Les français ont une préférence pour le véhicule à la propulsion hybride

Alors que les débats sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte ont débuté à l’Assemblée Nationale, Sofiprotéol en partenariat avec l’Ifop publie les résultats d’un sondage sur la notoriété et l’image des biocarburants au sein de l’opinion française.

Les Français soutiennent le développement des biocarburants

Réalisé en juin 2014 auprès d’un échantillon de 1007 personnes, ce sondage indique que les Français soutiennent le développement des biocarburants : près des deux-tiers (64 %) approuvent le fait que l’agriculture française produise des biocarburants qui peuvent se mélanger à des carburants d’origine pétrolière et 82 % sont favorables à l’arrivée progressive des biocarburants de deuxième génération sur le marché français.

Parmi les raisons motivant ce soutien, 80 % des sondés considèrent que la France doit être capable de réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Ils marquent ainsi leur adhésion à l’un des objectifs clés du projet de loi relatif à la transition énergétique – « Consommer mieux en économisant l’énergie » – lequel porte tout particulièrement sur la réduction des consommations de carburants fossiles et le développement des biocarburants.

Une alternative solide aux énergies fossiles, une opportunité pour l’agriculture française

Pour les Français, l’intérêt des biocarburants et leur potentiel de progrès portent principalement sur l’alternative qu’ils offrent aux énergies fossiles (77 %), sur les débouchés qu’ils peuvent offrir à l’agriculture française (74 %) ou encore sur leur impact limité sur la pollution, notamment en réduisant les rejets de particules et de fumée noire (74 %).

En ce qui concerne la question de l’allocation des sols, 70 % des sondés restent persuadés que l’agriculture française et européenne peut répondre à la fois aux besoins alimentaires et aux besoins énergétiques de la population. Un chiffre en nette progression par rapport à 2012 (+10 points), marquant le recul de l’idée selon laquelle les cultures énergétiques concurrencent les cultures alimentaires, accaparent les terres et provoquent une hausse des cours des matières premières agricoles.

Dans cette perspective, les sondés sont 82 % à être favorables à l’arrivée progressive des biocarburants de deuxième génération sur le marché français et 87 % à considérer que les réglementations futures, à l’instar du projet de loi relatif à la transition énergétique, devraient les promouvoir. Ces nouveaux biocarburants seront notamment produits à partir de plantes, de résidus agricoles, de résidus forestiers ou encore de déchets organiques ménagers.

« Les filières des biocarburants sont à la croisée des mondes de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie et de la recherche », conclut Jean-Philippe Puig, Directeur Général de Sofiprotéol. « Elles répondent à de nombreux enjeux actuels, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’indépendance énergétique, en passant par le dynamisme industriel de nos régions. Elles permettent de générer des emplois pérennes dans les territoires et représentent la seule source de carburants liquides renouvelables pouvant se substituer facilement aux carburants pétroliers. »

Les biocarburants : un atout pour le véhicule de demain

S’ils sont nombreux à percevoir les avantages économiques, environnementaux et énergétiques des biocarburants, les Français se révèlent plus partagés lorsqu’on les interroge sur la compatibilité des biocarburants avec les motorisations diesel : les biocarburants sont compatibles avec les motorisations diesel pour 55 % d’entre eux, contre 41 % partageant l’avis contraire.

Pour les Français, le véhicule de demain privilégiera les modes de propulsion hybride. Ils considèrent en effet que la voiture de ces vingt prochaines années combinera électrique et biocarburants (80 %), électrique et essence (75 %) et électrique et diesel (69 %). Le « 100 % électrique » convainc 64 % des répondants, alors que le « 100 % biocarburants » convainc pour sa part 53 % des sondés.

Méthodologie : Etude réalisée par l’Ifop les 20 et 21 juin 2014, auprès d’un échantillon national représentatif de la population française, composé de 1007 personnes âgées de 15 ans et plus. Echantillon construit selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille), après stratification de la région et de la taille d’agglomération.

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pierreerne

Encore un sondage organisé par un producteur de biocarburants qui sait rester neutre (???!!!) sur le sujet. Notons que le groupe Sofiprotéol, financeur du sondage, produit les diesters et les oléagineux (Lesieur) s’adressant surtout au Diesel. Les biocarburants posent avant tout le problème de la destination des sols et de la concurrence avec les utilisations alimentaires. Que les Français en soient conscients ou pas. (Ils n’apparaissent pas très conscients du problème d’après ce sondage).

Lionel-fr

Publicitaire et intéressant ! Merci pierreerne de nous renseigner sur la boite qui l’a commandé. Enerzine n’a retenu que l’information subsidiaire concernant l’hybridation des moteurs. Tout cela est plein de bon sens. Quant à la destination des terres , en dehors des régimes marxistes, elle est choisie avec soin par des agriculteurs professionnels et c’est une très bonne chose ! D’une part les cours des denrées alimentaires ne permettent pas toujours de rentabiliser une exploitation et les excédents peuvent être très couteux comme cette année avec l’embargo russe. Dans ce cas, le gestionnaire avisé a la possibilité de se replier vers le marché secondaire des biocarbs, il peut aussi le faire pour des questions de rotation afin de baisser la quantité de pesticides ou d’éviter une déterioration de la qualité du sol. Bref , il est mieux placé que les marxistes pour savoir quoi faire de ses hectares, je citerais les déboires chinois et leur désertification accélérée ou l’incapacité chronique de la Russie à nourrir sa population en dépit de l’immensité de son territoire. Laisser donc les agriculteurs choisir ce qu’ils plantent et pourquoi, vous éviterez peut être une désertification majeure … Quant au véhicule hybrides, je partage sans réserve l’opinion exprimée dans ce sondage. C’est peut-être le seul moyen de s’émanciper de l’incroyable dépendance au pétrole qui risque bien de mettre un terme à la civilisation occidentale à court terme. Beaucoup de détails sur l’utilisation de la biomasse mériteraient l’attention, qqu’il s’agisse de produire du biogaz ou des pellets pour le chauffage en quantité suffisante pour s’assurer que le scénario du blackout catastrophique qu’on nous a prédit depuis le début de l’année ne dépend pas uniquement du bon vouloir d’un voisin belliqueux. L’usage de la terre agricole appartient donc à ceux qui en prennent soin chaque année et aussi à ceux qui ont les moyens ou le pouvoir d’influer sur les cours alimentaires (Chicago) et energétiques (Londres, NY, Moscou, Opep, …) La R&D avance très vite sur les supercapacités (VHybride) mais trop lentement à l’échelle d’une vie humaine.

Luis

¤ Abusivement appelés “biocarburants”, les agrocarburants n’ont pas été promus pour “sauver le climat” mais simplement pour sauver les revenus des gros agriculteurs céréaliers, betteraviers ou cultivateurs de colza. Ce que beaucoup ignorent, car c’est une question de PAC (politique agricole commune). La destination des terres n’est pas librement choisie par les agriculteurs : certaines règles s’imposent (directives européennes) comme de généreuses subventions européennes ou françaises orientent une partie des choix. De toute façon, une fois le pétrole disparu (conventionnel, de schistes, de sables bitumineux, extra-lourd …), toute la surface agricole française ne suffirait pas pour alimenter le parc routier français en agrocarburants. Mais cent fois moins de surface en fermes photovoltaïque sur des friches ou des parkings suffirait pour produire l’électricité dont aurait besoin un parc routier équivalent en véhicules électriques, du scooter au camion. Pour éviter toute critique stérile, disons que c’est pour donner un ordre de grandeur et que cela ne sous-estime pas la complémentarité avec l’éolien, la biomasse/biogaz et l’hydraulique pour la production d’électricité renouvelable.

Lionel-fr

C’est fou comme vous y allez.. Encore un marxisme qui accuse le système d’être plus marxiste que lui. La PAC subventionne beaucoup de choses et dicte sa loi a bien des surfaces agricoles certes. Mais les agriculteurs subventionnés ne sont pas forcément des ogres à dividendes, présumés méchants comme vous le sous-entendez. C’est juste un peu moins basique et un peu plus subtil. Reste qu’il y a plusieurs raisons qui peuvent faire préférer une culture pour caburants à une culture alimentaire et cela ne concerne qu’une fraction des terres d’un exploitant qui va préferer une rotation de maïs pour “éponger” les colonies de parasites qui ont investi ce champ ou encore parce que le cours des céréales est au plus bas.. D’un point de vue énergétique , les agrocarbs sont actuellement le SEUL moyen d’obtenir des volumes pas complètement ridicules au regard de la demande. D’un point de vue agronomique , c’est surtout un débouché supplémentaire pour un exploitant qui y trouve une moindre dépendance à l’extrème volatilité des cours des commodities alimentaires. Le job, c’est de gérer au mieux la surface, non seulement en termes de revenus mais en consommation d’intrants et en rendement (parasites) C’est quand même l’exploitant qui choisit une culture donnée, la subvention est un critère de choix mais ce n’est pas le seul. L’exploitant préfère peut-être faire une rotation de colza-diesel en dernière rotation cette année pour mieux faire du blé l’année prochaine, alors que les cours seront meilleurs et que les parasites du blé auront quitté le champ. Ce n’est pas parce que les journalistes noircissent dramatiquement le tableau qu’il faut faire comme eux. Tout n’est pas blanc ou noir, exploitant agricole industriel sous perf de subventions et petit paysan bio du terroir.. Ce serait bien d’avoir l’avis de Jackbert sur ce thème , je ne suis absolument pas agriculteur, la seule chose que je cultive , c’est ma condition de sédentaire du tertiaire ! Et vous les autres intervenants très critiques … vous êtes quoi ? De quelles compétences vous réclamez vous pour balancer un secteur économique stratégique aux orties comme si c’était un déchet ?

Totoro

Agrocarburants … ¤ Abusivement appelés “biocarburants”, les agrocarburants n’ont pas été promus pour “sauver le climat” mais simplement pour sauver les revenus des gros agriculteurs céréaliers, betteraviers ou cultivateurs de colza. tout le fanatisme des ayatholah verts dans cette manie de vouloir dénommer tout ce qui possède le préfixe bio … Bio = vie, ici végétale. biocarb : carburant issu du végétal, point-barre. Appeller nourriture bio quelque chose (ou organic en anglais : aussi débile) c’est s’arroger le monopole du vivant (et carrément de la matière organique pour les anglais) Si les biodiesels ou éthanol sont des “agrocarburants”, (comprendre : agriculture = “LE MAL”) (préfixe agro = Insulte) les biocarb issus de l’agriculture Bio n’en sont pas ? l’agriculture bio est donc une forme de poésie, parlons de production biologique, de nature spontannée … simplement parceque le sulfate de cuivre remplace les pesticides récents ? Les gênes des mutations spontannée de l’agriculture bio (rappellons qu’une simple carote orange est quand même un monstre d’un point de vue biologique) sont des gènes plus gentils que ceux des méchants OGM ? leur vie est plus vivante que celle des autres ? Un biologiste qui fait de la recherche en agro doit il s’appeller agrologiste ? la science s’interroge désolé pour ce HS sémantique

Nature

Certes tout le végétal vient de la nature ,mais il est devenu usuel de distinguer les pratiques agro appuyées sur les intrants chimiques et celle qui s’en écarte . Parler d’ agrocarburants n’a rien de polémique , le terme permet de se référer à l’agriculture de type intensif .On évite ainsi de confondre avec l’autre démarche .

Luis

¤ Comme chacun est supposé le savoir, le pétrole est un produit biologique puisqu’il provient de la décomposition d’organismes vivants. Morts depuis longtemps certes, mais les grains de blé ont aussi eu une vie avant d’être transformés en éthanol et en drèches. S’il n’y avait pas eu de vie végétale il y a quelques millions d’années, il n’y aurait pas de pétrole aujourd’hui, ni de gaz naturel, ni de charbon. La peinture verte (“greenwashing”) n’a donc pas de limite si l’on veut bien.

Soliman

Je me demande si les gens qui font semblant de ne pas faire la différence entre bio et agro travaillent pour les conglomérats chimiques. Ils orientent sciemment le débat sur agro = bio = nature. Faire de l’agro c’est faire de la merde en maltraitraitant la nature et les hommes. Surtout en lui appliquant des méthodes industrielles, ravageant les espaces, polluant l’air, l’eau, la terre. La prise de conscience est lente sur les dégats occasionés depuis l’après guerre, avec l’aval des US, sur notre agriculture. Certes a une époque il fallait nourrir en urgence. en vrac, désertification des campagnes, destruction des milieux naturels, disparition des espèces animales et végétales, exode dans les banlieues, productivisme, on a même inventé le concept de milieu/culture paysan (ne) lors cette destruction massive. Pour mieux faire passer la pillule. (Cf ARTE, le monde paysan) Qui a fait çà ? Les marxistes/colbertistes/libéralistes qui planifient pour le bien de quelquesuns et savent si bien s’entendre en faisant croire de s’opposer. çà arrange qui ? beaucoup de monde. Politique (c’est chiant un paysan, çà réfléchit pas beaucoup mais c’est trop autonome.) Patrons (qui ont transformés paysans en ouvriers /fonctionnaires). Chimistes/pétroliers/betonneurs. Il vaut mieux avoir des gens en cages qui consomment plutôt que des communautés autosuffisantes qui ne ne servent à rien. Donc bio = vivre en lien respectueux de la nature agro = asservissement de la nature. > pour le bien que çà procure. beaucoup de sans cervelle en sont nourris.