L’éco-conduite ou comment moins consommer sur la route

Alors que la journée est annoncée rouge dans le sens des départs en vacances, l’Ademe et le ministère de l’Ecologie rappellent les conseils à suivre pour consommer moins de carburant et réduire son impact en termes de gaz à effet de serre.

"Aujourd’hui, les transports sont à l’origine d’un tiers de la consommation totale d’énergie", rappelle l’Ademe. 35% des émissions nationales de CO2 et une bonne partie de la pollution de l’air sont attribuées à la consommation de carburant, ajoute-t-elle.

La solution privilégiée : préférer les alternatives à la voiture lorsque cela est possible : "Entre Marseille et Paris, le passager [d’un train] émet 5 kg  de CO2, celui d’une voiture Diesel environ 145 kg de CO2."

L’éco-comparateur mis en place par l’Ademe permet de se faire une idée de l’impact environnemental de ses déplacements : www.ademe.fr/eco-deplacements

Pour les transports urbains, l’Agence de l’Environnement souligne qu’un trajet sur deux se fait sur moins de 3 km. Une distance que les pieds ou les vélos permettent de couvrir aisément.

Lorsque la voiture est incontournable, des solutions existent pour en limiter l’impact :

Le covoiturage permet à la fois de partager les frais et de réduire l’impact environnental, alors que 80% des conducteurs roulent seuls en voiture. L’autopartage constitue également une solution innovante qui commence à se développer.

Le bon fonctionnement du véhicule joue un rôle essentiel dans sa consommation de carburant.

Ainsi "un sous gonflage de 0.5 bar (sous gonflage dangereux) c’est 2,4 % de consommation supplémentaire, soit 33 € et 58 kg de CO2 par an" explique l’Ademe. Des pneus "basse consommation" peuvent offrir 5% de consommation en moins, soit 70€ par an et 120 kg de CO2 économisés.

La vérification régulière de la pression des pneus peut donc permettre de réaliser des économies, de même que l’entretien général du véhicule : "un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 25%. Un filtre à air encrassé fait consommer 3% de plus et un moteur mal entretenu, encore plus, soit près de 40€ sur l’année et 70 kg de CO2."

Le chargement de la voiture peut également faire varier significativement sa consommation  : 100 kg, c’est là encore 5% de carburant consommé en plus. Les galeries de toit sont énergivores :  "une galerie peut faire consommer 01% de plus, soit 1€ et 1,75 kg de CO2 tous les 100 km" note l’Ademe.

Une conduite souple permet de réduire un peu plus sa consommation de carburant :

"Démarrer son moteur sans appuyer sur l’accélérateur, choisir le régime adapté et surtout ne pas « tirer » sur les rapports, rouler à une allure constante, anticiper les ralentissements, utiliser le frein moteur en décélérant pied levé avec une vitesse enclenchée." Au delà d’un arrêt de 20 secondes, il devient intéressant de couper son moteur. Tels sont les préceptes de l’éco-conduite.

Une conduite agressive en ville peut augmenter la consommation jusqu’à 40 %, soit 4 € de dépenses inutiles et 7 kg de CO2 pour 100 km.

Pour ceux qui ne sont pas coincés dans les embouteillages, réduire sa vitesse permet de réaliser des économies : 10 km/h de moins, c’est jusque 5 litres économisés sur 500 km, ou 7€ et près de 12 kg de CO2.

Enfin, la surconsommation de carburant qu’entraîne la climatisation peut atteindre 10% sur route et 25 % en ville. L’Ademe souligne que les émissions de CO2 dues au fonctionnement de la climatisation peuvent atteindre environ 2,6 kg de CO2 aux 100km, soit 15% de plus.

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Derje boven

Bonjour.”Au delà d’un arrêt de 20 secondes, il devient intéressant de couper son moteur.”Je veux bien le croire, mais où le vérifier ? Sur le site de l’ADEME ?

Mell

Bonjour Derje Boven (scandinave ?)L’énergie qu’il faut à une voiture pour mettre en marche le moteur (et donc l’énergie qu’il faut à ce moteur pour être “lancé”) équivaut à plus ou moins 20 secondes de marches de ce moteur. Autrement dit, lorsque tu sais que ton moteur tournera “a vide” pendant plus de 20 secondes, tu économiseras de l’essence en le coupant. C’est le principe qu’ont mis en place certains constructeurs avec une touche automatique “start/stop”.Cordialement,MeLL

pasnaif

La façon de conduire son moteur influe énormément -sur la consommation, mais il faut que la voiture soit équipée d’un compteur totalisateur donnant aussi la consommation instatantanée de carburant; avec ça on arrive rapidement à trouver la plage de fonctionnement la plus économique du moteur, en général correspondant à 90-100km/h (et pour cause).En travaillant cela sur mon trajet vers le bureau (10km, mi autoroute, mi ville) j’ai pu descendre de façon permanente à 20% de moins qu’une conduite ordinaire (Laguna diesel 1.9l).

Eolrem

La “roue libre”, c’est à dire le passage au point mort lorsque la voiture est lancée, permet également des économies importantes. Personnellement je gagne environ 10 à 20% de conso !Certains trouvent cela dangereux, mais à mon avis tout est question d’habitude.Et c’est un vrai plaisir de voir défiler le compteur journalier, alors que l’on appuie pas sur l’accélérateur…

Le carburant

Depuis quelques temps nos élites nous disent “vous consommez trop, réduisez votre consommation” Mais ils ne nous parlent jamais :- des cargos qui transportent des biens que l’on peut fabriquer sur place- des avions qui poluent plus que le raisonnable et c’est plutôt les élites qui l’utilisent- des camions, un yaourt fait plus de 4 000 km avant d’arriver chez nous, nous n’avons pas de vaches et de fabriques près de chez nousJe pense que s’il n’y avait que nous qui roulions avec nos petites voitures la pollution serait proche de de zero.surtout que nos voitures consomment maintenant entre 3 et 4 l au cent.Que pensez aussi des centrales thermiques et des industries poluantes……Je pense que c’est une fumisterie cette histoire

Imix1

C’est toujours facile de trouver plus polluant que soit surtout si c’est une raison pour ne pas se remettre en cause. Ainsi, chaque effort individuel est toujours une bonne chose indépendement des gros pollueurs. Enfin à chacun sa conscience.Personne n’est obligé d’acheter un yaourt qui a fait plus de 4000 km. Justement, cela peut être une bonne motivation pour trouver une alternative. Et on peut dire la même chose de ce qu’on achète quotidiennement. A chacun de se remettre en cause et de faire un choix entre polluer par ses achats ou changer ses habitudes.Le changement vient d’en bas, pas d’en haut. Les politiques sont bien trop corrompus pour être sérieux dans leurs décisions. Alors bougeons-nous, individuellement, doucement mais surement, à commencer par tenir compte des informations données ici pour réduire sa consommation.

fredhu

Tout à fait d’accord avec Imix1 !!S’il vous faut attendre que d’autres prennent les décisions à votre place, je me pose des questions sur votre volonté de “conduire” votre vie …Si “les autres” ne font pas, qu’est-ce qui vous empèche, vous, être humain doté de raison, d’agir pour votre bien ?

Maes

Evidement que les économies d’energies sont capitales. De l’autre coté l’Ademe suspend les primes à l’achat dun véhicule éléctrique pour 2009 sans explication aucune. En réalité un pays en fallite ne peut se permettre certaines choses. Alors il veut lieux être humble et faire avec ça qu”on a, c’est à dire système grand D. Economies et pas seulement d’énergie!!

Lioc

Eorlem,  Tu dis n’importe quoi, le point mort ne te fais pas économiser, mais au contraire consommer plus. Au point mort=> coupure de la relation roue avec le moteur donc le moteur tourne par injection de l’essence via les soupapes. Alors que juste en lachant l’accélerateur, la relation roue avec le moteur n’est pas coupé et c’est donc les roues qui sur leurs élants font tourner le moteur donc conso =0. L’injection est coupé, tu peut vérifier sur l’ordi de bord. Et ceci pour tout les véhicules construit un peu après les années 1990, diesel comme essence. désolé pour les fautes j’en fais plein mais je dis pas de bétises au moins.