Sous l’effet conjugué de la crise économique et de la flambée du coût de l’énergie, la part du budget consacrée aux dépenses d’énergie des foyers, en particulier des plus modestes, augmente et les cas de précarité énergétique se multiplient.
Aussi, pour 8 Français sur 10, la consommation d’énergie est-elle devenue un sujet de préoccupation important.
Alors que s’ouvre le grand débat national sur la transition énergétique, le bailleur social Pas-de-Calais habitat lance une expérimentation grandeur nature pour rendre autonome en énergie les parties communes d’une de ses résidences.
En effet, la Résidence Goudemand devient la première habitation sociale à tester l’autonomie énergétique de ses parties communes !
A l’initiative de Pas-de-Calais habitat, la Résidence Goudemand, trois immeubles situés rue Dubois de Fosseux à Arras, fait l’objet d’une expérimentation, en conditions réelles, pour le moins atypique dans le paysage des bailleurs. Il s’agit de donner les moyens techniques à ces immeubles de produire, à partir de dispositifs « verts », leur propre énergie pour alimenter les parties privatives. Pas-de-Calais habitat et l’entreprise CRC choisie par le bailleur pour mener ce projet, ont travaillé à un prototype unique mêlant énergies renouvelables et système expert de gestion et de communication des besoins d’énergie (système Sarah).
Trois types d’apport ont ainsi été privilégiés : l’éolien, le solaire et l’hydraulique.
Sur le toit et en sous-sol de la résidence, ont été installés :
► 9 panneaux solaires de 240Wc (2 160Wc),
► 2 éoliennes de 500 Wc (1 000Wc),
► 1 bassin de rétention d’eau de 60 m3 (200 m2 sur 30 cm de profondeur) sur le toit,
► 1 turbine de 450 Wc en sous-sol.
Ce dispositif permet une production totale de 3 600 Wc.
En parallèle, l’installation répond également à une exigence essentielle de Pas-de-Calais habitat, à savoir : "le dispositif déployé doit pouvoir fonctionner 5 jours durant, sans être réalimenté en énergie".
Pour répondre à cette question prépondérante du stockage, deux systèmes ont été retenus pour marcher en complémentarité l’un de l’autre :
► Le stockage chimique sur batteries de 220 Ah, installées sur le toit.
► Le stockage hydraulique par l’intermédiaire du bassin de rétention d’eau du toit ainsi que de 5 cuves (volume total : 10 m3) et d’une pompe, placées en sous-sol.
"La spécificité et l’unicité du projet Goudemand en France ne tient pas tant aux technologies employées, même si le recours aux énergies vertes chez les bailleurs est loin d’être très répandu, qu’à la concentration des différents moyens de production sur un même site conjuguée à un système de gestion et de communication des besoins énergétiques" a témoigné Audrey Mayer – Directrice de l’innovation – Pas-de-Calais habitat.
L’énergie produite dans le bâtiment participe à l’alimentation d’un système expert d’enregistrement et de transmission des données liées aux performances constatées à l’intérieur de l’immeuble (sondes de températures, de luminosité, capteurs photo-électriques, capteurs d’humidité) ou encore à la sécurité des installations (sondes de niveau et de température du bassin, détecteurs à ultrasons…).
L’analyse des résultats des indices de performance en temps réel va permettre de régler au mieux l’intégralité du système ou de procéder à des ajustements.
Ils espèrent un peu trop: les éoliennes ne produiront jamais en ville une énergie au maximum. Tout spécialement des éoliennes à axe vertical. Le stockage de 10m3 est très faible. Une turbine de 500w ne produit pas longtemps avec un stockage de 10M3.
L’originalité de l’affaire semble être le stockage, alors donnez des indications chiffrées en kWh! – Batterie: 220 Ah: ça fait 2.6 kWh si 12 Volt, ou 5.2 si 24 volt, c’est plein en 2 ou 3 h de soleil, mouais… – « microSTEP »: si le batiment fait 10 m de haut, ça fait 1.6 kWh (M.g.z), bof – bof, vu l’investissement, notament en génie civil (60 tonnes sur le toit quand même…) Mais des promoteurs des EnR qui pensent au stokage, c’est rare et ça mérite un salut!
N’aurait-il pas mieux valu s’interesser à 1 ENR et une seule à la place de cet échantillon de tout et de rien… Peu efficace et probablement très tres (trop !) cher. Quand on laisse aux « fonctionnaires », fussent-ils privés et aux « politiques » gérant ces organismes, les cordons de la bourse… on arrive obligatoirement à ce genre d’ineptie : gaspillage d’argent public pour des résultats nuls !!!! Si c’est pas du GreenWashing ça… Comment des gens aussi intelligents peuvent-ils prendres des décisions aussi bêtes ?
c’est n’importe quoi a 100% ,a la mesure de la betise française depensière pour rien d’éfficace,on se joue un film de serie même pas B, qui empire la dette que font les scientifiques responsables ?
Un dossier comme celui n’est pas exempte de défauts, ou pire, de « mauvaises » intentions, éventuellement. Mais nous n’en savons rien… Je ne ne crois pas toutefois que l’article permette une critique abrupte et définitive des principes et idées misent en oeuvre. Le stockage et la multiplication des sources sont dans la droite ligne du développement des ENR. L’arbirage est il le bon? Les rendements sont ils réellement obtenus? Tout cela est il durable et exploitable? Il nous manque aujourd’hui une méthode d’évaluation, un retour méthodique et systématique sur toutes les instalations ENR, toutes… Une grande base de donnée mise à jour quotidiennement et librement accessible. Ce serait un moyen extraordinaire de progrès rapides.
Il serait bon d’arrêter d’assimiler panneaux solaires à photovoltaïques. Les panneaux solaires thermiques n’ont rien à voir et ont des rendements énergétiques très supérieurs. Quand on atteint péniblement 20% de conversion du rayonnement solaire avec des capteurs PV, on atteint sans difficultés 70% avec des panneaux solaires thermiques. De plus, près de 80% de nos besoin en énergie sont en réalité thermiques, mais on se plaît à les alimenter en électricité pour des questions de faciliter de mise en oeuvre. Je retiens la très bonne idée de créer un « barrage sur le toit » pour une région nordique même si, effectivement, la quantité d’énergie produite n’est sans doute pas faramineuse. Une turbine hydraulique a quand même une durée de vie d’environ 40 ans… Attention au développement des algues.
C’est une expérimentation, les commentaires postés en dessous témoignent de l’ état d ‘esprit de looser dans ce pays. Il y a une initiative qui explore des pistes d’autonomies et on retrouve des invectives gratuites portant sur une pseudo expertise de certains ….
le pape de la critique énergétique. oui le mix et le stockage, c’est intelligent!, bravo pour cette expérimentation, caril y aura beaucoup à apprendre. pourquoi parceque justement les enr ce n’est souvent pas actif en même temps et cette énergie est pour les parties communes, ce n’est pas pour tous les habitant del’immeuble, ce sera donc largement suffisant, et permettra justement de peaufiner les algorithmes de stockage d’énergie différentes. ajouter à cela pompe à chaleur utilisant les chaleurs stockées et on peut encore arriver à optimiser les équations. et sans fuel, sans gaz et sans nucléaire, même sans bois!
c’est en faisant des expériences diverses, que l’homme a créé et développé des sciences dont NOUS TOUS bénificions quotidiennement. le mix énergétique, le foisonnement, le stoquage ; des solutions a l’intermitence de la production et de la consommation qui doivent ètres expérimentés. le mix énergétique: plus de solaire en été, plus de vent en hyver Un production électrique plus élevée du petit éolien en hiver, en phase avec une consommation électrique plus élevée ! le foisonnement : phénomène de régulation des enr distribuées. si le vent est localement inconstant, la production globale se rapproche d’une constante. le stockage : des centaines de systèmes existent, performants et peu couteux. leur vocation n’est pas tant de palier a une pénurie pour un site isolé, que de réguler un réseau décentralisé. l’information complète sur le système précise qu’il sera amorti en 3 ans. connaissance, objectivité, valent mieux que des mensonges qui rassurent. face a certains aprioris, ou de l’obscurantisme.
eEst-ce vraiment à des bailleurs sociaux d’investir dans ces démonstrateurs ? n’existe-t-il pas des laboratoires dont c’est la vocation ? en quoi des offices hlm ont-ils des compétences en la matière ? il y a peu de temps encore, ces mêmes bailleurs sociaux se plaignaient des coupes dans leur budget du fait de décision politique de l’état. aujourd’hui il dilapident l’argent des contribualbles dans des investissements qui ne seront JAMAIS rentabilisés. ce qui peut ici apparaître comme une louable initiative « écologique », n’est malheureusement que le détournement des fonds publics vers du greenwashing au profit des structures ou plus exactement de dirigeants et d’élus, souhaitant afficher leur « engagement responsable » (…) ; ce clientélisme acharné est ecoeurant.