France : Il manque 3.000 MW d’éolien offshore pour 2020

Même si France Energie Eolienne (FEE) se réjouit du cap donné par le gouvernement visant à atteindre les objectifs fixés pour 2020 en termes d’énergies renouvelables, l’association précise toutefois que le lancement du 2ème appel d’offres de 1.305 MW pour les zones du Tréport et de Noirmoutier ne constitue pas une annonce suffisante.

En effet, la filière comptait sur l’annonce d’un volume de 4.000 MW éolien en mer, nécessaire à la fois pour porter la part d’éolienne à 23% d’ici 2020 et pour en réduire les coûts.

"Il est urgent de lancer l’appel d’offres pour les 3 000 MW manquants".

L’objectif de 6.000 MW construits à 2020, semble déjà malheureusement hors de portée étant donné les délais inhérents à l’installation de tels ouvrages (levée de risque, instruction des dossiers de demande, raccordement électrique) et ce sans compter les aléas liés au travail en mer et les risques de contentieux. "Les sites industriels nationaux doivent remplir leurs carnets de commande pour envisager des marchés à l’export d’ores et déjà très développés" alerte FEE.

C’est pourquoi, FEE suggère de lancer au plus vite, l’acte 2 de la Planification Spatiale Maritime (PSM).

Cette planification avait été menée afin d’identifier les zones du premier appel d’offres. Celle-ci doit être affinée et les zones concertées afin d’arrêter la localisation optimale des 3.000 MW additionnels. "Cette étape essentielle aussi bien techniquement qu’en termes de pédagogie, devra être menée en étroite relation avec nos voisins européens" estime encore FEE.

Par ailleurs, FEE demande la parution rapide du décret sur les activités en zone économique exclusive. Ce décret permettrait d’envisager des éoliennes à plus de 20 kms des côtes ainsi que cela est le cas chez nos voisins britanniques. "C’est élément clé permettrait d’atteindre en 2030 les 15.000 MW éolien offshore fournissant 10% de l’électricité nationale, un maillon essentiel de la transition énergétique."

"Le monde offshore avance très vite, il nous faut jouer pleinement la partie et lancer un deuxième appel d’offres conséquent. Les 10 000 emplois à l’horizon 2020 sont à ce prix" a déclaré pour conclure Nicolas Wolff, président de France Energie Eolienne.

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fredo

si le marché est déjà développé à l’export, et qu’il y a déjà un premier appel d’offres attribué qui permet de lancer la filière, qu’est-ce qui empêche la filière de se développer à l’export? Si c’est le fait de ne pas avoir de démonstrateur, un 2è appel d’offres n’y changera rien vu les délais de développement de l’éolien offshore.

einstein30

l’eolien offshore ,ça pourrait etre bien ,mais il existe un procede d”eolienne flottante , dans ce cas ,l’eolienne est construite ” a quai” puis remorquee et ancree sur zone ,et pour la maintenance ,retour a quai ; se procede existe mais il manque des infos ,pourquoi cette “filiere” n’est pas retenue par les constructeurs ?

Pa naif

Du beau travail d’intox de lobby. Qui va payer la note? Les connards comme nous. pour ne pas être ponctionné dans 10ans à des prix triples d’ujourd’hui, je vais paser ou au bois ou au gaz. En effet, le quidam français moyen paye son courant vers 0.18€ TTC de nos jours et tout se met en place pour nous aligner sur les prix de particuliers allemands, déjà à 0.25€ HT et qui vont valser vers le haut rapidement.

Tech

vous êtes vraiment très très naif en croyant que le gaz et le bois en vont pas augmenter!

Olivia

Le coût complet du kWh ne représente que 40% du prix TTC payé par le consommateur : 35% pour les réseaux de transport et distribution et 25% pour les taxes et la CSPE (subventions aux renouvelables et péréquation spatiale des tarifs). Le niveau de la CSPE croît et devrait encore croître Il ne faut toutefois pas oublier que le prix de l’électricité sur le marché spot est bas (45 euros/MWh en base et 50 euros/MWh en pointe en avril 2012) pour deux raisons principales (surcapacité) : – La crise économique (baisse de la demande) – mais aussi la forte production d’électricité éolienne en Allemagne et en Espagne, entre autres, sans parler du solaire qui impacte de plus en plus ce marché spot à la baisse. Par ailleurs, comme on le voit au Danemark par exemple, après la phase de hausse et d’investissements (majoritairement privés) dans les énergies renouvelables, on assiste désormais à une baisse HT des tarifs. La hausse des prix du gaz devrait être plus forte et celle du bois dépend en partie des ressources locales mais n’a pas de raisons d’être faible (hausse de la demande, morcellement des forêts françaises etc.)

Samivel51

Pourquoi aucun parc offshore dans le Golfe du Lion? C’est pourtant la que les stats de vent sont les meilleures? Et pourquoi de site pilote pour l’offshore flottant? Il faut penser à l’etape d’apres.

Pastilleverte

une solution : 2 ou 3 EPR en bord de mer, comme Flamanville, et le tour est joué; Accessoirement ça occupera une surface bien moins étendue que le nombre d’éoliennes nécessaires pour produire (repeat produire) ces 6000 MW. @ pa naif : vous avez bien raison, d’ici là on exploitera enfin le gaz de schiste , sauf zones protégées, quand on aura enfin compris qu’au total ce n’est pas plus dangereux ni polluant qu’une autre énergie, renouvelalble ou pas. ( euh… il vous faudra sans doute émigrer aux USA ou en Pologne pour ce faire…)