Fukushima : nouveau bilan de la contamination radioactive

L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a présenté une synthèse des données récemment acquises, relatives à la contamination de l’environnement terrestre au Japon, après l’accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi.

Tout d’abord, les résultats de mesure des dépôts radioactifs ont été acquis lors de campagnes de prélèvement systématique de sol réalisées en juin et juillet par un consortium d’universitaires japonais, sur un territoire allant jusqu’à une centaine de kilomètres autour de la centrale accidentée.

On apprend que les césiums 134 et 137 sont désormais les 2 radionucléides dominants dans les dépôts rémanents au Japon
. Dans les zones où les dépôts sont les plus élevés, ces éléments radioactifs entraînent selon l’IRSN, "une situation d’exposition durable, principalement au rayonnement gamma ambiant, et un risque de contamination chronique de certaines productions alimentaires."

Ensuite, les activités surfaciques les plus élevées sont observées immédiatement à l’ouest de la centrale (14 millions de Bq/m2 en césium 134 et 15 millions de Bq/m2 en césium 137, valeurs comparables à celles présentes à quelques kilomètres de la centrale de Tchernobyl). Au-delà de la zone d’exclusion des 20 km, des activités surfaciques dépassant 3 millions de Bq/m2 ont été mesurées en 3 points situés sur la commune de Namie. A l’extérieur de la zone d’évacuation planifiée mise en place fin avril, aucune valeur mesurée ne dépasse 600 000 Bq/m2.

Fukushima : nouveau bilan de la contamination radioactive
 
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Concernant l’iode 131, "il a pratiquement disparu de l’environnement japonais, par décroissance radioactive" affirme l’IRSN. Il est confirmé que le rapport initial iode 131/césium 137 dans les dépôts était nettement plus important au sud de la centrale que dans la zone du nord-ouest qui a reçu les dépôts les plus élevés. L’IRSN est d’ailleurs en train d’approfondir l’analyse de ces résultats qui sont importants pour estimer a posteriori les doses à la thyroïde (principalement dues aux iodes radioactifs) susceptibles d’avoir été reçues au moment de l’accident ou au cours des semaines suivantes ;

Enfin, depuis le 1er juillet, les concentrations en radionucléides dans les produits végétaux terrestres ont continué de présenter une tendance générale à la baisse. D’après l’IRSN, les dépassements des normes de commercialisation ou de consommation ont principalement concerné :

o des fruits (yuzu) cultivés dans la Préfecture de Fukushima,
o des feuilles de thé de la deuxième et de la troisième récolte de l’année dans plusieurs préfectures,
o certains champignons (log-grown, pholiota nameko et apricot milkcap de la Préfecture de Fukushima),
o de la viande de bœuf issue des Préfectures de Fukushima, Miyagi, Iwate, Tochigi et Akita, ainsi que, plus récemment, de la viande de sanglier

Jusqu’au mois de juillet, les mesures dans la viande (bœuf, porc, poulet et mouton) et dans les œufs ont été peu nombreuses et les résultats obtenus en juin indiquaient de faibles valeurs de contamination.

Les mesures effectuées dans les œufs et dans les viandes de poulet, porc, mouton et agneau sont bien inférieures aux normes japonaises quand elles ne sont pas inférieures aux limites de détection des appareils de mesures utilisés.

Depuis le 1 juillet, l’iode et les césiums ne sont plus détectés à ce jour dans les prélèvements d’eau du robinet réalisés dans les 47 préfectures. La mise à jour des données sur le site Internet du MEXT s’est d’ailleurs arrêtée le 6 août 2011.

 

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Découvrez l’étude détaillée de l’IRSN en suivant ce lien (.PDF) >>>>> ICI

[ MAJ article : 28/09/2011 – 17h31 ]

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Arnaud6346

Avec une demi vie d’une trentaine d’année pour le cesium 137 et de deux ans pour le cesium 134, j’aurais jugé important de noté que le japon est encore loin d’être sortie de cette crise. Pourquoi mettre une figure sur laquelle on ne peut même pas voir la légende?

Reivilo

Je crois que personne ne conteste que cette crise est toujours d’actualité, tant pour la contamination des sols, de l’eau et des aliments que pour ce qui se passe encore dans la centrale ou la situation est loin d’être stable. Pour ses conséquences sur la santé des habitants, les controverses viendront dans les prochains mois, années ou décennies sur les effets de cette contamination mais on peut faire confiance comme d’habitude aux défenseurs de cette énergie qui s’emploient déjà à les minimiser. Effectivement la carte est illisible…

Unusmundus

Je ne comprends pas l’objectif de cet article qui reprend des données parcellaires du mois de juin alors que les reacteurs sont hors de controles, que de l’eau radioactive est deversée quotidiennement en mer, que les autorités japonaises ont signalé la semaine derniere le premier cas de riz ayant un taux de radioactivité nettement supérieur au seuil nécessitant des analyses des rizières, etc etc etc . Pitoyable

Devoirdereserve

Je fais quoi ? Je donne le lien vers la carte lisible ? Mais ça servira à quoi ? Il suffit d’aller sur le site de l’IRSN, c’est en première page. Ceux qui se plaignent ne sont pas vraiment intéressés par le sujet. Cliquer, c’est fatiguant, quoi ! Les commentaires font preuve à la fois d’une certaine paresse intellectuelle, et d’une mauvaise foi militante. Merci Enerz de ne pas vous être laissé aller à un catastrophisme abrutissant et avilissant. Loin d’être pitoyable, cet article est correct. Juste correct. J’aurais en effet rêvé d’y voir rappelé quelques ordres de grandeurs, par exemple l’activité du corps humain ordinaire (que chacun trouvera sur Wikipedia)… mais c’eût été déjà prendre parti (et puis c’est du boulot). Non, ce qui est admirable, c’est de continuer. Bravo !

Reivilo

Paresseux, de mauvaise foi, abrutis… merci pour ces qualificatifs et cette réaction pleine de mesure et d’ouverture d’esprit. Le GGG fidèle à lui-même !

Devoirdereserve

Cher Reivilo Je n’ai traité personne d’abruti, que vous le preniez pour vous n’est pas mon problème. J’ai écrit que le catastrophisme est abrutissant. Quant à la mauvaise foi, elle consiste à reprocher à EnerZ de relayer avec neutralité une information produite par d’autres, comme si EnerZ n’était pas libre de choisir sa ligne éditoriale (mais j’arrête-là il-elle-ils-elles sont assez grands pour se défendre 😉 PS: La paresse, ça ne se voit plus. EnerZ a depuis effectivement a rajouté le clic-zoom, et a supprimé supprimé le commentaires “la figure est illisible”. C’est bien qu’on a rien d’autre à dire quand on fait ce genre de commentaires. Du coup, mon coup de gueule est moins compréhensible, c’est sûr.

Reivilo

Afin de mettre un terme à ces échanges peu courtois, je fais amende honorable et vous offre un lien vers un site vraiment super-objectif sur le sujet. L’auteur propose par ailleurs le premier appareil au monde ! pour la mesure du stress (Le stress c’est d’après l’OMS ce qui rend malade les enfants de Tchernobyl). Pour la modique somme de 487 Euros HT.

enerZ

Merci de revenir au sujet principal de l’article. S’invectiver ne sert à rien. Pourquoi ai-je toujours l’impression de me répéter ! Le modérateur

Eloi

Il y a quelques meilleures nouvelles qu’auparavant : * plus de restriction sur l’eau. * quasiment pas de contamination dans le lait. * Le riz est quasiment indemne, à l’exception d’une mesure. * Concernant la viande, à l’exception de 4000 têtes ayant consommé de la paille contaminé et de quelques sangliers, pas de mesure significative de contamination. * La plupart des fruits cités dans le document de l’IRSN sont “juste” au-dessus de la norme légale (c’est-à-dire faible par rapport au moindre risque : principe de précaution). La crise n’est pas finie, mais le danger reflue. Il est dommage que l’IRSN n’aie pas publié dans ces documents d’estimationde la dose, en millisivert, à laquelle correspondrait ces chiffres en bequerel. @ Reveilo L’estimation du “nombre de morts théoriques” sera essentiellement du fait des associations militantes antinuke habituelles, puisque aucun scientifique sérieux ne donnera de plein gré des valeurs de surcroît de mortalité pour de faibles doses (

yp

ISPN: institut français France: pays ayant le plus d’intérêts économique au monde dans le maintien de l’énergie du nucléaire. conclusion: objectivité au m² en france …. inférieure au seuil de détection des appareils. (dsl) ah mais non faut pas s’en faire, le nucléaire c’est super, faire du fric en vendant des centrales c’est super, et puis quand ca pete, ben 6 mois après pour les survivants, et les non-contaminés, et les non-expulsés, et les non- ruinés, et les non-suicidés, ben c’est comme si de rien n’était! c’est tellement sain qu’on peut même manger la nourriture et boire l’eau! bon pas tout non plus hein mais 80% quoi! alors c’est pas les vacances ça? bon sauf une zone circulaire de 40km de diamètre autour de la centrale où là faudra pas aller pour les 30 prochaines années svp, mais bon 40km de diamètre, c’est quoi ? c’est rien, puis c’était pas très joli là-bas de toute façon. et puis 30 ans, pfiou, le temps passe si vite, on va pas en faire un fromage ! allé signé là: 10 milliards d’euros la centrale, et en promo on vous fait cadeau du stockage des déchets contaminés pendant 1 an! (on a de la place en france on stock tout ceux de l’europe déja, et le peuple est complètement endoctriné il y voit que du feu il trouve ça super)

Reivilo

Voilà quelques pub fort réjouissantes mais qui peuvent nous faire réfléchir aux beaux discours sur le triomphe du progrès avec un morceau de choix ; le suppositoire au radium ! (toute allusion à la façon de nous faire accepter le nucléaire en France serait totalement déplacée)