Innovation dans le domaine des batteries au lithium

L’entreprise est-allemande Li-Tec a développé une membrane en céramique très flexible qui réduit drastiquement le risque d’explosion de ses batteries au lithium en cas de surchauffe, éliminant ainsi le principal défaut de ce type de batteries destinées à équiper des véhicules électriques.

Sous le nom de "Separion", la membrane s’enroule comme une feuille de papier et permet une plus grande stabilité thermique, avancée cruciale pour le succès des batteries lithium-ions et donc pour l’avenir des voitures électriques.

Si l’Allemagne est célèbre pour ses berlines gourmandes en carburant et connue pour son retard dans le domaine des batteries par rapport aux industriels asiatiques et français, les batteries lithium-ions de la firme Li-Tec présentent des performances étonnantes : "elles sont 30% moins volumineuses que celles de Toyota" et "permettent de rouler trois fois plus longtemps pour le même poids que les modèles français", affirme Tim Schäfer, cadre de l’entreprise basée à Kamenz (Land de Saxe).

"Toutes les bases sont aujourd’hui réunies" pour fabriquer des voitures électriques performantes", estime-t-il. "C’est une avancée vers la conception de voitures totalement électriques", admet aussi un porte-parole de Bosch.

Mais "tout seul, le Separion n’apporte rien", concède Felix von Borck, directeur d’Akasol, un centre de recherche spécialisé de Darmstadt. "Ce n’est que de la technologie. Après, il faut trouver quelqu’un qui la fabrique". Or, l’invention de Separion date de deux ans déjà. Ce n’est que maintenant qu’il fait parler de lui, à la faveur des débats sur les émissions de CO2 et la hausse du prix du pétrole.

Li-Tec est aujourd’hui incluse dans un consortium regroupant les groupes industriels BASF, BOSCH, EVONIK, et Volkswagen. Dans le cadre de l’alliance pour l’innovation "LIB 2015" conclue avec le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) en novembre 2007 (Stratégie Hightech), ce consortium s’est engagé à investir dans les prochaines années 360 millions d’euros dans la recherche sur les batteries ions-lithium. Cette somme vient s’ajouter à un financement public de 60 millions d’euros sur les 4 prochaines années.

BE Allemagne numéro 365 (13/12/2007) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/52240.htm

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Christophe

Pas de révolution, mais des améliorations marquées. Avec la possibilité de recharge en 5 min. annoncée par Toshiba, il ne reste plus qu’à voir des ventes de courant par les stations-service pour que les voitures électriques se banalisent. Il serait temps pour le réchauffement climatique. Il faut bien sur un mode de production de l’électricité, écologique, comme l’hydraulique ou le nucléaire(très complémentaires).

Jonathan

Voitures électriques OUI! Nucléaire NON! Pourquoi EDF continue-t-elle à privilégier le nucléaire, énergie dangereuse et coûteuse ? Dans une période de transition, il faut développer centrales thermiques classiques, centrales au gaz à cycle combiné, installations de cogénération, piles à combustible, etc., en favorisant les moins polluantes et les plus efficaces.

ray

Une pub pour un séparateur de batterie. UN de plus parmi tant d’autres. C’est tout et un peu ridicule de reprendre ces pubs “in extenso” qui ne veulent rien dire. Je ne vois cependant pas le lien entre le Separion et la poussée antinuc de Jonathan. Christophe je voudrais attirer votre attention sur une limitation simple de la charge en 5 minutes. Il faut charger la batterie au régime de 12C. Une batterie de 25 Ah par exemple doit être chargée à 300 Ampères. On arrive alors à des chargeurs hors de prix en raison de leur puissance et de la nécessité de réguler la fin de charge et les phénomènes thermiques associés.