La montagne de Kaw échappe aux dégâts de l’or

Le Président de la République a décidé de "ne pas donner une suite favorable" à la demande controversée d’une filiale du groupe Iamgold de développer une activité d’extraction d’or à ciel ouvert sur le site de la montagne de Kaw en Guyane.

Le sujet faisait partie des sujets d’inquiétudes exprimées par les associations écologistes lors du Grenelle de l’environnement. Le ministre de l’écologie Jean-Louis Borloo avait  promis de diligenter une mission d’inspection sur ce projet de mine à ciel ouvert. Cette mission s’est appuyée sur l’expertise du Muséum national d’Histoire naturelle en matière de biodiversité.

« Il est apparu que le site de la montagne de Kaw est doté d’une richesse biologique exceptionnelle, et peut même être considéré comme un sanctuaire naturel. Malgré la qualité du projet du groupe Iamgold, ce projet ne peut être conduit à un tel endroit. J’ai demandé que l’on en tire les conclusions, en renforçant le niveau de protection dont bénéficie ce site », a déclaré Jean-Louis Borloo.

La Guyane constitue l’un des derniers grands massifs forestiers au monde qui ne soit pas fragmenté par les activités humaines. On y trouve plusieurs milliers d’espèces de plantes, et des centaines d’espèces de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de batraciens ou de reptiles.

Le projet de la multinationale canadien IamGold devait extraire 34 tonnes d’or en 7 ans, et promettait la création de 340 emplois.

« La Guyane abrite un patrimoine écologique exceptionnel au niveau mondial. La France est consciente de ses responsabilités et entend être exemplaire dans la préservation de la biodiversité », a ajouté le ministre d’État.

Une décision saluée unanimement par les associations écologistes, mais qui ne permet pas encore de répondre à la question de l’orpaillage sauvage qui fait des ravages en Guyane.

         

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Jean V.

CHEZ NOUS ? ce n’est pas de l’or…encore que ! L’acharnement des industriels du charbon dit « propre » en dit long sur cette question ! Malgré le débat sur le réchauffement climatique et le protocole de Kyoto , Deux sociétés ont déposé un dossier en vue d’ouvrir sur les communes de Lucenay les Aix et Cossaye(Nièvre) une mine de charbon + centrale thermique. Projet soutenu par les élus socialistes et communistes locaux en dépit d’un rapport alarmiste réalisé par SOFREMINES en 2003 à la demande du conseil régional mais non publié à ce jour. Pour plus d’information consulter le site : exprimez vous sur le blog consacré à ce sujet :