Le 1er tour du monde en voiture électrique pour 2 français !

L’équipage de l’Odyssée Electrique va s’élancer le 11 février prochain depuis Strasbourg pour réaliser le 1er tour du monde en voiture électrique de série, soit 25.000 km, pendant 8 mois, et avec un crédit d’électricité de 250 à 500 euros seulement.

Les deux jeunes compères de 27 ans et 28 ans, Xavier Degon et Antonin Guy, espèrent ainsi par cette expérience inédite valoriser l’image de la voiture électrique auprès du grand public, et de le rassurer sur son usage (autonomie, sureté, recharge, etc.). En effet, pour réussir ce défi, l’équipage devra convaincre chaque jour les habitants des 17 pays traversés de leur prêter leur prise électrique. "Si nous pouvons faire le tour du monde en voiture électrique de série, vous pouvez l’utiliser pour la majorité de vos trajets quotidiens !

La voiture de l’Odyssée Electrique est une citroën C-ZERO. Elle possède une autonomie de 150 km. Comme toute voiture électrique moderne, la recharge complète de sa batterie au Lithium-ion est possible sur une prise électrique classique de 220V en 6h. En utilisant une borne spécifique (50kW sous 400V) 80% de la batterie est rechargeable en 30 minutes.

Selon les promoteurs du projet, du point de vue de la performance technique, la technologie électrique l’emporte largement sur ses concurrentes thermiques de même gabarit. Elle possède notamment un couple moteur élevé (couple maxi de 180 nm pour la citroën C-ZERO) et une vitesse lui permettant de parcourir sans problème les autoroutes.

Le 1er tour du monde en voiture électrique pour 2 français !

Pour cette première dans l’histoire de l’automobile, l’équipage de l’Odyssée Electrique va traverser 17 pays en commençant par le Benelux, puis les rocheuses américaines, la mégalopole japonaise, la route de la soie en passant par le Kazakhstan et enfin les plaines de l’Asie centrale avant de retourner en Europe.

Ce trajet de près de 25 000 km, sera l’occasion de plus de 300 recharges chez l’habitant à travers 17 pays différents aux conditions climatiques variées.

Le départ de ce voyage au long court est fixé le 11 février 2012 place Kleber à Strasbourg. Le retour s’effectuera au même endroit 8 mois plus tard (début octobre 2012). Ces 8 mois correspondent à 200 jours de route environ, en y ajoutant les temps de transit maritime entre les différents continents.

Le coût total estimé pour la réalisation de ce tour du monde est situé entre 250 et 500 € d’électricité, soit 5 à 7 fois moins cher que le prix du même trajet réalisé avec de l’essence

Le trajet n’a pas été choisi au hasard, il répond à un premier besoin : trouver un point de recharge tous les 100 km (distance inférieure à l’autonomie pour prendre en compte les éventuels imprévus), ce qui veut dire rester dans des zones relativement densément peuplées. A cette première règle s’ajoute le contournement des chaînes de montagnes les plus hautes et le désir de passer par des pays impliqués dans la mobilité électrique. Le sens du trajet a également son importance, il permet à l’équipage d’éviter les zones de fort enneigement pour les derniers mois d’hiver (février et mars 2012).

Le 1er tour du monde en voiture électrique pour 2 français !

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Bien qu’étudié finement, le trajet peut encore réserver quelques surprises. Alors que la densité urbaine de certaines zones peut laisser penser qu’il est facile d’y trouver une prise électrique (Europe, Japon, Malaisie etc.), certaines autres régions seront plus délicates à aborder, notamment l’ouest des Etats-Unis avec les rocheuses américaines, et nord ouest de la Chine au niveau de la frontière avec le Kazakhstan.

Le départ de l’Odyssée électrique aura lieu à 15h30, place Kléber à Strasbourg, le 11 Février 2012, où un village de la mobilité électrique aura été installé pour l’occasion.

Les plus curieux pourront suivre avec attention, minute après minute, les différentes étapes grâce au suivi en temps réel sur le site internet (www.electric-odyssey.com) ainsi que sur les pages Facebook et Twitter.

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Tonys

Il manque quelques données pour illustrer ce périple: – 25000 km en 200 jours ça fait du 5 km/h en moyenne (10 si on ne compte que les journées). Heureusement que “Selon les promoteurs du projet, du point de vue de la performance technique, la technologie électrique l’emporte largement sur ses concurrentes thermiques de même gabarit” – à propos du coût de l’électricité. Ok, mais si le développement des VE électriques est avéré, croyez vous que l’état se passera de la manne financière que représente la TIPP (sachant que les automobilistes sont diposés à payer plus pour se mouvoir)? – le temps de recharge. En supposant que les “bornes spécifiques” ne soient pas disponibles sur le parcours, parcourir 100km puis devoir s’arrêter 6h pour recharger est assez contraignant. Bref une belle opération de communication, un beau voyage pour les pilotes et enfin un test en conditions réelles pour la voiture.

Tonys

C’était juste un commentaire pour recadrer et lire entre les lignes.

Pecor

Pourquoi avoir développé la voiture thermique en Chine alors qu’elle possède toutes les ressources naturelles pour fabriquer des véhicules électriques ? De plus, la voiture électrique aurai été très bien adaptée aux grandes métropoles chinoises et à leur façon de vivre. C’est absurde de vouloir changer radicalement la façon de vivre occidentale, alors que nous avons fait d’énormes progrès en matière de polution, progrès complètement anihilés par les pays en développement. Un commercial ou un livreur font beaucoup plus de 100 km par jours. Donc leur démonstration n’est pas exaustive de nos besoins quotidiens.

Dan1

L’économie du véhicule électrique ne se résume pas pour l’Etat à une perte sèche de TIPP, cela se traduit aussi par des gains sur la balance commerciale : N’oublions pas que, en France, susbstituer XX TWh d’électricité à l’importation de YY millions de tonnes de pétrole redresse singulièrement la balance commerciale et minore le déficit. En effet, notre électricité à majorité nucléaire ne nécessite que peu d’importation de combustible uranium. Dans le nouveau rapport parlementaire du 15 décembre (n° 4097/AN et n° 199/Sénat ; que j’ai déjà cité à maintes reprises), le coût annuel de l’uranium est évalué à 200 millions d’Euros (8 000 tonnes) contre 45 milliards pour les énergies fossiles. Les parlementaires précisent d’ailleurs clairement que la dépense de 45 milliards pour les fossiles représente environ le déficit de la balance commerciale en 2010 (voir pages 28, 80 et 81). Cette information devrait faire réfléchir nos candidats à la présidentielle qui ne parlent plus que d’emplois et de finances.

Tonys

Votre commentaire est très intéressant. J’avoue ne pas avoir pensé à cet aspect. Néanmoins pourquoi voulez-vous que l’Etat surendetté renonce à cette taxe ancrée dans nos habitudes de consommation? A y réfléchir, une baisse du coût de la mobilité peut avoir 3 effets plus ou moins combinés: – une mobiité accrue en volume (donc conso énergétique supp). Pas certain que cela soit significatif (peu de personnes roulent par plaisir mais par nécessité) et ai un impact positif (développement de l’économie du transport ou “gaspillage d’énergie pour trajets non optimisés”?). – une augmentation de la consommation des biens hors carburants (développement de l’économie et augmentation du PIB si importations mesurées) – un supplément d’épargne Bref, il n’est pas flagrant que cela serait bénéfique pour l’économie. PS: Je vois que vous citez le bon bouquin de JM Chevalier. Avez vous d’autres bons ouvrages/auteurs à conseiller?

Patricklau

pourquoi ne pas aller juste un peu plus loin et équiper le véhicule de panneaux solaires sur le toit et sur le capot et mettre deux ou trois panneaux solaires dans le coffre ??