Avec plus de 1 gigawatt de capacités solaires installées en 2013, la société américaine First Solar devrait rester cette année encore le numéro 1* sur l’échiquier mondial du photovoltaïque juste devant les chinois China Power Investment et GD Solar.
En effet, selon les informations spécialisées d’IHS, First Solar prévoit d’installer 1,1 gigawatts (GW) de systèmes solaires en 2013, soit plus du double de l’année précédente, avec 516 mégawatts (MW). Ce fort taux d’activité devrait permettre à First Solar de maintenir son leadership, et cela malgré une croissance encore plus rapide de ses principaux rivaux, que sont China Power Investment Corp (CIPC) et GD solar.
La progression de First Solar est basée sur sa récente stratégie à maximiser son portefeuille. Ainsi, elle n’hésite plus à prendre des participations majoritaires dans des projets photovoltaïques avant de les céder à d’autres sociétés, dans le but d’acquérir de nouveaux chantiers. Par exemple, First Solar a annoncé en mai la cession du projet solaire "Campo Verde", qui est actuellement en cours de construction en Californie du Sud. Ce dernier aura une capacité installée de 139 MW lors de sa finalisation prévue fin 2013. Avec le produit de la vente, First Solar élargira son portefeuille d’actifs avec l’acquisition de 3 autres projets en cours de développement d’une capacité totale de 260 MW, devant être achevés d’ici à 2015.
Avec une activité de fabrication de modules solaires qui souffre à cause notamment de la chute des prix, cette stratégie se révèle être une approche gagnante pour First Solar. "La stratégie d’acquisition, d’installation puis de cession de projets permettra à First Solar de rester parmi les principaux intégrateurs de systèmes solaires (EPC**) dans le monde au cours des prochaines années", a déclaré Josefin Berg, analyste senior chez IHS.
En janvier 2013, First Solar a franchi un cap important dans sa phase de croissance externe quand elle a acquis le développeur photovoltaïque chilien "Solar Chile" avec à la clé, un projet de grande ampleur de 1,5 GW.
Toujours selon les prévisions d’IHS, SunEdison se révèle être l’autre société américaine qui se placera dans les 5 premiers en tant qu’intégrateur de systèmes. En plus de l’Amérique du Nord (340 MW), SunEdison développe son activité à l’étranger avec des projets actifs en Inde, au Chili et en Afrique du Sud.
IHS prédit également que 6 entreprises chinoises se classeront parmi les 10 meilleures entreprises EPC en 2013, dont trois parmi le top 5.
Grâce à un dispositif d’incitation comme le programme ‘Golden Sun’, et afin de compenser la baisse des exportations des modules solaires photovoltaïques vers l’Europe, la Chine crée des opportunités pour les intégrateurs de systèmes qui sont bien établis localement. Ainsi, IHS s’attend à ce que CIPC installe 700 MW de solaire en 2013, soit une progressions annuelle de 119%, plaçant l’entreprise à la deuxième place sur le podium. L’activité construction de CIPC représentera 10,4% des installations non résidentielles pour 2013 en Chine (6,8 GW).
Les installations solaires aux États-Unis et en Chine restent dominées par des projets de plus de 50 MW, ce qui explique pourquoi il suffit de remporter quelques contrats pour placer un intégrateur en haut du classement.
Enfin, IHS pense que le Japon deviendra le deuxième plus grand marché solaire en 2013, où les systèmes photovoltaïques seront hétéroclites et où l’environnement concurrentiel sera plus fragmenté.
* en termes d’installation et non de production
** Société EPC (Engineer, Procure, Construct), parfois désigné comme un intégrateur de systèmes ou une entreprise intégrée verticalement qui développe des projets à grande échelle.
Bravo les chinois et même plus pour faire 20 caractères
Et on espère bien plus dans le futur! Que la Chine contribue par son marché intérieur au volume nécessaire selon la théorie à faire baisser les prix des équipements, tout en assumant les surcoûts de l’electricité associés plutôt que de la faire reposer sur les seuls consommateurs européens ce qui a été longtemps le cas, et en plus cerise sur le gateau en venant se substituer à du charbon (ou plutôt en réduisant une augmentation de production à base de charbon), c’est que du bonheur!