Feuilles de route pour les biocarburants 2è génération

Du fait de son savoir-faire en termes de pilotage de projets, l’ADEME s’est vue confiée à l’été 2008 la gestion et l’animation du Fonds démonstrateur de recherche.

Né du Grenelle Environnement, le Fonds démonstrateur de recherche est doté d’une enveloppe de 325 millions d’euros sur 4 ans. Ses objectifs : favoriser les ruptures technologiques nécessaires pour atteindre l’objectif du facteur 4 d’ici 2050 et proposer des technologies compétitives sur les marchés dès 2020 pour atteindre l’objectif européen du « 3 X 201 ».

Ce Fonds permet de réaliser et d’expérimenter des technologies encore au stade de la recherche en laboratoire afin de les optimiser, de valider leur faisabilité et leurs performances à une échelle représentative d’une utilisation industrielle. Il facilite le transfert de technologies entre les laboratoires de recherche et les applications industrielles et accélère ainsi le processus d’innovation.

3 domaines de recherche prioritaires ont été identifiés : le transport, l’énergie et l’habitat.

Concernant les biocarburants de 2ème Génération, 2 projets sont programmés. Il s’agit de BioTfueL et de Gaya.

Feuilles de route pour les biocarburants 2è générationLe projet BioTfueL vise à développer, à l’horizon 2017, une chaîne complète de procédés industriels à même de traiter la plus large gamme de ressources biomasses (résidus agricoles, petits morceaux de bois) et fossiles (résidus pétroliers). Objectif : produire un biodiesel et un biokérosène de 2ème génération de haute qualité.

L’ambition du projet est également de rechercher un équilibre optimal entre les performances économiques et environnementales de la chaîne de procédés.

La sélection des procédés s’effectuera dès 2010. Leur adaptation pour permettre le traitement de la biomasse est prévue entre 2010 et 2012. La construction de deux sites de démonstration (une unité de préparation de la biomasse et une unité de gazéifcation de la biomasse) se poursuivra jusqu’en 2013. La validation, l’optimisation et l’intégration des procédés sont programmées entre 2010 et 2016, pour une commercialisation en 2017.

Financé par le Fonds démonstrateur de recherche de l’ADEME, à hauteur de 30 millions d’euros, et le Conseil régional de Picardie (Coût total de 112,7 millions d’euros sur 7 ans).

Projet coordonné par : Bionext
Partenaires : Axens, CEA, IFP, Sofproteol, Total, Uhde GmbH (ThyssenKrupp)
Financé par le Fonds démonstrateur de recherche de l’ADEME, à hauteur de 30 millions d’euros, et le Conseil régional de Picardie (Coût total de 112, 7 millions d’euros sur 7 ans).

Dans le cadre du développement de nouvelles flières industrielles de valorisation des énergies renouvelables, GAYA vise à mettre en place une production de biométhane, dit « méthane vert ». Ce biogaz sera obtenu à partir de la gazéifcation des matières organiques (biomasse lignocellulosique), selon un procédé thermochimique de 2ème génération qui, pour améliorer le bilan énergétique, utilise l’ensemble de la matière organique.

À terme, ce biométhane pourrait servir comme carburant automobile écologique ou combustible transportable via le réseau de gaz naturel. Le projet GAYA permettra de tester de nouvelles technologies de production, en vue de créer une flière fable, performante du point de vue environnemental, et rentable.

Feuilles de route pour les biocarburants 2è génération

Le projet GAYA débutera en juin 2010, pour un programme de R&D de sept ans. La phase de démonstration préindustrielle est prévue courant 2012, pour une flière opérationnelle à l’horizon 2016.

Financé par le Fonds démonstrateur de recherche de l’ADEME à hauteur de 18,9 millions d’euros (budget total de 46,4 millions d’euros ).

Projet piloté par : GDF SUEZ
Partenaires : CEA, CIRAD, CTP, FCBA, ENSTIMAC-RAPSODEE, LRGP, ENSIACET-LGC, UCCS, UCFF et REPOTEC.

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marcob12

La méthanisation est la filière royale pour stocker l’énergie solaire à grande échelle et s’en servir pour lisser la production des cousines fatales (éolien et solaire). On sait pouvoir le produire à grande échelle, le stocker dans des sites existants, le transporter via un réseau en place, le valoriser à haut rendement dans des centrales ou via des PAC. On peut tout faire avec du méthane : faire avancer des automobiles, faire des carburants liquides, c’est une base de la chimie des plastiques, une molécule quasi-universelle. Ce qui est gênant est d’en être là en 2010, quand on avait le même soucis en 1975 par ex. La méthanisation aurait dû débuter bien plus tôt. Une autre source de gêne est la mention d’utiliser la totalité des plantes. Quid du retour au sol du carbone et des minéraux ? Certes, certains (miscanthus par ex) laissent dans le sol pas mal de carbone et on peut réalimenter le sol en produits “miniers”. Mais si on veut une activité durable on doit boucler les cycles du sol. Beaucoup de projets dans le sens de “GAYA” sur la planète. On verra quelles formules se démarquent du lot.