France : 42.000 décès prématurés liés à la pollution aux particules

Alors que la pollution aux particules en France serait à l’origine chaque année d’environ 42.000 décès prématurés, soit 5 % des décès annuels, son exposition réduit en moyenne l’espérance de vie de plusieurs mois : 7,5 mois à Marseille contre 6 à Paris et 5 à Bordeaux.

L’Institut de veille sanitaire (INVS) a estimé que 1.500 décès par an pourraient être évités grâce à une réduction de 5 microgrammes par m3 de l’exposition moyenne annuelle aux particules fines (PM 2,5) dans certaines villes.

Environ 60 % de la population sont exposés à un environnement avec une qualité de l’air dégradée, mais de fait tous les Français sont concernés par la pollution aux particules dont les effets chroniques sur la santé ont pu être démontrés, même lors d’une exposition à de très faibles concentrations. Les particules peuvent en effet être à l’origine d’irritations, d’allergies, d’asthme, d’insuffisances respiratoires graves, de maladies cardio-vasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux, de cancers.

Les seuls coûts sanitaires de la pollution de l’air extérieur en France (estimés à partir du nombre d’hospitalisations cardiaques, respiratoires et décès qui auraient pu être évités si les normes de la qualité de l’air avaient été respectées) ont été estimés dans une fourchette de 20 à 30 milliards d’euros par an (sans prendre en compte les dommages à l’environnement)1, ce qui représente environ 460 euros par habitant et par an.

Au niveau européen, ces coûts sanitaires ont été évalués à 232,7 milliards d’euros par an, soit un coût moyen de 513 euros par européen.

Les particules contribuent aux salissures des bâtiments et des monuments, à la contamination des sols et des aliments et perturbent l’équilibre biologique des organismes vivants.

Ils proviennent essentiellement de la combustion des combustibles fossiles. On les rencontre principalement dans le milieu urbain. Parmi les NOx, c’est le dioxyde d’azote qui est le plus nocif pour la santé humaine. C’est un gaz irritant pour les bronches qui peut pénétrer dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il entraîne une altération de la fonction respiratoire et amplifie des réactions inflammatoires allergiques. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l’enfant, il peut favoriser certaines infections pulmonaires.

Les polluants ciblés par le plan d’urgence : les particules et les oxydes d’azote 2

Les particules sont classées en fonction de leur taille, essentiellement à cause des effets particuliers sur la santé qu’elles provoquent, car selon leur finesse, elles pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire :

France : 42.000 décès prématurés liés à la pollution aux particules

[ CITEPA – données 2010 ]

particules (PM10) : ce sont les particules de diamètre moyen inférieur à 10 micromètres (µm). Elles sont retenues au niveau du nez et des voies aériennes supérieures ; En France, quatre principaux secteurs se partagent les émissions de particules PM10: les activités agricoles (épandages, stockages d’effluents, remises en suspension lors des labours notamment), l’industrie, le chauffage résidentiel et tertiaire et le transport routier.

particules fines (PM2,5) : ce sont les particules de diamètre moyen inférieur à 2,5 µm. Elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Des passages dans le système cardio-vasculaire peuvent alors avoir lieu ; Les sources des émissions de particules PM2,5 sont différentes : les émissions dues au résidentiel et tertiaire sont prépondérantes. Elles sont suivies de l’industrie manufacturière et du transport routier.

oxydes d’azote (NOx) : ils comprennent le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). La principale source des émissions de NOX sont les transports, suivis de l’industrie, intégrant la transformation d’énergie.

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Teredral

Les sources de particules citées en fin d’article montrent clairement que le transport routier (et a fortiori le seul diesel) est loin d’être la seule cause de cette pollution comme on l’entend dans les medias. Des chercheurs ont d’ailleurs montré que la concentration de l’atmosphère en particules fines au Cap Corse est plus forte qu’en Ile-de-France notamment du fait du passage des poussières saharienne.

Dan1

Pour Enerzine. Un petit effort SVP : mettez la légende des couleurs sous les camenberts du CITEPA et affichez aussi le camenbert ou le graphe des PM 1,0 qui sont les particules les plus offensives car elles attaques au plus profond des alvéoles pulmonaires. En plus, les données de 2011 sont disponibles, la preuve, je les ai déjà diffusées sur Enerzine :

Dan1

Pour le diesel, j’ai déjà répondu là : Comme le CITEPA a réorganisé son site et que le lien ne fonctionne plus, je donne un nouveau lien vers le rapport SECTEN (SECTteurs Economiques et éNergie) : En résumé, plus il y a de voiture diesel en France et… moins il y a d’émission de particules liées au transport ! En somme, c’est un peu comme le chauffage électrique : plus il y en a moins on émet de CO2 électrogène.

Dan1

Le nouveau lien du CITEPA pour les émissions de particules est : Et là, en bas de page, vous verrez que le résidentiel émet 61% des particules les plus petites (PM 1,0) contre 7,1 % pour les voitures particulières diesel catalysées et 4% pour les poids lourds. Cela n’est pas forcément politiquement très correct, m’enfin c’est comme ça !

Lionel_fr

Citepa est un très bon lien, merci Dan Dans le menu Air et Climat en haut de la page, on a l’option “Techniques de réduction” .. enfin un peu d’action !!! Malheureusement ces infos ne sont pas disponibles car cette page est “en construction” ! Donc, en résumant, on apprend qu’on a une chance significative de mourir en respirant et toujours aucune solution ! rien , juste prier , prendre une convention obsèques, écrire son testament .. et c’est tout. Il manque donc cruellement un système de mesure : comment mesurer le taux de particules ? comment tester l’efficacité des systèmes si on ne peut pas mesurer ? Il manque aussi cruellement de l’info sur les fameux filtres à manche etc… Enfin , des millions de systèmes HHO sont installés sur des véhicules légers et lourds en France et partout ailleurs… Comme il est de notoriété publique que ces systèmes réduisent considérablement la pollution notamment particules : les combustibles gazeux sont peu polluants en général mais ils peuvent même dépolluer les moteurs “normaux” à combustibles liquides et pourquoi pas solides …… C’est quand même plus intéressant que des filtres car en brulant ces résidus dans la chambre on récupère en plus leur énergie ! Nous avons donc deux pistes 1. les filtres à manche… et 2. l’apport de combustible gazeux et notamment le gaz issu de l’electrolyse de l’eau .. En appliquant ces deux protections on peut surement commencer à revivre, encore faut-il savoir comment on mesure ces résultats !! Il est donc urgent d’en savoir plus, ou bien on peut continuer à regretter que la mort nous fonde dessus avec passivité

Guydegif(91)

Dan1 est en forme ce matin ! sur ce sujet et celui de EDF / R4C vu ailleurs ! mais…. Je ne comprends pas vos affirmations: En résumé, plus il y a de voiture diesel en France et… moins il y a d’émission de particules liées au transport ! En somme, c’est un peu comme le chauffage électrique : plus il y en a, moins on émet de CO2 électrogène. Comment et sur quelles bases (réf?) pouvez-vous affirmer ça? J’ai du mal à comprendre! Et puis, je ne suis pas d’accord avec votre position fataliste de fin du post: Cela n’est pas forcément politiquement très correct, m’enfin c’est comme ça ! NON, pas de fatalisme! FAUT que ça CHANGE !..avec les politiques, Delphine&Co, J-MA, FH, l’UE, l’UNESCO(?), mais aussi chaque citoyen, en prenant ses responsabilités en conscience, les instances pro des secteurs concernés, et en mettant la pression, et des objectifs et échéanciers sérieux ! YA+KA…s’y mettre ! A+ Salutations Guydegif(91)

Tech

moi je dis chapeau (ironique!) à celui qui est capable de relier un taux de mortalité à un taux de particules, qu’elles soit fines ou pas c’est du madame soleil puissance 10. tellement de facteurs en jeux, et même pas la matière des particules, seulement la taille !!! mais si ce rapport dit vrai il démontre clairment que ce ne sont pas les “affreux” véhicule diesels qui pollueraient le plus, contrairement à ce que des lobby ou des politiques ou des médias voudraient nous faire croire pour pouvoir augmenter les taxes sur ce carburant! sur l’explication plus il ya de diesel moins il y a de particules j’ai plutôt tendance à abonder, car les nouveaux véhucules diesel sont “filtrés” ou alors c’est comme le gruyère, plus il y a de gruyère, plus il y a de trous et plus il ya de trou, moins il y a de gruyère, donc plus il y a de gruyère, moins il y a de gruyère ;o))

Pastilleverte

@ Tech +1 belle étude, normalement construite et diffusée par le comité théodule dont c’est la mission. Dont acte et très bien, je vois en partie que mes impôts peuvent servie à qque chose… (bien que, comme dit plus haut, les solutions ???) Comme la voiture (et autre véhicule) Diesel nest pas LE grand méchant, j’en propose u autre : feux de bois (FSC ou pas !) dans systèmes peu performants (cheminées “seules”, inserts ou poeles mal réglés. Les maldies pulmonaires sont une des premières sinon la premire cause de mortalité dans le monde, surtout dans les pays “du Sud”, because feux de bois avec mauvaise aération notamment). Et en plus qu’on arrête de nous bassiner avec la prétendue “neutralité carbone”, car du bois qui brûle, que je sache dégage bien du CO2, qui a certes été préalablement stocké, mais quelques décennies auparavant, quand le taux moyen dan s l’air était inférieur aux mythiques “350 ppm”. De plus, un bon moteur Diesel récent ça émet moins de particules qu’un moteur essence tout aussi récent !

Sicetaitsimple

D’accord avec Tech sur les corrélations nombre de morts/ telle donnée, c’est toujours un peu complexe sauf pour les accidents brutaux ( route,..). Mais bon, ça n’empèche pas d’essayer d’y voir clair. Sur les émissions totales, bien évidemment ça va dans le bon sens, il n’y a que des petits jeunes ou des gens très mal renseignés pour penser que l’atmosphère n’a jamais été autant polluée dans nos pays européens en général. Par contre, mais je n’ai pas vraiment de source ni le temps d’en chercher, ça ne veut pas dire que localement, et notamment dans les villes du fait du transport, il ne peut pas y avoir au moins à certains moments des concentrations plus importantes qu’elles ne l’ont été. A voir.

Dan1

A Guydegif. “Je ne comprends pas vos affirmations: En résumé, plus il y a de voiture diesel en France et… moins il y a d’émission de particules liées au transport !” Reprenons et actualisons ce que j’avais déjà développé. Selon le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles), la variation du parc automobile entre 1990 et 2011 est la suivante : 1990 : 28,1 millions de véhicules dont : – 23,3 millions de voitures dont : – 3,5 millions de diesel les voitures diesel parcourait en moyenne 21 300 km par an soit un total de 74,5 milliards de km 2011 : 37,9 millions de véhicules dont : – 31,4 millions de voitures dont : – 18,5 millions de diesel les voitures diesel parcourait en moyenne 15 600 km par an soit un total de 288,6 milliards de km Le lien est le suivant : Et de 1990 à 2011, les émissions de particules PM 1,0 liées au transport routier sont passée de 53 000 tonnes à 25 000 tonnes. Dans le cas spécifique des voitures diésel, les émissions sont passées de 19 100 tonnes à 13 700 tonnes (diminution de 28 %) alors que le nombre de voitures diesel à augmenté de 428 % et le nombre de kilomètres parcourus augmentait de 287 % Il suffit de lire le rapport SECTEN et de croiser les informations avec l’évolution du parc automobile. “En somme, c’est un peu comme le chauffage électrique : plus il y en a, moins on émet de CO2 électrogène.” Ben oui, on veut nous faire croire que le diesel c’est de pire en pire…. comme le chauffage électrique, où on a voulu nous faire croire que plus il y en aurait et plus on émettrait de CO2 pour produire l’électricité. Vous voyez, les enfumeurs ne sont pas toujours là où on les attend. Le diésel enfume de moins en moins, mais certains communicants enfume de plus en plus ! J’espère avoir dissipé la fumée qui pouvez embrumer mon commentaire.

Sicetaitsimple

Ce n’est pas moi que vous devrez convaincre qu’un diesel d’aujourd’hui emet moins qu’une 304 ou une 504 d’il y a 30 ans ou plus! Ceci dit, quid de la pollution aux PM10 dans certains coins de certaines villes? Honnêtement la question est très ouverte, je n’ai pas vraiment d’idée… Bien sûr, plus on mesure, plus on trouve, c’sest peut-être aussi un biais.

Lionel_fr

Bon vous n’avez pas lu les articles récents. Il est dit que les particules diesel se forment plusieurs metres après que les gaz aient quitté le pot d’echappement. Le filtre à particules fonctionne certes mais la condesation des gaz refroidis génère les fameuses particules que les finlandais dénoncent depuis 10 ans Ne me demandez pas de source internet , je ne sais absolument plus où j’ai lu ça mais je l’ai entendu de plusieurs sources concordantes J’ai vu à la TV récemment un test en sortie de pot d’échappement : un filtre était posé sur la trajectoire des gaz , le filtre ressortait blanc comme neige. Hélas cela ne veut rien dire : il faudrait confiner les gaz dans une pièce refroidie et filtrer son contenu refroidi.. Cela en dit long sur la vetusté des moyens de mesure dont nous disposons Pour ma part , j’ai fait du velo à paris et je vous assure que le diesel filtré et catalysé donne des maux de gorge , des sifflements de bronches et des bronchites qui durent plusieurs mois … Vos déductions bidons , je vous les ferais boffer tant que vous n’irez pas remonter à velo l’avenue de Versailles aux heures de pointe !

Devoirdereserve

A vélo, à Paris, le principal risque n’est pas le cancer ou la bronchite… Même avec un gilet fluo…

Dan1

Comme le sujet fait le buzz dans la presse en allant même jusqu’à mentionner 44 000 morts attribuables au diesel (heureusement certains journalistes ont fait leur boulot pour tempérer les ardeurs de certains communicants politiques), je vais me permettre d’approfondir un peu le sujet en posant trois questions (déjà évoquées dans un autre article) : 1) De quel document provient ce chiffre magique de 42 000 morts ? 2) Est-ce qu’en Europe, la France est le pays à qui l’étude attribue le plus de morts à cause des particules ? 3) Enfin, si ce n’est pas la France, qui est devant elle et qui est le premier pays concerné par la mortalité due aux particules fines.. selon l’étude magique ?

Dan1

On arrête pas d’en parler dans la presse… Enerzine n’en parle plus. Bon, je me dévoue pour aborder le sujet de la pollution aux particules notamment à Paris. Et qui mieux que AIRPARIF pour le faire : ça vient d’une réflexion d’AIRPARIF sur le chauffage au bois : On voit quand même que les seules actions locales seront très insuffisantes car les “petites bêtes” viennent de loin et peuvent se transformer en cours de voyage.

Dan1

Mais vous préférerez peut être le point de vue d’un nouvel observateur :

Dan1

Mais le plus “drôle” dans cette histoire , c’est que la France pourrait se voir punir pour des pics de pollutions aux particules dont une part non négligeable serait importée des pays de l’est ou du sud ! :

Bachoubouzouc

La presse commence à comprendre :

Dan1

Je me permets de reprendre le contenu de l’article que vous citez in extenso : “Pollution aux particules : le charbon allemand et le chauffage au bois sont aussi responsables “Le diesel n’est pas seul responsable des fortes concentrations de particules dans l’atmosphère. La forte utilisation du charbon en Allemagne et le chauffage urbain y contribuent également. Dans l’épisode de pollution qui touche plus de la moitié du territoire français, les transports individuels, les véhicules diesel en particulier, sont pointés du doigt. Les mesures prises en témoignent : gratuité des transports en commun et obligation pour les routiers de contourner Paris. Mais, ces derniers jours, un facteur aggrave la situation. Soumis à un léger flux d’air venant du nord-est, l’Hexagone voit se rabattre des masses d’air venues d’Allemagne. Or depuis l’engagement de sa transition énergétique et sa sortie du nucléaire, l’Allemagne recourt de plus en plus au charbon, un combustible très émetteur de CO2 mais aussi de particules fines. En 2013, l’Allemagne a produit près de 162 milliards de KWh grâce à ses usines thermiques au charbon, soit une hausse de 6,5 % pour atteindre 44% de son mix électrique. C’est le plus haut niveau atteint depuis 1990, date de la réunification de la RFA et de la RDA. La France a aussi vu sa production à base de charbon progresser de 14 % en 2013, mais cette source ne compte que pour 3,6% du mix électrique. 68 % de particules importées Si l’on en croit une étude d’Airparif, la pollution ne connaît pas de frontière. Pour ce qui concerne l’Île-de-France (hors du trajet du périphérique), 68 % de la pollution en particules fines est importée depuis d’autres régions, voire d’autres pays. Nul doute que la contribution de l’industrie énergétique allemande à l’épisode de pollution actuel est non négligeable. Une autre source importante de concentration des particules en hiver est le chauffage. Toujours selon Airparif, le chauffage résidentiel et tertiaire est responsable de presque 22 % des émissions de particules, à comparer aux 25 % issus du trafic routier (hors du trajet du périphérique). Le mix de chauffage en France place en tête le gaz (29%), puis l’électrique (26%) et le fioul (24%). Le bois ne compte que pour environ 10% du chauffage résidentiel mais représente pour près de 84% des émissions de particules fines.” C’est L’Usine Nouvelle qui le dit. Remarquez en France on a fermer pas mal d’usines. Faudra les fermer toutes ?