Le climat menace la faune marine britannique

Les changements climatiques ont un impact observable sur les côtes britanniques et leur faune marine, alerte un rapport commandé par le gouvernement.

Le MCCIP a pour mission d’évaluer les impacts des changements du climat sur la vie marine. Dans un récent rapport, ce partenariat scientifique observe que les mers se font de plus en plus violentes, amplifiant l’érosion côtière et augmentant les risques d’inondation.

Des niveaux supérieurs de CO2 dans l’atmosphère participent au réchauffement des océans tout en augmentant leur acidité. Cette évolution touche aussi bien le plancton, les poissons que les oiseaux. Selon le rapport, 2006 a été la deuxième année la plus chaude jamais observée pour les eaux côtières.

"Nos mers jouent un rôle vital dans la régulation de notre climat et sont vitales pour les communautés qui habitent aux alentours", a déclaré le Secrétaire écossais à l’Environnement Richard Lochhead. "Notre vie maritime doit désormais faire face à cette situation, ainsi qu’à d’autres pressions, et commence à en souffrir".

Les remous, de plus en plus présents dans les eaux côtières, témoignent du processus d’érosion grandissant : 17% du littoral britannique en est victime. C’est l’Angleterre qui subit la plus forte pression maritime, avec 30% de ses côtes touchées, contre 23% pour le Pays de Galles, et 12% en Ecosse

"Une tendance à la hausse des niveaux maximum du niveau des eaux a été observée", poursuit le rapport. La conséquence d’une hausse globale du niveau des mers, et qui ne fait que renforcer les risques d’inondation.

Le MCCIP s’attend à une poursuite de cette élévation du niveau des eaux, et intensification des tempêtes, qui ne fera qu’amplifier le processus d’érosion.

D’autre part, des eaux plus chaudes influent sur la répartition du plancton, ces minuscules organismes marins à la base de nombreuses chaînes alimentaires. Dans la mer du Nord, l’espèce jusqu’ici dominante était le Calanus finmarchicus. Sa population a diminué de 70% depuis les années 1960.

Le rapport du MCCIP indique que ces changements "ont conduit à la raréfaction du poisson, proie de certains oiseaux de mer, lié à de faibles résultats de l’élevage et à un taux de survie réduit."

Des hivers plus chauds et des changements d’habitude des population de poissons induisent une faible natalité et une réduction du taux de survie d’espèce comme la mouette à pattes noires.

Aux difficultés rencontrées par la faune marine d’assurer sa survie dans ces nouvelles conditions, s’ajoutent celles liées aux effets de la surpêche, conclut le rapport.

 

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