Inauguration de la 1ère centrale solaire en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est décidément à l’honneur et le démontre encore une fois avec l’inauguration à Sunninghill (Johannesburg), de la toute première centrale solaire photovoltaïque du pays d’une capacité de 400 kW crête.

Ce « projet vitrine » est présenté à l’occasion de la 17ème Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP17) qui se tiendra du 28 novembre au 9 décembre 2011, à Durban.

Il s’agit d’une centrale en couverture de 180 places de stationnement, réalisée sur le parking du siège social d’Eskom, l’opérateur national d’électricité. Elle produira 675 MWh par an et assurera 5% des besoins énergétiques d’Eskom.

L’inauguration de cette centrale le 25 novembre dernier a été le coup d’envoi du grand plan de développement des énergies renouvelables dont s’est dotée l’Afrique du Sud, un pays où le charbon est pour le moment l’énergie dominante.

Le complexe solaire a été développé par la société commune comprenant la division Energie de Guma Group et la société française Coruscant où les 2 actionnaires sont engagés pour développer à plus grande échelle d’autres projets photovoltaïques dans le pays.

« Nous sommes très fiers de ce premier projet qui est à l’avant-garde de notre ambition dans le domaine des énergies renouvelables » a expliqué Robert Matana Gumede, PDG de Guma group. « Le photovoltaïque est une méthode de production d’énergie en forte croissance. Ce projet sera le porte-drapeau de notre stratégie de production d’énergies non-polluantes ».

L’ingénierie et l’expertise des ombrières photovoltaïques ont été apportées par Coruscant, alors que la construction a été confiée à des sociétés locales. Les équipements, et notamment les 2 600 m2 de modules photovoltaïques (produits par Tenesol, filiale de Total) et les structures porteuses, ont été fabriqués en Afrique du Sud. Les onduleurs sont fournis par la société française Schneider Electric présente sur place.

Enfin, 80% du budget total de 1,2 million d’euros a ainsi été dépensé localement, conformément à l’objectif fixé par le gouvernement sud-africain de développer sur place les activités liées aux énergies renouvelables.

« Nous sommes très satisfaits que le premier projet en Afrique du sud soit une ombrière photovoltaïque de parking, cela valide la pertinence d’une production d’énergie sans consommation de foncier et sans impact sur l’environnement » a souligné Thierry Mueth, PDG de Coruscant. « La société française Coruscant dispose d’une expérience très complète de la production d’énergie solaire. Pionnière des ombrières photovoltaïques en France, leur apport technique a été très précieux » a conclu le directeur de la division Energie de Guma Group, Deon van der Walt.

Même si cette intiative est louable, on peut simplement regretter que l’Afrique du Sud commence seulement à se tourner vers cette énergie renouvelable, dont elle pourrait tirer grandement profit à large échelle.

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Wilfried

L’Afrique du sud, c’est un peu l’ensoleillement de l’Espagne ou du Maroc. Toute solution d’électricité solaire y est économiquement rentable. Selon une étude de la Commission de l’énergie, une centrale thermodynamique avec stockage de l’énergie pendant quatorze heures (donc de l’électricité solaire jour et nuit) conduit à un coût de production du kWh inférieur à celui du nucléaire. Et pas de chauffage électrique dans ce pays, qui ferait plutôt de la climatisation (solaire) lorsque le soleil tape fort.

Jyf

Auriez vous les références de cette étude?

Dan1

Pour l’instant, et pour l’avenir, l’Afrique du Sud, c’est du charbon. Tapez Medupi et Kusile sur Enerzine et vous aurez une bonne idée de l’avenir électrogène de ce pays. Que peut-on faire pour les 30 ans à venir avec 22 milliards d’Euros ?

Wilfried

Cette étude est analysée ici, en page 3 : ” Une étude de la Commission de l’énergie d’Afrique du Sud publiée en mars 2011 porte sur les coûts de construction d’une centrale électrique entre 2010 et 2030 selon différentes technologies. ” Comme il est dit, les valeurs ont été converties en euros, ce qui est plus compréhensible pour nous. L’étude indique seulement les coûts de construction “en une seule nuit”, sans les frais financiers. Calcul qui rend en apparence moins cher un réacteur nucléaire puisqu’il prend au moins cinq ans à construire, donc avec des coûts financiers très élevés, alors qu’une autre installation prendra de six mois à deux ans pour être construite. Plus on construit vite, plus les frais financiers sont faibles, plus l’argent rentre tôt dans les caisses avec la vente d’électricité. Le coût ne baisse pas pour le nucléaire entre 2015 et 2030, mais baisse beaucoup pour le solaire. Coût de construction sans frais financiers en euros/kW : 2015 et 2030 – nucléaire : 2700 et 2630 – charbon propre : 2130 et 1960 – éolien : 1310 et 1220 – solaire photovoltaïque : 1400 et 720 – solaire thermodynamique, stockage 3 heures : 1640 et 1130 – solaire thermodynamique, stockage 14 heures : 2460 et 1690 On voit que la solution la plus économique est un mélange d’éolien, de solaire photovoltaïque et de solaire thetmodynamique, permettant une production au fil de la demande, avec un peu de biogaz et de biomasse pour éviter les émissions de méthane (déchets organiques).

Dan1

Je vous propose d’expliquer cela très très vite aux Africains du Sud car sinon il vont prendre massivement l’option charbon + nucléaire : Entre l’affichage médiatique et la réalité, il y a un léger gap. Remarquez que pour la France, charbon ou nucléaire c’est un peu équivalent puisque Alstom gagne !