans le tapis de l’incohérence. Soit le nucléaire est moribond et on ne voit pas pourquoi le prix de l’uranium augmenterait, soit il a le vent en poupe et alors le prix peut s’envoler. Pour l’instant c’est plutôt stable : Vous me direz, il existe une troisième hypothèse : nucléaire moribond en France mais florissant ailleurs. Je n’envisage pas l’hypothèse inverse. De toute façon le prix de l’uranium importé impacte peu le prix du kWh, car il faut rappeler que : 400 milliards de kWh par an nous coûtent 200 millions d’Euros d’importation. Même si le prix de la livre d’uranium U3O8 était multipliée par 10 demain, nous aurions encore un MWh sortie centrale à un prix raisonnable.

Sicetaitsimple

Je vous trouve sévère, au moins vis-à-vis de l’éolien onshore, dont à mon avis la plus grande partie de la valeur ajoutée se situe en Europe, avec certes un surcoût (CSPE en France) existant mais raisonnable et dont on peut penser qu’il diminuera avec les années du fait d’une tendance à mon avis inéluctable à l’augmentation des prix de marché, tendance cachée pour l’instant par les crises à répétition. Pour le PV, je ne pense pas avoir à répéter qu’il est certainement urgent d’attendre les soldes ( négatf) ou les progrès (positif) avant de se précipiter. Ceci dit, Rome ne s’est pas faite en un jour, et Rome même aujourd’hui n’est pas alimentée uniquement par de l’éolien onshore!

Sicetaitsimple

Je ne doute pas un instant du chiffre de 200M€ que vous citez souvent, mais je n’ai pas (fénéantise certainement, c’est certainement dans un rapport officiel, que pour ma défense j’ai peut-être moins le temps de décortiquer….?) sa référence. Merci d’avance.

Dan1

En Lusace du côté de Cottbus, c’est comme ça : Voici la conclusion de l’article : “Clocher.Avec eux, les habitants de Horno ont emmené leurs morts, couchés dans le nouveau cimetière, la pointe du clocher de leur église, leurs cloches, et le vieux colombier en bois. «Mais tout cela ne donne pas une âme au village», soupire une habitante d’un village voisin. Les prochaines victimes du lignite sont déjà désignées : trois villages doivent disparaître dans les décennies à venir, Atterwasch, Kerkwitz et Grabko.” De là à préférer une petite mine d’uranium ?

Dan1

La même histoire du LIGNITE MANGEUR de VILLAGES : De là à préférer l’uranium ?

Dan1

J’ai cité déjà très souvent la source des 200 millions d’Euros, par exemple là : J’ai donné les liens du rapport dès sa parution en décembre :

Sicetaitsimple

Il y a quand même très peu de chances, sauf fermeture prématurée de centrales , que de nouveaux réacteus soient développés dans un avenir proche en France, pour des raisons simplement économiques.

trimtab

“…………….il n’y a aucune chance qu’une puissance étrangère puisse controler l’approvisionnement en vent de l’Europe……….” Nous voilà enfin au coeur du debat sur la notion ‘indépendance énergétique’, car le vent, comme pour le solaire (PV et thermique), ainsi que du géothermie et les énergis marine (près de cotes) sont des ‘resources’ propres (pour la géneration de l’électricité en grande partie) à chacun et pouvant être exploitées sans ‘tensions’ (!) avec un pays tiers! L’Hydraulique (sous toutes ses formeas (fil de l’eau, barrage, steps etc) peuvent être quelques fois ‘dépendant’ de plusieurs pays, vu le parcour des cours d’eau qui peuvent parfois traverser un ‘continent’ entier, de la ‘source’ à la mer ! Ceci dit, pour distibuer tous ce ‘jus’ des ENR, le maillage des interconnexions n’est pas à l’abri d’un ‘coup de ‘tension’ (!), ou quelqu’un ‘couperait’ la ligne, mais vu les possibilités (actuelles et futures) de ‘reroutage’ pour ‘trouvait un autre chemin’, tel ce qui se fait avec actuellement avec le réseau internet, le risque est minime. trimtab

Reivilo

L’augmentation du prix des matières énergétiques de stock dépend au moins de deux choses ; l’augmentation de la demande ou la réduction de l’offre. Pour l’uranium, on peut effectivement penser que la demande va plutôt décroître avec la sortie du nucléaire de plusieurs grands pays démocratiques. L’offre elle ne peut que diminuer au fur et à mesure qu’on tape dans les réserves, et notamment comme je l’indiquai les réserves secondaires d’origine militaire par exemple qui représentent une bonne part de la ressource. Donc il y aura obligatoirement à un moment un “pic”, et une évolution du prix similaire à celle du pétrole. Avec peut-être à moyen terme une “prime à la barre” pour les exploitants de centrales 😉

Bachoubouzouc

Si l’U235 devient si rare et si cher que ça, on pourra toujours passer à l’U238 (c’est pour cette éventualité qu’a été conçu superphenix). Alors le prix de l’uranium ainsi que son importation ne sera plus un problème (on en à déjà suffisamment en stock en France).

Dan1

La France peut effectivement se permettre de passer de l’uranium 235 à l’uranium 238 sans creuser de gros trous dans la terre car nous avons déjà cela en stock chez nous (voir page 7/12) : Nous disposons déjà de 272 000 tonnes d’uranium appauvri (en 235, mais pas en 238). Il n’y a donc pas de pic à prévoir avant longtemps de ce côté là.

Dan1

Avant de continuer à commenter les coûts de combustible, je vous encourage à lire (relire) le rapport de la cour des comptes de janvier 2012. Comme ça fait 431 pages, vous pouvez aller directement aux pages 47 et 48 : Sinon vous pouvez toujours cliquer droit sur le document et rechercher “combustible”. On voit notamment que la France possède 4 ans de réserve en combustible. C’est à dire environ 1 600 TWh pour un montant de 7,5 milliards d’euros. “Le fonctionnement du parc de réacteurs et le souci d’un approvisionnement sûr ont conduit EDF à constituer un stock de matières premières et de combustible qui s’élève au 31 décembre 2010 à 7 523 M€ (contre 7 016 M€ au 31 décembre 2009 et 6 639 M€ au 31 décembre 2008), soit environ quatre ans de consommation. Une partie importante de la valeur du stock de combustible correspond à du combustible en réacteur.” Sachant que l’on achète environ 200 millions d’Euros à l’étranger, les chiffres évoqués à la page 48, montrent clairement que la valeur ajoutée profitent essentiellement à la France.

Dan1

Chelya nous a déjà montré une mine d’uranium en Allemagne, sauf que c’est infiniment plus petit que les gigantesques mines de lignite qui avalent la terre avec des villages entiers et acessoirement relachent des produits radioactif comme le radon. Les mines de lignites font souvent plusieurs dizaines de km2

Sicetaitsimple

Et comme quasiment toujours ce n’est pas documenté… On parle de 10 milliards d’€, peut-être, pourquoi pas , personne n’en sait rien , mais Chelya l’a dit….

Rice

C’est la victoire de Hollande qui vous met dans cet état d’excitation amis du GGP ? Ou est-ce l’hallali du nucléaire français (en vérité, il semblerait même que ce soit le déclin du nucléaire mondail, mais chhuuuuttt…. tout le monde ne semble pas au courant dans les maisons de retraite de Framatome). Quant à la disparition de villages entiers pour cause de lignite…. Rassurez-moi, il ne s’agit pas de tuer toute la population ???!!! Parce que d’après ce que j’ai lu dans la presse (subversive) au sujet de Tchernobyl (et oui, 26 ans déjà), on a d’une part l’UNSCEAR qui nous parle de 28 décès parmi les 530.000 liquidateurs, alors que d’autre part, l’Acadméie des Sciences de NY parle de 110.000 liqudateurs et plus de 980.000 décès induits…. Pourtant à écouter les membres éminents de la désinformation qui sévissent ici… (B……….., P….., D.., S………, D………, P……….. et j’en oublie des pires surement), le nucléaire n’est pas dangereux !!! Ouf ! me voila rassuré. Et je le serai encore un peu plus lundi 7 mai en me levant…..

Nicias

La photo de Chelya représente une mine d’ex RDA dont l’exploitation a permis aux Russes de construire leur arsenal militaire. C’est du Chelya pur et dur… La RFA n’a jamais exploité de grosse mine d’Uranium, et elle sont depuis longtemps réaménagées dans le respect des normes locales.

Dan1

Au lieu d’écrire : “Les Allemands ont des mauvais souvenir des mines d’uranium… quelques milliers de victimes rien que chez les mineurs et 100 millions de m3 de résidus hautement toxiques contenant un mélange d’arsenic et d’uranium à traiter…” J’aurais écrit : “Les Allemands ont des mauvais souvenir des mines d’uranium des soviétiques… quelques milliers de victimes rien que chez les mineurs et 100 millions de m3 de résidus hautement toxiques contenant un mélange d’arsenic et d’uranium à traiter…mais ils ont été obligé d’accepter l’héritage à cause de la réunification” Que les Allemands demandent des dommages aux Russes pour l’héritage WISMUT. Ce pourrait être un rabais sur le gaz négocié par Gerhard Schröder.

Sicetaitsimple

Il ne faut pas en vouloir à Chelya, il est soit jeune soit a la mémoire courte, il avait même oublié la date de réunification de l’Allemagne ce qui le rendait absolument enthousiaste sur lea diminutions de consommation de charbon*lignite dans ce pays: Post du 1/08 vers 14h00.

Dan1

L’Allemagne de l’est n’était peut être pas partie intégrante de l’URSS, mais elle sacrément ou influence d’où la construction d’un certain mur et d’un corridor d’accès à Berlin. Oui les Soviétiques sont responsables de la course au mine d’uranium d’après guerre en Thuringe et Saxe : Un petit extrait du document : “En 1945, l’Union soviétique intensifia son programme de recherche sur les armes atomiques. La prospection de l’uranium fut étendue aux monts Métallifères, étant donné que les conditions d’exploitation minière y étaient plus favorables que dans les gisements soviétiques. A la suite des recherches initiales, toute la région fut placée sous administration militaire soviétique, et son accès fut limité. De 1946 à 1990, la société soviétique Wismut (SAG), devenue ensuite la société germano-soviétique Wismut (SDAG)), a exploité l’uranium en Thuringe et en Saxe (voir figure 32.3). A cette époque, l’Union soviétique voulait absolument obtenir des quantités suffisantes d’uranium afin de construire sa première bombe atomique. On ne disposait pas du matériel adéquat, et la quantité nécessaire d’uranium ne pouvait être produite qu’en passant outre aux normes de sécurité. Les conditions de travail ont été particulièrement déplorables de 1946 à 1954. Selon un rapport médical de la SAG Wismut, 1 281 mineurs sont morts dans des accidents et 20 000 ont subi des lésions ou ont vu leur état de santé se dégrader, précisément au cours des six derniers mois de 1949. Dans l’Allemagne de l’après-guerre, l’Union soviétique considérait l’exploitation de l’uranium comme une forme de réparation. Les prisonniers, les conscrits et les «volontaires» étaient mobilisés, mais, tout au début, il n’y avait guère de personnel qualifié. Wismut a employé en tout entre 400 000 et 500 000 personnes. Des conditions de travail déplorables, l’absence de technologie adéquate et l’intense pression exercée sur les travailleurs ont conduit à un nombre d’accidents et de maladies extrêmement élevé. Les conditions de travail se sont améliorées très progressivement à partir de 1953, lorsque l’Allemagne est entrée comme partenaire dans la société soviétique.”

Sicetaitsimple

Tout le monde pourra constater qui était ridicule en regardant un peu le débat et ça (je n’invente rien, c’est votre lien,mais en regardant la courbe “taux de croissance”): Tout ne s’est effectivement pas arrété fin 89, il fallait un peu de temps pour construire…

Sicetaitsimple

A Chelya: D’après votre source, consommation de charbon en 2010: Allemagne:255MST (millions de short tons) France : 20MST Allez, encore un petit effort!

Dan1

Je vois que vous vous occupez aussi du charbon comme notre ami “Kohlekraft nein danke”. Nous connaissons tous le célèbre facteur 4, graal des “réchauffistes”. mais il existe aussi le facteur 10 entre les infra et les ultrarhénans : Pour la production électrique, nous émettons plus de 10 fois moins de CO2 que nos amis Allemands. En 2011, nous avons émis 27 millions de tonnes de CO2, là où les Allemands en ont émis 309 millions de tonnes (hors biomasse). C’est assez logique, car nous retrouvons à peu près les mêmes proportions dans les consommations de charbon. France-Allemagne = facteur 10

Sicetaisimple

sont dificilement flexibles quand on parle d’énergie, nous en sommes bien d’accord. Personne ne nie les efforts énormes , parfois un peu inconsidérés de notre grand voisin pour changer la donne. On ne peut pas nier notamment le fait que sur l’ensemble des renouvelables ( éolien, PV, biomasse, biogaz), ils ont fait le choix d’avancer, même si ça coute très cher et que ça puisse être dans certains cas contestable ( je pense au biogaz à base de cultures de mais sur lequel j’ai déjà pas mal écrit). Pour autant, on peut simplement remarquer au grand dam de certains que les résultats sont certes individuellement impressionnants, mais que l’effet sur le résultat global l’est beaucoup moins. Rome ne s’est pas faite en un jour, les choses évolueront y compris ailleurs qu’en Allemagne, c’est juste le coté “donneur de leçon” de l’Allemagne, repris par un certain nombre d’intervenants sur Enerzine, malgré des résultats globaux assez médiocres qui est un peu enervant, car bien loin de la réalité. Donc encore un effort, l’Allemagne! Il suffit juste de diviser votre consommation de charbon+lignite par 10 pour vous retrouver au niveau de la France!

Dan1

Vous avez très bien résumé ce qu’un honnête commentateur peut tirer des faits et non pas des vérités tordues auxquelles certains consacrent toute leur énergie. L’Allemagne, grand pays industriel moderne et fortement exportateur reste encore très majoritairement tributaire des énergies fossiles. C’est bien la raison pour laquelle l’Allemagne ne s’engage pas à faire plus de 18 % d’EnR en 2020 dans son mix énergétique, quand la France fait 23% : C’est aussi la raison pour laquelle les exportations allemandes ont un fort contenu en carbone qui se répercute sur les importations des autres pays de l’Union européenne et notamment la France : Ainsi L’Allemagne et la première contributrice au contenu CO2 de nos importations devant l’Asie et le moyen orient !