La température terrestre et océanique ne faiblit pas

Bien que les mers de l’Arctique contiennent plus de glaces à l’été 2009, qu’en 2007 ou 2008, les scientifiques constatent tout de même des changements importants dans la région en à peine cinq ans et à des degrés plus rapides que prévus.

Les résultats ont été présentés par le NOAA** lors de la mise à jour annuelle du Bulletin de l’Arctique, où collaborent 71 scientifiques du monde entier.

"L’Arctique est un endroit spécial et fragile sur cette planète", a déclaré Jane Lubchenco, Professeur et administrateur de la NOAA.

"Le changement climatique est plus rapide dans l’Arctique que dans n’importe quel autre endroit sur Terre – et avec des conséquences de grande ampleur. Lorsque j’ai visité les coins nord de la région arctique de l’Alaska plus tôt cette année, j’ai vu une zone riche en ressources naturelles, une faune diversifiée, l’orgueil des populations locales et indigènes – et aussi un avenir des plus incertains. Cette année, le rapport souligne une adaptation déjà en cours de l’Arctique face aux changements climatiques d’où une urgence à réduire les émissions de gaz à effet de serre."

Parmi les changements mis en évidence dans le rapport 2009, on trouve :

  • Un changement à grande échelle de la modélisation du vent affecté par la perte estivale des glaces,
  • Le remplacement des glaces de plusieurs années par celles de première année,
  • De l’eau océanique en surface plus chaude et plus fraîche liée à l’apparition de glaces flottantes dans de nouvelles zones,
  • Une perte continue de la calotte glaciaire au Groenland,
  • Moins de neige en Amérique du Nord et une augmentation du ruissellement des eaux en Sibérie,
  • Un effet de la perte des glaces sur des plantes, des animaux et des espèces de poissons de l’Arctique.

"L’Arctique que nous voyons aujourd’hui est très différent de l’Arctique, d’il y a encore cinq ans", a déclaré Jackie Richter scientifique au laboratoire d’Hanovre et l’un des rapporteurs. "C’est un endroit plus chaud avec de la glace moins épaisse et plus mobile en mer, réchauffant et refroidissant les océans, et augmentant dans certaines régions le stress des caribous, des rennes, des ours polaires et des morses."

Au niveau du globe

Les températures de surface combinant à la fois la terre et les océans ont été les plus chaudes en septembre 2009 selon le NOAA, et cela depuis le recensement des données climatiques datant de 1880.

Les scientifiques ont ainsi admis que la température moyenne terrestre en surface pour le mois de septembre a été la deuxième période la plus chaude jamais enregistrée, après 2005. Par ailleurs, la température en surface des océans du globe est le cinquième record de chaleur jamais enregistré pour la même période.

La température terrestre et océanique ne faiblit pas

Les plus grandes chaleurs se sont produites à travers le Canada et dans le nord et l’ouest des États contigus des États-Unis. Des conditions climatiques plus chaudes que la normale ont également prévalu en Europe, en Asie et en Australie.

Autres indices
. En septembre, la banquise arctique couvrait en moyenne une superficie de 5,438 millions de km carrés, soit moins du tiers de celle relevée depuis 1979. La couverture de glace a été réduite de 23,8 % par rapport à la moyenne du recensement établie entre 1979 et 2000. A l’inverse, l’étendue des glaces de l’Antarctique en septembre a été de 2,2 % supérieure à la moyenne relevée entre 1979 et 2000.

Le typhoon Ketsana 2009 est devenu le second cyclone tropical le plus meurtrier, en tuant près de 500 personnes à travers les Philippines, le Cambodge, le Laos et le Vietnam. La tempête a frappé les Philippines le 26 septembre, laissant derrière lui Manille submergée à 80 %.

** NOAA : National Oceanic And Atmospheric Administration (NOAA)

            

Articles connexes

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Pastilleverte

L’indicateur le plus pertinent est l’anomalie de tempêrature, c’est à dire les variations autour d’un point “zéro” que l’on fixe à la date qu’on veut; pour les temêratures du globe c’est traditionnellement 1979, début des mesures par satellites; Sept 2009 anomalie +0,42°C, # mêmes écarts 5 mois depuis 2002 ; record en 1998 > +0,7°C et en négatif en mars 2008 -0,2°C Ce même mois de mars 2008 les anomalies ont été supérieurs à -5°C sur presque toute l’Amérique Nord, et supérieure à +5°C sur une grande partie de la Sibérie Pour en revenir à septembre 2009 > 5°C sur la majorité du canada, < 2°C sur le groënland, > 2°C sur Europe du Nord et Nord-est Australie, < 2°C sur Sud ouest des USA, Maghreb, Turquie et Sud ouest Australie etc etc La banquise Nord est encore inférieure à son point le plus bas de 1/3 du minimum de fin années 70 début années 80 (et non pas "au tiers de)" toujours pour le seul mois de septembre. Le mimimum absolu (sur 30 dernières années) a eu lieu le 24/09/2007, puis en 2008 le 09/09 et le 13/09 en 2009 avec respectivement 4,3  4,7  5,2 M de km², ce qui n'empêche pas une reconstitution beaucoup plus rapide en 2008 qu'en 2009, la surface ayant été égale le 5 octobre, et la surface du 25 octobre supérieure en 2008 de 950 000 km² à celle du 25 octobre 2009 (qui reste supérieur au 25 octobre 2007) Le total de la banquise Nord + Sud est en passe d'être la plus étendue en 2009 depuis 8 ans.(bonne nouvelle pour l'albedo) d'autres études que celles de la NOAA arrivent à des conclusions différentes pour l'épaisseur de la banquise ou pour le "renouvellement" Le typhon Ketsanan a été indubitablement meurtrier, (mais voir la densité de population des zones traversées) il n'empêche que la saison cyclonique hémisphère nord (Atlantique, Pacifique Océan Indien) est  la moins active depuis 30 ans (ce qui ne consolera pas les victimes) Alors, qui dit LA vérité (qui dérange, mais qui ?) … va savoir!!!

Etienne solar

– La surface des banquises est interressante, mais l’observation des variations de volume me semble plus pertinante … comment ce volume évolue-t-il depuis 50 ans ? – La vitesse de déplacement des glaciers des zones pôlaires nord et sud est interressant à étudier mais leur accélération l’est encore plus et nous n’avons pas beaucoup d’information à ce sujet … pourtant cela nous donnerais une indication précieuse sur la vitesse de fonte des pôles pour les 50 prochaines années. – Une indication de température à un instant donné n’a pas vraiment d’intérêt, une température momentanément extremement basse dans une zone donnée n’est absolument pas incompatible avec un réchauffement global ! – L’épaisseur moyenne du permafrost, et son évlution en zone sibérienne serais également une donnée intéressante … – La variation du niveau de dégazage des clathartes à une latitude donnée serait également un bon indicateur, à la fois de la variation de température des océans et de l’effet levier que cela peut avoir sur l’émission des GES (en l’occurence l’émission de méthane qui à un effet de serre 20 x plus important que le CO2) …