Fessenheim : le nouveau délégué interministériel reçu par P. Martin

Jean-Michel Malerba, nouveau délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim a été reçu par Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie afin de faire le point sur l’état d’avancement du dossier.

La 1ère phase de travaux envisagés par RTE doit permettre de faire face dès 2016 aux conséquences de la fermeture. Ensuite, dans un souci de transparence, les travaux de la 2ème phase, visant à consolider le dispositif à horizon de la prochaine décennie, feront l’objet d’une contre-expertise indépendante.

La délégation précise qu’elle a rencontré régulièrement les équipes d’EDF afin d’aborder les questions liées au calendrier, à l’organisation du démantèlement ou aux questions financières. S’agissant des conséquences de la fermeture en termes d’emplois directs et indirects, la délégation a souhaité qu’une étude d’impact soit menée. Elle est en cours de finalisation par l’INSEE.

Des études prospectives ont également été menées à propos des finances locales des communes et collectivités du secteur. A la demande du ministre, Jean-Michel Malerba prendra contact dès la semaine prochaine avec les principales parties prenantes, élus notamment.

Dans le cadre des réflexions en vue du projet de loi de programmation sur la transition énergétique, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a saisi le Ministre Philippe Martin de modifications de procédure de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement, afin de garantir l’engagement de démantèlement « au plus tôt » de façon générique. Ces modifications seront prises en compte. Ainsi remaniées, ces procédures devraient permettre de respecter le calendrier prévu pour l’arrêt définitif de la centrale de Fessenheim à la fin 2016 et l’engagement de son démantèlement en 2018/2019.

Le projet de loi doit permettre à la France d’atteindre les objectifs fixés par le président de la République en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’amélioration de l’efficacité énergétique avec une réduction de 50 % de la consommation d’énergie à l’horizon 2050, de réduction de 30 % de la consommation de combustibles fossiles à l’horizon 2030 et de diversification du mix électrique avec le développement des énergies renouvelables et la réduction de la part du nucléaire à 50 % à l’horizon 2025.

** Pour mémoire, Jean-Michel Malerba succède à Francis Rol-Tanguy, devenu directeur de cabinet de Philippe Martin ; l’intérim ayant été assuré par Michaël Ohier, adjoint au délégué interministériel.

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pierreerne

On voit que tout est bien prévu. Tient ? on ne parle pas de la perte correspondant à la différence entre le coût du courant nucléaire et celui du courant “renouvelable” (les jours où il y a du vent…) qui le remplace.

Nicias

“Fermeture” fin 2016 et redémarage en mai 2017 ?

Emillian

Tout à fait Nicias. En 2017,Flamby sera viré,c’est certain. Et en deuxième partie de 2017, Fessenheim redémarera pour au moins 5 années supplémentaires.

alain38

… je veux parler de Hollande, mais aussi de son exécuteur testamentaire, M. Malerba après que Roll Tanguy ait démissionné. Car au delà des querelles partisanes, l’arrêt de Fesseheim est en contradiction avec les objectifs environnementaux fixés. L’introduction d’énergies “Vertes” ne peut en aucune façon permettre l’arrêt d’énergie nucléaire, car on ne peut compter sur celles-ci quand la météo est défavorable. Arrêter Fessenheim augmenterait donc le risque de “black-out” en période de pointe de consommation. Comme en Allemagne, il faudra donc crééer des moyens de compensation non intermittents, et si on exclut le nucléaire ce sera du charbon ou du gaz, donc contraire à l’objectif de réduction des émissions de CO2. Enfin, plus on construira des centrales éoliennes ou photovoltaïques, plus la facture d’électricité s’alourdira car les subventions versées à leurs propriétaires sont payées par la taxe CSPE : en 2013 cette taxe accroît de 10% la facture de chacun d’entre nous, et cette facture est en train d’exploser non pas à cause du nucléaire (qui reste satable) mais en raison de ces énergies dites Vertes. Arrêter Fessenheim est donc une hérésie d’un point de vue écologique et économique ; et je ne parle pas des 2000 emplois qui disparaîtront avec certitude, dans une région où le chômage est déjà galopant. La décision du gouvernement, validée par le parlement, sera donc absurde et criminelle dans le contexte de crise actuel, et ses responsables auront à en répondre devant le pays s’ils s’obstinent. J’attends en conséquence de l’opposition qu’elle prenne clairement position sur le fait qu’elle annulera cette désion dès son arrivée au pouvoir en 2017. Une loi peut toujours en annuler une autre.