Hydrogène en Europe : les chiffres pour le débat

L’étude « Les importations d’hydrogène décarboné en Europe : défis et opportunités » réalisée par le Conseil mondial de l’énergie vient de sortir. Elle s’intéresse au rôle de l’hydrogène dans la transition énergétique et plus particulièrement à l’approvisionnement futur de l’Union européenne : Quelle demande et quelle part importée d’hydrogène ? Depuis quels pays exportateurs ? Quelles technologies et quels coûts pour les consommateurs ? Autant de questions auxquelles cette étude apporte des réponses chiffrées, sourcées et argumentées.

Le Conseil mondial de l’énergie est la principale association multi-énergies dans le monde. Pour cette réalisation, l’association a mobilisé son réseau de 3000 organisations membres (entreprises, associations, gouvernements, universités et centres de recherche) dans près de 100 pays, dont les deux-tiers sont en développement. Le Conseil mondial de l’énergie poursuit globalement l’ambition de « promouvoir la fourniture et l’utilisation durables de l’énergie pour le plus grand bien de tous ».

En France, son représentant est le Conseil français de l’énergie et celui-ci regroupe les principaux acteurs français de l’énergie : entreprises (EDF, ENGIE, TotalEnergies), centres de recherche (CEA, IFPEN), organismes publics (ADEME), …

Parmi les chiffres notables de cette étude, la demande d’hydrogène est évaluée à 60 millions de tonnes en 2050 (6 fois plus qu’aujourd’hui), dont la moitié devra être importée. Ces importations d’hydrogène décarboné nécessiteront elles-mêmes des investissements colossaux en infrastructures de production et de transport, de l’ordre de 900 milliards de dollars d’ici à 2050.

Une présentation riche et détaillée des coûts futurs de l’hydrogène pour la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et l’Autriche est par ailleurs fournie en fin d’étude. Leur structure des coûts y est ainsi anticipée depuis la phase de production jusqu’à la livraison chez l’utilisateur, en fonction des ressources, technologies et spécificités propres à chaque pays.

Cette étude européenne s’inscrit dans une réflexion plus globale menée par le Conseil mondial de l’énergie autour de l’hydrogène. L’association entend en effet apporter sa contribution significative au débat mondial sur l’hydrogène, perçu comme l’élément phare de la transition énergétique. Dans cette optique, le Conseil a récemment publié le dossier « Hydrogène à l’horizon : à vos marques, presque prêts, partez ? », qui dresse un panorama mondial de ce vecteur énergétique. Pour ce faire, le Conseil mondial de l’énergie s’est intéressé aux différentes stratégies nationales existantes, ainsi qu’à la demande mondiale et aux coûts de l’hydrogène.

A propos du Conseil mondial de l’énergie

Le Conseil mondial de l’énergie (ou World Energy Council) est la principale et unique association internationale à représenter toutes les sources et technologies de l’énergie. Créé il y a près d’un siècle, le Conseil mondial de l’énergie est agréé par l’ONU et il est constitué de 3 000 organisations membres dans près de 100 pays. Il se donne pour mission d’étudier les formes de transitions énergétiques garantissant au mieux à la fois la sécurité énergétique, l’équité et l’environnement durable.

A propos du Conseil français de l’énergie

Le Conseil français de l’énergie est le comité français du Conseil mondial de l’énergie. Cette association reconnue d’intérêt public regroupe des acteurs français majeurs (entreprises, administrations, organisations professionnelles, centres de recherche ou universités) impliqués dans des réflexions, qui privilégient les dimensions d’accessibilité, de disponibilité et d’acceptabilité de l’énergie dans une perspective mondiale.

A propos de Jean Eudes Moncomble

Jean Eudes Moncomble est le secrétaire général du Conseil français de l’énergie. Ingénieur et économiste, il débute sa carrière à l’Ecole Centrale en tant que professeur et chercheur en économie, puis il rejoint la direction de la stratégie d’EDF en 1992. Jean Eudes Moncomble préside actuellement le comité Énergie de la FMOI (fédération mondiale des organisations d’ingénieurs), ainsi que la commission Développement durable de SGI Europe. ll est enfin membre du conseil d’administration de l’AFSE (association française de sciences économique) et rédacteur en chef de La Revue de l’Energie.

CP

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