Flamanville : le chantier de l’EPR suspendu

L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a suspendu les opérations de coulage de béton du chantier de l’EPR de Flamanville, suite à la découverte d’anomalies.

Depuis le 23 mai, ces opérations sont interrompues pour une durée indéterminée, après qu’ont été constatées des irrégularités au niveau des armatures en fer de l’îlot de support du réacteur.

Si elle ne remettent pas en cause la sécurité des installations, ces anomalies reflètent, selon l’ASN, un "manque de rigueur inacceptable" de la part d’EDF, et ce, pour la deuxième fois en quelques semaines. Le 5 mars dernier, une première inspection avait en effet déjà constaté des problèmes similaires.

Du côté de Greenpeace, cette décision confirme les soupçons exprimés depuis plusieurs semaines : "De nombreux problèmes s’accumulent sur le site de construction de l’EPR depuis le début du chantier", déplore Yannick Rousselet, responsable de la campagne énergie de Greenpeace France.

L’association écologique rappelle que l’ASN a déjà relevé un certain nombre de "problèmes récurrents" : "utilisation de béton de qualité inadaptée, fissures dans le béton de la plateforme support réacteur, des soudures non conformes réalisées par un fournisseur, non qualification de certains opérateurs en particulier des soudeurs en charge de la réalisation du "liner" (coque en acier de protection interne), contrôles qualité inexistants ou inadéquats, variations non autorisées entre les plans "papier" du projet initial et la mise en oeuvre, incapacité à réparer ces erreurs de façon satisfaisante."

Greenpeace estime que le chantier de Flamanville "prend le même chemin catastrophique que le chantier finlandais", qui a accumulé deux ans de retard.

         

Articles connexes

14 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
antinuke

Réseau “Sortir du nucléaire” – Fédération de 820 associations – Communiqué du 27 mai 2008 Double flop pour le réacteur EPR en France et en Finlande : le crash de l’industrie nucléaire française Après le flop du chantier en cours du réacteur nucléaire en Finlande (deux ans de retard, deux milliards d’euros de pertes financières… pour le moment), on apprend aujourd’hui que de graves malfaçons ont eu lieu aussi sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche). Il est grand temps que les citoyens français prennent conscience que la supposée “expertise” française en matière de nucléaire n’est qu’une légende construite à grand renfort de publicités d’EDF et d’Areva, et de déclarations des Présidents et gouvernements qui se sont succédés depuis 40 ans. La réalité est bien différente : 54 des 58 réacteurs “français” sont en réalité sous licence américaine Westinghouse, et les seules réalisations purement françaises sont des désastres : – le premier programme nucléaire français, basé sur les réacteurs graphite-gaz, a été abandonné au début des années 70 au profit des réacteurs Westinghouse – le surgénérateur Superphénix a été fermé en 1997 après 15 ans d’avaries – dès sa mise en service, le réacteur “N4” (*) a connu un accident grave le 12 mai 1998 à Civaux (Vienne) – le réacteur EPR se révèle être lui aussi un désastre avant même d’entrer en service, tant sur le chantier finlandais que sur celui de Flamanville (Manche) La seule décision sensée est d’arrêter immédiatement les investissements dans le nucléaire et de les reporter sur les plans d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables. (*) Le réacteur dit “N4” est le modèle des 4 seuls réacteurs actuels véritablement français, situés à Chooz (Ardennes) et à Civaux (Vienne)

Matt

Sans être un grand défenseur du nucléaire, j’aimerais quand-même que l’on m’explique en quoi le retard accumulé sur un chantier de construction de centrale est une preuve de désastre. Il est vrai que les travaux qui s’étalent dans le temps coûtent beaucoup d’argent. Donc le problème est financier et non en rapport avec la qualité de l’ouvrage. Et je reste persuadé que les pertes engendrés par ces retards seront remboursés par la vente d’autres projets dans le monde. Quoiqu’il en soit, les nombreux arrêts de construction ne montrent-ils pas justement qu’il y a un suivi sérieux de l’éxecution? On vérifie, on trouve des erreurs que l’on corrige, non? Sinon pourquoi établir un plan de contrôle? Et puis, il faut également faire attention à la gravité des erreurs dont on parle. Le béton qui fissure, c’est normal, surtout sur des volumes coulés aussi importants. Je ne suis pas en train de dire que tout est parfait sur ces 2 chantier d’EPR, mais je mets un bémol sur les attaques parfois infondées de certaines personnes qui ne connaissent pas grand chose à la réalité du projet.

Pronuke

Du tac au tac: ON ressort votre merveilleux article ci-dessus dans 10 ans pour voir lequel des deux se sera planté? Y’en a qui prennent une goutte de pluie pour l’ouragan du siècle!

Tatayoyo

“La seule décision sensée est d’arrêter immédiatement les investissements dans le nucléaire et de les reporter sur les plans d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables.”Entièrement d’accord… Sous le châpeau du nucléaire, il y a deux conséquences très simples :- Dépendance à l’uranium- Risques sanitaires à l’échelle de la planète entièreA l’heure où l’on peut enfin palper l’importance de se couper de la dépendance du pétrole et du gaz, pourquoi ne se méfie-t-on pas de la dépendance de l’uranium ?- Sommes-nous  irrationnels à ce point ?- Les dirigeants politiques sont-ils incompétents à ce point ?J’ai bien peur qu’il ne s’agisse pas simplement d’incompétence, mais bel et bien de cessité mentale.A bon entendeur, salut.

Leon

Vous prenez tous les gens qui ont développer le nucléaire pour des cons ? vous devez etre drolement intelligent vous alors!Vous avez toujours pas trouvé de solutions miracles avec vos capacités cognitives exceptionnelles ?Savez-vous ce que c’est que la dépendance a l’Uranium ? Connaissez-vous ce marché et ces particularités qui lui sont propres ?Nous ne sommes pas irrationnels mais lucide oui plutot.Et laissez les politiques de cotés, le nucléraire n’est pas pres de faire demi tour. (1er semestre 2008, La Grande-Bretagne et l’Italie relancent officiellement le Nucléaire, les Allemands (verts inclus) pensent sérieusement a retourner leur veste!).et économies d’énergie, énergies renouvelables et nucléaire ne sont pas incompatibles… pour info.

Remi8

Le nucléaire n’est pas le probleme fondamental de ce post mais bel et bien la sureté de l’EPR de Flamanville et ce n’est pas greenpeace qui a pondu le rapport mais les experts neutre de l’ASN ! Savez-vous combien représentent les appareils électriques en veille par rapport a la consommation en énergie primaire venant du nucléaire ? Vous seriez assez étonné… Connaissez-vous le scénario négawatt ? Nous marchons la tete a l’envers mais le jour ou les économies d’énergies seront taxés, peut-etre aurions nous un tt autre interet… je suis écoeuré.

Matt

Bonjour, Oui, justement, l’ASN fait son boulot et note des problèmes. On corrige. Ca prend du temps. Retard. Les anti-nucléaires utilisent ce fait pour décrire les projets EPR comme des désastres. Pour moi, c’est plutôt bon signe puisque les problèmes sont réglés au final, même si ça prend du temps…

Gilles lecoq

Le prix de l’uranium Apres avoir abordé la situation du pétrole et du gaz naturel à long terme voici une petite étude sur la situation de l’uranium (bientôt ce sera le charbon). Le gaz et le charbon suivent la hausse du prix du pétrole, qu’en est il de l’uranium? Le prix de l’uranium Apres avoir abordé la situation du pétrole et du gaz naturel à long terme voici une petite étude sur la situation de l’uranium (bientôt ce sera le charbon). Le gaz et le charbon suivent la hausse du prix du pétrole, qu’en est il de l’uranium? I. Production. – L’uranium sert à produire de l’électricité dans les centrales nucléaire, la demande mondiale en électricité est de plus en plus importante. C’est pour cette raison qu’il y a de plus en plus de centrales nucléaires. – Il y a 18 pays producteurs d’uranium dans le monde, 52% de la production de 2003 est produite au Canada et 30% est produite en Australie. Les quatre premiers producteurs d’uranium représentent 56% de la production mondiale, et les deux premiers représentent 33 % de la production mondiale. – Le désarmement devrait répondre à 10 à 12% de la demande dans les 10 à 15 ans à venir. – Il n’y a pas de grande mine d’uranium qui s’ouvre, il y a que des fermetures, seul une très forte hausse du prix de l’uranium peut relancer les investissements pour ouvrir de nouvelles mines. – En 2003, les plus grands pays producteurs d’uranium sont : le Canada (10 457 tonnes), l’Australie (7572), le Kazakhstan (3300 tonnes), le Niger (3143), la Russie (3150 tonnes), la Namibie (2036 tonnes), l’Ouzbékistan (1770 tonnes), les USA (846 tonnes), l’Ukraine (800 tonnes), l’Afrique du sud (824tonnes), la Chine (750 tonnes). II. La demande. – Il y a 440 réacteurs nucléaires dans le monde dans 32 pays (on peut y ajouter 24 en construction en 2005, 40 en projet et 75 proposés), c’est la Chine qui a le plus important programme de construction de centrale nucléaire pour répondre à son manque d’électricité. – En 2003, il y a eu 92 millions de livres d’uranium de produite, ce qui fait que 51% de la demande mondiale. – Petits calculs théoriques : En 2003 il y avais 440 centrales nucléaires dans le monde qui avaient besoin de 68 357 tonnes de minerais d’uranium, ce qui fait en moyenne 155 tonnes d’uranium par an et par centrale. Il y a 24 réacteur en construction dans le monde, 24*155= 3720 tonnes d’uranium par an. Il y a 40 réacteurs en projets dans le monde 40*155= 6200 tonnes par an. Il y a 73 réacteurs qui sont proposés à la construction 73*155= 11315 tonnes d’uranium par an. Ce qui fait 21 235 tonnes d’uranium consommés en plus dans les années à venir, ce qui fait une hausse de l’ordre de 30%. Ceci n’est que théorique et absolument pas précis, mais permet d’avoir un ordre de grandeur de la future demande. – La demande d’uranium de 2004 est de 66 658 tonnes (170 000 000 livres) et la production ne devrait encore couvrir que 50% de la demande. La demande est supérieure à l’offre depuis 1984, ce déficit existe depuis 20 ans et les stocks stratégiques semblent ne plus arriver à couvrir ce déficit. – Il n’y a pas de bourse de l’uranium, le prix se négocie par contrat. Il y a 15% du marché de l’uranium qui se négocie à court terme avec des contrats à moins de douze mois et 85% qui se négocie à long terme avec des contrats de 2 à 10 ans, mais en général les contrats sont de 3 à 5 ans. La demande devrait croître de 1 à 2% par an dans les années à venir. III. Le prix. – L’écart entre l’offre et la demande est contrôlé depuis 10 ans par la vente des stocks stratégiques, l’épuisement de ces stocks devrait faire monter durablement les prix de la livre d’uranium. – Le cours de l’uranium est de 23 dollars et il a eu des bas à 6 dollars la livre d’uranium. Le prix de l’uranium est sorti d’un canal horizontal vieux de 20 ans qui avait un support à 6 dollars et une résistance à 16 dollars. La sorti de ce canal est très positif et promet une belle hausse. Malgré le doublement des cours, l’uranium est encore à la moitié des cours de 1978 qui était à 43 dollars la livre. – Le prix de la livre d’uranium devrait facilement approcher ses anciens sommets dans la zone des 43 dollars dans les années à venir. A long terme le prix de l’uranium va connaître une forte hausse pour plusieurs raisons : – Offre : Il faut de nombreuses années entre l’augmentation des prix de l’uranium et l’ouverture des nouvelles mines d’uranium. – Demande : la demande va augmenter à cause du grand nombre de centrales en construction. – Le décalage entre l’offre et la demande d’uranium est très ancien et les stocks arrivent donc à échéance. – La hausse du prix du pétrole incite à se tourner vers d’autres types d’énergies (charbon, gaz, et uranium). – La demande en électricité devrait continuer à augmenter dans les prochaines années, surtout en Chine. – Les problèmes de réchauffement climatique incitent les pays à construire des centrales nucléaires. Pour résumer, l’uranium comme le pétrole et le gaz naturel vont voir leur prix augmenter dans les années à venir, raisons sont identiques : augmentation de la demande et baisse de l’offre. Dr Thomas ChaizePour Leon, Vu le coût des carburants qui augmentent à vue d’oeil, même le transport de cet uranium va devenir quand même cher. et si ça continue, bonjour le prix du même uranium!!Mais bon, la France-Cocorico est bien trop fière de son Areva et de ses centrales de merde pour changer d’optique.Même si d’autres grandes entreprises se lancent à corps perdu dans les EnR, le beurre et l’argent du beurre, en quelque sorte!! On ne s’occupe pas du tout des problèmes des déchets de ces centrales obsolètes, on préfère simplement mettre l’accent sur le fait que le “Nucléaire” ne dégage pas de gaz à effet de serre, marketing publicitaire, c’est tout.Gilles Lecoq.

enerZ

Pour pouvoir modifier ses propres messages déjà postés :Cad :- supprimer / ajouter des interlignes- mettre des caractères en gras, soulignés, +/- grand- ajouter / retirer du contenu- corriger les fautes d’orthographes / grammairesil est obligatoire de s’inscrire au préalable et de s’identifier ensuite…Cordialement

Andre

Pour y voir plus clair, j’ai été consulter le site EDF( l’information est difficile à trouver!). La relation des faits est évidemment bien différente de ce qu’en dit Greenpeace ou Sortir du Nucléaire et montre en fait le sérieux des contrôles réalisés sur le chantier par les entreprises. . Alors qui croire ? Ne serait-il pas possible aux médias de ne pas toujours céder au catastrophisme ?

Andre

Vous auriez pu signaler que le coût de l’uranium (en dehors bien sûr de son traitement pour aboutir aux pastilles d’oxyde enrichi) ne représente que 5% du prix de revient du kWh nucléaire. Et d’ici que les nouveaux réacteurs en construction ou en projet soient mis en service il y a largement le temps d’ouvrir de nouvelles extractions. Et contrairement au pétrole, l’inventaire des gisements est loin d’être réalisé.

Batiment

Le problème n’a rien de nucléaire.Le problème vient des malfaçons de construction  (béton).Combien de bâtiment en France ont-ils été construit sans malfaçon ? immeubles , maisons buildingsLes organisations dénoncent seulement les malfaçons dans le bâtiment.Il manque des experts en coulage de béton en France.Il faudrait créer une formation pour avoir plus d’expert.Il manque aussi des soudeurs.Il y a de nombreux emplois à pourvoir.

Dan1

Pour compléter le propos d’André, je redonne le lien vers EDF pour le suivi du chantier EPR : Il existe la même chose chez TVO pour l’EPR finlandais.

Lord predator

Evidemment Greepeace ne pouvait pas louper une occasion pareille de décribiliser le nucléaire, c’est toiut a son honneur, m’enfin …@ANTINUKE  sa n’a strictement rien a voir, ne mélanger pas tout voulez vous, les surgénérateurs en particulier sont une technologie expérimentale, extrémement complexe, et couteuse, qui a besoin de murir encore un peu !”La seule décision sensée est d’arrêter immédiatement les investissements dans le nucléaire et de les reporter sur les plans d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables. “Sa nous sauvera assurément, vous avez bien raison, c’est criminelle de sortir des conneries pareille qui font croire n’importe quoi aux gens ! Vous savez pertinament que les énergies renouvelable ne sont pas dutout mur pour assurer l’approvisionnement électrique d’un pays, vous voulez l’es remplacer par quoi, nos centrales ? Du pétrole ?!? Je vous rappelle qu’avec son électricités provenant du nucléaire et des énergies renouvelable, la France peut se targuer d’être un des pays de l’OCDE qui rejette le moins de CO² pour son électricités !”A l’heure où l’on peut enfin palper l’importance de se couper de la dépendance du pétrole et du gaz, pourquoi ne se méfie-t-on pas de la dépendance de l’uranium ?”Car il n’existe pas de dépendance a l’uranium, on entend souvent parler des réserves d’uranium qui serait de 80 ans, c’est en tout cas, largement répandus par les écolos qui souhaite faire peur le citoyen d’une possible pénurie au cours du siécle, rien n’est moins faux, les réserves ont récemment été multiplié par 7, de plus ces réserves se bases aux prix du marché, j’ignore si vous êtes au courant mais le cours de l’uranium est affreusement bas, et il existe d’innombrable gisement quasiment intarissable d’uranium, l’eau de mer par exemple ou la croute terrestre, de plus avec la mise en service dans les 30 prochaines années des surgénérateurs, nous disposerons, grâce au nucléaire d’une source d’énergie quasiment inépuisable, sans parler de la Fusion Thermonucléaire, enfin bref, avant de vous avancés sur un sujet aussi sensible, informez vous au lieux de vous laissez entrainés par vos passions …