La Clinique Pierre-Paul Riquet : un bâtiment très durable

Plus important chantier hospitalier de France, la Clinique Pierre-Paul Riquet traduit en murs des orientations du projet médical du CHU de Toulouse et s’intègre dans l’ambitieux programme d’investissement et de modernisation de cet établissement.

Situé dans la plaine de Purpan, ce bâtiment dont l’ouverture est prévue en 2013, préfigure le futur cœur du site nord du CHU de Toulouse, en bordure de la ligne T1 du tramway.

Le chantier représente un investissement de plus de 300 ME toutes dépenses confondues de bâtiment et 45 ME d’équipement.

Ce vaste ensemble, d’une superficie de 85.000 m2 et de près de 600 lits et places abritera les activités de soins des pôles cliniques suivants :

– le Pôle ILM (Institut Locomoteur) : rhumatologie, orthopédie et traumatologie avec une capacité d’accueil de 226 lits,
– le Pôle céphalique : ORL, ophtalmologie et chirurgie maxillo-faciale avec une capacité d’accueil de 89 lits,
– le Pôle neurosciences : neurologie et neurochirurgie avec une capacité de 239 lits

La particularité de ce bâtiment sera aussi de permettre des activités d’enseignement et de recherche. Il abritera un centre d’enseignement et de congrès de 345 places et des salles de cours.

La Clinique Pierre-Paul Riquet : un bâtiment très durable

Un autre bâtiment de 30 000 m2 destiné aux activités d’Urgences, de Réanimation et de Médecine (URM) a été construit à proximité immédiate et relié directement à la clinique Pierre-Paul Riquet. Ces nouvelles structures complétées d’un bâtiment de psychiatrie achèveront la rénovation de l’hôpital Purpan dans sa partie hospitalière.

Le choix des matériaux répond à l’équilibre architectural déjà défini dans les bâtiments voisins de la dernière génération (Hôpital des Enfants, Paule de Viguier, Institut Fédératif de Biologie) par le revêtement des façades en terre cuite.

La légèreté et la transparence des parois vitrées permettent de capter au maximum la lumière naturelle pour les circulations et les espaces de travail tout en offrant des vues sur les lointains et les jardins intérieurs.

Les accès ont été particulièrement étudiés afin de différencier les arrivées véhicules urgents, les malades couchés, les malades valides, la logistique, les visiteurs et les intervenants extérieurs (pompiers).

La Clinique Pierre-Paul Riquet : un bâtiment très durable


Une approche bioclimatique, isolation et maîtrise des consommations énergétiques

Plan masse et orientations

Implantation nord-sud optimale en terme bioclimatique permettant une récupération maximale des apports et une protection aisée contre les surchauffes d’été.

Protections solaires

La majorité des locaux possèdent des protections solaires constituées de brise soleil orientables extérieurs. Les chambres sont également protégés par les débords de dalle sur lesquels sont accrochés des gardes corps en terre cuite faisant office de pare soleil. Les châssis des locaux sur patios ont des stores intégrés dans le vitrage respirant.

Volumétrie et façades

– Bâtiment compact.
– Apporter le maximum d’éclairage naturel par les façades, les patios et des jeux de seconds jours. Privilégier des locaux peu profonds (5m) permettant un meilleur accès à l’éclairage naturel en fond de local.
– Optimiser la transparence des façades (part des surfaces vitrées sur la façade) pour trouver le meilleur compromis entre déperditions d’hiver, confort d’été et éclairage naturel. Les façades sur la Galerie et sur le hall sont largement vitrées pour des raisons d’usage mais protégées par de larges auvents.
– Intégrer la végétation au bâtiment. De nombreux patios végétalisés sont créés au cœur du bâtiment participant ainsi à la régulation thermique des façades en été.
– Les toitures végétalisées participent au confort thermique d‘été dans le bâtiment en augmentant l’inertie de la toiture et limitent également l’imperméabilisation du site. Ce système de végétalisation ne nécessite pas d’arrosage et l’entretien en est très limité.
– Limiter les déperditions thermiques en hiver.

Isolation par l’extérieur

L’enveloppe est l’ouvrage le plus durable du bâtiment ; elle est construite pour 60 ans et plus. L’isolation par l’extérieur permet une forte réduction des ponts thermiques et des épaisseurs d’isolants importantes.

Un bâtiment durable à travers une flexibilité anticipée

Le système constructif en structure béton est conçu pour assurer une grande flexibilité d’aménagement dans le temps. La structure poteau – poutre donne une grande liberté de cloisonnement. Les grandes hauteurs sous plafonds permettent une évolutivité technique. Les façades sont conçues sur une trame modulaire.

Energie

De façon générale, tous les réseaux sont traités basse température en chaud (moins de pertes de distribution, meilleurs rendements de production). Pour la production de froid, le principe inverse a été retenu, production d’eau glacée à 12 – 17°C, d’où moins de pertes en été, moins de risques de condensation, meilleur rendement de production. L’ensemble des calorifuges réseaux de distribution chauffage, eau glacée et eau chaude sanitaire sont traités à un niveau "très performant" (diminution des besoins en puissance).

Les installations sont alimentées depuis la centrale d’énergie existante dont le principal intérêt est de pouvoir bénéficier de façon globale sur l’ensemble du site, de chacune des améliorations engagées au niveau de la production.

Les choix de niveaux de température d’utilisation des fluides, tant en chaud qu’en froid, permettront de valoriser au maximum toute modification en vue d’améliorer les performances. Tous les moteurs "techniques" (centrales de ventilation pompes) sont prévus de type haut rendement (EFF1) et à variation de vitesse (adaptation stricte aux besoins en fonction de l’encrassement des filtres). Pas d’énergie gaspillée sur des organes de réglage, et moins de bruit, sont des conséquences directes.

Pour les besoins en air neuf (très importants 712 000,00 m3/h), il a été retenu le principe d’échangeurs de récupération à 59 % de rendement.

Une GTC pilotera l’ensemble des installations en fonction des besoins et permettra d’en assurer à la fois la maintenance et le suivi de performances (comptages). Le traitement confort des bureaux et chambres sera assuré par un soufflage en air neutre, été comme hiver, associé à une récupération d’énergie nocturne (free-cooling).

La Clinique Pierre-Paul Riquet : un bâtiment très durable

Gestion de l’eau

Les eaux pluviales des surfaces imperméables « non polluées » seront stockées dans des zones tampon avant rejet sur le réseau public. Les surfaces des piétonniers, des voiries et des toitures imperméables et végétalisées seront traitées ainsi. Les toitures végétalisées fonctionnent comme retardeur de ruissellement, permettant à une partie des eaux pluviales d’être évapo-transpirées par les plantes.

La consommation d’eau potable sera réduite grâce à la mise en œuvre d’équipement et de systèmes hydro économes de types sanitaire de réservoirs inférieurs à 7 litres, robinets à fermeture temporisée pour les locaux accessibles aux publics, les locaux du pôle universitaire et les vestiaires du personnel.

Qualité sanitaire de l’eau

Il y aura également une maîtrise de la température dans le réseau intérieur par le maintien de tout le réseau Eau Chaude Sanitaure (ECS) à une température supérieure à 50°C (max. 55°C) en tout point des systèmes de distribution d’ECS (à l’exception des antennes desservant des points de puisage à risque dont le volume est inférieur à 3 litres).

Mode d’application du développement durable à l’éclairage

La qualité de la lumière artificielle sera un rendu des couleurs proche de la lumière naturelle avec une température de couleur de 4000K°. Les tubes T5 mis en place sont de la nouvelle génération, et les lampes sont spécialement conçues pour fonctionner avec des ballasts électroniques. Elles possèdent un excellent maintien du flux supérieur à 90% tout au long de la durée de vie.

Les niveaux d’éclairement sont définis selon les recommandations d’AFE (Association Française de l’Eclairage) et la norme NF EN 12464 décrivant le mode d’application du développement durable de l’éclairage.

Le système optique des appareils fluorescents permet d’obtenir une haute performance énergétique lumineuse et visuelle à 99.8% de pureté. Les sources lumineuses fluorescentes ont une durée de vie de 10.000 heures (durée de vie avant relamping : 3 ans).

         

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Pierrotb001

Ceci n’est pas une information “technique”