Les beaux jours du photovoltaïque en Alsace

Depuis fin 2007, la Région Alsace constate un "décollage" du marché de l’énergie solaire : alors qu’entre 2005 et 2006, 250 kWc ont été raccordés au réseau électrique alsacien, en 2007, ce sont 800 kWc qui ont été raccordés.

Pour les seuls mois de janvier et février 2008, ce sont déjà 476 kWc pour lesquels une demande de raccordement a été faite.

En projetant cette progression, la Région espère atteindre une puissance installée en 2008 supérieure à 2500 kWc.

Se félicitant de cette forte croissance, le Conseil Régional met en avant les financements qu’elle a accordés à des projets solaires.

En 2007, huit installations ont ainsi été financées et sept études de faisabilité, pour un montant de 187 000 € d’aide.

A ceci s’ajoutent, pour la Commission permanente, 37 projets collectifs solaire et bois énergie, pour un montant global d’aides régionales de 818 760 €, 141 installations de chauffe-eau solaires chez des particuliers, pour un montant global de 63 450 €, 26 installations de pompes à chaleur chez des particuliers, pour un montant de 5 800 € et six projets de chaudières bois chez des particuliers, représentant un montant global de 6 850 €.

Vendredi, la Commission Permanente du Conseil Régional a décidé de soutenir 8 nouvelles études pour du solaire photovoltaïque, dont 7 concernent des installations agricoles, pour un montant régional de 9 623€. 6 investissements pour du solaire photovoltaïque seront soutenus grâce à une aide s’élevant à 137 000 €.

Ces projets devraient totaliser une puissance installée de 180 kWc, et une surface de capteurs de 1 463m².

En Alsace, les installations chez les particuliers ont représenté 95 % des demandes de raccordement en 2007 pour des installations inférieures à 3kWc (limite du crédit d’impôt), constate la Région, qui estime donc le tarif de rachat et le crédit d’impôt suffisamment attractifs pour intéresser les particuliers.

En revanche, pour les installations des professionnels, qui s’avèrent être essentiellement des agriculteurs, une aide de 1500 €/kWc et plafonnée à 30 000 € a été établie, qui vise à diminuer le temps de retour sur investissement qui est, pour les installations optimisées, de l’ordre de 12 ans.

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Guydegif(91)

Bonne cadence ! bon rythme sans somnolence! Bonnes décisions et Bonnes réalisations pour aider le DD et réduire les GES ! Keep going ! Salu bizamma ! A+ salutations Guydegif(91)

Andre

A ce rythme ce n’est pas encore demain que le photovoltaïque remplacera les 1 800 000 kW (permanents!) de la centrale nucléaire de Fessenheim et ceci sans parler du coût énorme.

Dan

Comme je l’ai déjà écrit, le PV est trop cher et le rendement trop faible. Malgré cela, on subventionne massivement les installations avec capteurs silicium à 12 % de rendement (50 % sur l’investissement, de l’ordre de 9000 € pour 2000 Wc et 57 centimes d’euros sur l’achat du kWh soit encore 25 000 € sur 20 ans, au total on aura 34000 € de subventions là ou RTE-EDF fournit la même chose pour 5500 € TTC et pour seulement 1 400 € au coût de production du kWh). De toute façon pour bénéficier de cela, il faut conserver son abonnement EDF (en tous cas le raccordement au réseau RTE). Le paradoxe, est que ceux qui en auraient le plus besoin, par exemple les africains, ne peuvent pas se le payer et c’est les allemands qui sont les mieux équipés ! Ceci dit le PV reste une piste très intéressante pour une production en résidentiel. Il faut investir dans la recherche, pas dans les installations. En France, à l’heure actuelle, je ne suis pas sûr que le PV fasse beaucoup de DD et de réduction de GES.

Tim

Pour l’instant, il y a 18MW de PV installé en france. L’objectif en 2020 est de 5400 MW soit une production multipliée par 400. C’est pas pour demain, mais d’ici 2020 le but est de remplacer 5 centrales nucléaires par du photovoltaïque. So wait & see 😉

renewable

1MW nucléaire vaut (en production) 6MW solaire, donc il s’agit plutôt de remplacer un réacteur nucléaire de 900MW, mais c’est déjà considérable pour du solaire qui part de très loin, et espérons que cela débouchera sur une vraie et puissante fillière française d’excellence dans le solaire, comme nous avons su le faire dans le nucléaire. Si l’on veut un jour remplacer le nucléaire, iil faut donner au solaire, à l’éolien, au l’hydraulien, à l’hydraulique, à la géothermie, à la biomasse et j’en passe les mêmes moyens qu’au nucléaire et cesser de s’acharner dans une voie condamnée par son caractère non renouvelable et sale.