La vie d’une vallée (menacée) au Chili

Le Chili étant l’un des pays qui dispose le plus d’eau potable (grâce aux glaciers et aux lacs de Patagonie), il peut se permettre d’acheminer de l’eau par camions vers ses régions désertiques du nord. Mais pour combien de temps ?

Déjà, il est question de tuer tous les animaux d’élevage de la région ou de les vendre pour économiser de l’eau.

Le Chili a encore beaucoup à faire en matière de protection de l’environnement. Le gouvernement a certes mis en place des restrictions de circulation et amélioré le réseau de bus de Santiago pour limiter la pollution (avec des dommages collatéraux), fait certes office de précurseur dans la récupération des eaux de pluie avec ses filets géants installés dans les montagnes embrumées pour capturer la vapeur d’eau, vient certes de créer un ministère de l’environnement. Mais dans le même temps, un projet de centrale nucléaire est à l’étude, et il y a quelques mois, le gouvernement chilien a donné le feu vert à l’exploitation de la mine de Pascua Lama, située dans la même région que Copiapo, qui risque là aussi de priver d’eau potable toute une vallée.

Mais ce qui se passe dans la vallée de Copiapo n’est pas la faute du gouvernement chilien. Ni même de l’agriculture locale qui dépense beaucoup d’eau: comme c’est une denrée rare dans le désert, les systèmes d’irrigation sont faits pour l’économiser au maximum. Ce serait, semble-t-il, la conséquence des changements climatiques, qui font qu’il a moins plus sur les Andes l’hiver dernier. Moins de pluie, des températures plus élevées, donc des glaciers qui rétrécissent, et fournissent moins d’eau au rio Copiapo. Et il en est de même pour bien d’autres rivières du pays.

Alors le jour où se tariront les rios de la région de Santiago et de Valparaiso (où les niveaux des cours d’eau sont déjà bien bas), que se passera-t-il ?

[ Archive ] – Cet article a été écrit par Vu Sur Le Monde

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