Quel avenir énergétique pour l’île de Sein ?

Depuis 3 ans, des habitants de l’île de Sein se mobilisent pour prendre leur destin en main et mener un vrai projet de transition énergétique.

Ils ne se contentent pas de changer des ampoules mais souhaitent passer du 100 % fioul au 100 % renouvelable.

La loi sur la transition énergétique en cours de discussion va-t-elle tenir ses promesses et leur en donner les moyens ?

Depuis plus d’un an, Patrick Saultier, directeur d’Île de Sein Énergies et Damien Grenier, enseignant chercheur à l’École Normale Supérieure de Rennes travaillent ensemble pour construire un partenariat.

Ce partenariat impliquera en outre l’école d’ingénieur Télécom Bretagne et les PME bretonnes 3DStreoProd et Apix et enfin Tietronix Europe, dirigée par le spationaute Jean-Loup Chrétien.

Fin septembre, Damien Grenier est venu sur l’île pour travailler avec le conseil de direction d’IDSE et préparer le lancement effectif de la collaboration. L’objectif est d’utiliser le projet porté par les habitants de l’Île de Sein pour expliquer, à travers des vidéos, les défis scientifiques techniques liés à la transition énergétique. Le public cible de ces outils didactiques va des élèves des écoles primaires jusqu’à ceux des écoles d’ingénieurs en passant évidemment par le grand public.

Une attention toute particulière sera portée à ce qui fait l’originalité de ce projet, à savoir les aspects « réseaux intelligents » et « équilibre entre l’offre et la demande ».

Des habitants et l’équipe enseignante de Sein ont été rencontrés. Une réflexion est engagée sur la participation des enfants de l’île à ce projet pédagogique.

Dans un deuxième temps, il est envisagé de mener des recherches avec des élèves de l’ENS Rennes, de Telecom Bretagne ou de Supélec Rennes sur des cas concrets : quelles solutions techniques pourraient être mises en œuvre pour que chaque besoin soit couvert dans un système 100 % renouvelable ?

Stéphane Le Golvan, le boulanger de l’île, a ainsi par exemple été rencontré. Il est un des gros consommateurs de l’île avec un besoin impératif. L’analyse de ce cas sera très riche d’enseignements pour les étudiants et les chercheurs qui les encadrent, pour lui et bien évidemment à terme pour IDSE.

Quel avenir énergétique pour l'île de Sein ?

Quel avenir énergétique pour l'île de Sein ?

Damien Grenier s’explique sur son implication dans ce projet :

"D’un point de vue pédagogique, le projet IDSE est particulièrement adapté pour illustrer les problématiques liées à la transition énergétique. Il est d’un côté suffisamment simple pour être facilement appréhendable : peu d’acteurs impliqués, peu de sources de production d’énergie possibles ; il n’y a même pas à prendre en compte la question de la mobilité automobile."

"D’un autre côté, il est très représentatif des défis que l’inévitable abandon des énergies non renouvelables posera à terme. Notamment en ce qui concerne les changements de mode de consommation."

"De plus, le projet d’IDSE est dès à présent techniquement viable, économiquement judicieux et évident d’un point de vue environnemental. Bref un projet qui a toutes les raisons d’être
consensuel. Ce qui est plutôt rare dans le domaine. Ce projet est pour nous et à tout point de vue, un véritable « cas d’école », ce qui, pour un usage pédagogique tombe plutôt bien
."

"Le projet d’IDSE est un projet pour le futur et pour les enfants. Nous sommes très fiers qu’ils puissent servir à la pédagogie et à illustrer auprès des écoliers de France la thématique de la transition énergétique sous forme de vidéos. Nous sommes aussi particulièrement intéressés de travailler avec l’enseignement supérieur et la recherche pour la mise au point de solutions techniques qui serviront au réseau du futur" a ajouté Serge Coatmeur, président d’IDSE.

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Pastilleverte

Beau cas d’école (ou d’éole ?) une île, plutôt “venteuse”… ayant déjà sa “centrale” au fioul. Donc pas besoin de créer une unité de back-up. Maintenant, aussi venté soit-elle, éole ne poura pas fournir 100% d’électricité 365/365, et sans faire outrage aux habitants, le PV c’est encore pire. Ne parlons pas de la géothermie, ni de l’hydroélectricité. La biomasse est à priori bien peu abondante, reste quoi ? ETM ? peut être pas en mer d’Iroise ! L’énergie des vagues ? trop intermittent Ah oui, les hydroliennes… quand elles seront au point, et même pour “seulement” les besoins de Sein, combien ou de quelle taille ? Tout le “mal” qu’on leur souhaite c’est de réussir. Et si c’est le cas, cette réalisation ne pourra pas être reproduite ailleurs “sur terre”, sauf, et encore, pour des régions très proches de littoraux à coefficients de marée élevés. A rapprocher du cas d’îles subtropicales volcaniques, où la géothermie, l’ETM et la biomasse sont déjà plus réalistes !

zoziau

Effectivement on peut penser que ça va être “compliqué” pour reprendre un terme à la mode malgré les modestes besoins à couvrir sur cette petite île (1 450MWh/an) et les ressources énergétiques bien présentes. L”opérateur historique” n’est sans doute pas pressé de voir aboutir ce genre d’initiabive, on s’en rendra compte à la lecture de cet article sur les tracasseries rencontrées depuis le lancement du projet.

Herve

EDF est une grosse structure, et ils ne doivent pas avoir envie de consacrer du temps à ce genre de “chiure de mouche”. Il ont investit dans un materiel qui tourne, et la pollution engendrées est peanuts vis à vis du reste du pays. Toutefois, il serait préférable qu’ils jouent le jeu , quitte à y laisser quelques plumes au début. du Kwh, on doit pouvoir faire du 100% ENR, surtout sur une ile, techniquement c’est probablement possible. Le plus regrettable, c’est qu’ils mettent des batteries en test sur le continent alors que ça sert a rien, et la ou ce serait réellement utile ils ne font rien! @ Pastille verte: “Donc pas besoin de créer une unité de back-up” Pas sur car ces groupes diesels sont pas forcement totalement souples. Mais de toute façon, ils peuvent les changer, ce sera le truc le moins couteux du projet…

Tech

à pastille verte, parceque vous pensez qu’avant de lancer cette opération personne n’a fait une simulation démontrant sa faisabilité? ce n’est pas parceque vous êtes incapable de comprendre comment fonctionnera le système que celui çi ne fournira pas le sefvie requis, d’ailleurs il semblerait que les habitants participants pensent le contraire! avec des personnes comme vous on ne serait même pas sortis de l’age de pierre

Sicetaitsimple

Nous avions déjà eu un débat de ce type à propos d’une autre ile bretonne dont je n’ai plus le nom en tête… L’ile de Sein, c’est 120 habitants au creux de l’hiver et près de 1500 en été. Personnellement, je ne vois aucun inconvénient de fond à ce qu’un système electrique “renouvelable” ( qui comprendra forcément des batteries) soit mis en place à hauteur de la consommation des habitants “permanents”. Mais pas pour les résidents secondaires de l’Ile de Sein. Quand il y a des pointes ( même de 2 ou 3 mois cumulés), les diesels c’est et de très loin le moins cher.La continuité territoriale et la péréquation tarifaire doivent quand même avoir quelques limites…

Bachoubouzouc

Je suis un peu perplexe quant à vos choix éditoriaux : Vous couvrez l'”avenir énergétique de l’île de Sein” (que je ne souhaite absolument pas dénigrer), mais vous choisissez de ne pas présenter certaines actualités autrement plus dimensionnantes pour l’avenir énergétique européen :

Bachoubouzouc

“L”opérateur historique” n’est sans doute pas pressé de voir aboutir ce genre d’initiabive, on s’en rendra compte à la lecture de cet article sur les tracasseries rencontrées depuis le lancement du projet.” L’article que vous citez est très complet. Il détaille notamment les tracasseries mentionnées par EDF : “L’hydrolien ? Pas possible, les courants ne le permettent pas dans ce coin. L’éolien ? Faut voir, mais c’est un site naturel, il y a la loi Littoral. La maitrise de l’énergie ? C’est marginal. La gestion du réseau : seule EDF est habilitée à le faire. L’usage de la CSPE : seule EDF la gère. Mais présentez donc un projet, conclut l’homme d’EDF.” Or, d’après votre article, IDSE ne propose pas de projet concret. Et EDF si : Une ou deux éoliennes, plus des batteries, et le reste en diésel. On comprend bien que, une nouvelle fois, ça n’est pas vraiment les éoliennes le problème, mais la guéguerre habituelle pour ou contre le monopole d’EDF SI.

Sicetaitsimple

au risque d’être un peu provocateur, est-ce que quelqu’un trouve normal que les “résidents secondaires” de l’le de Sein (rapport 10 par rapport aux habitants permanents, voir le lien déjà cité), qui viennent là en vacances, bénéficient de la péréquation tarifaire? C’est certainement très sympa pour eux, car ça permet de maintenir la maison “hors gel” ou plutôt “hors humidité” car il ne doit pas souvent geler, à peu de frais , payé par de la collectivité nationale . Pourquoi ne pairaient-ils pas plein pot, le vrai prix? Je suis persuadé qu’on verrait tout-à-coup la consommation d’electricité de l’Ile de Sein baisser énormement.

Stephsea

Décidément, les poissons ont du souci à se faire ici. Même dans les iles on cherche à les noyer… Il y a pourtant de l’eau, de la bonne eau, tout autours, mais non les esprits chagrins trouvent toujours un moyen d’empoisonner l’atmosphère. C’est une maladie ou quoi?! Sur un plan technique, toutes les solutions existent pour que ces iles passent au 100% renouvelable.Ces solutions sont chères, multiples, complémentaires, technologiques, mais amortissables. Le calcul est fait. Après amortissement, dans 15 à 20ans, elles auront été payées par les consomateurs, quitte d’ailleurs à ce que cette énergie soit renchérie à certaines périodes ou pour certains usages spécifiques. Tout cela est non seulement faisable mais aussi probablement rentable (sans parler de l’industrie que cela génère). Le problème, le seul problème, est que cela n’est pas rentable pour tout le monde, en tout cas pas pour les energéticiens historiques, et pas dans les délais exigés aujourd’hui, et pas forcément non plus aussi rentable que la vente de fioul ou de Mw Nuke sponsorisé. Le second problème est que les habitants permanents de Sein (ceux qui votent) n’ont pas les moyens financiers à eux seuls, et ne seront soutenus par aucun politique. Ils sont même peut être divisés entre eux sur la necessité d’une telle démarche, d’où le côté pédagogique de cette initiative. Tout est au “vert” (feu vert, pas l’idéologie des aristo-écolos!), sauf le pouvoir. Cela résume bien la situation française, n’est ce pas. Merci à Sein de nous faire la démonstration du bourbier dans lequel nous sommes tous, et de nous montrer qui nous y maintient si fermement.

Herve

“L’ile de Sein, c’est 120 habitants au creux de l’hiver et près de 1500 en été.” B’en c’est parfait, pour une production solaire. Pour une fois qu’on a une conso en phase avec la production… 120 tonnes de batteries, 2000 m2 de panneaux et c’est gagné (enfin, à peu prés…)

Bachoubouzouc

Vous avez raison. Affirmez que des solutions existent sans vraiment savoir si c’est vrai, et mettez tout sur le dos “du pouvoir” si ça n’avance pas. Comme ça au moins, vous pouvez vous donner des airs de rebelle. Parce que pour vous les écolos, il n’y a que les apparences qui comptent n’est-ce pas ?

Herve

ce qu’Herve et EDF ne comprennent pas c’est que de plus en plus de personnes se prennent en mains et cette multitude de chiures de mouche deviendra la norme! oui quand toutes les chiures de mouches se seront occupé seules de leur sort énergétique , les gros fournisseurs se mordont les doigts de ne pas les avoir accompagné, ce sera trop tard!

Sicetaitsimple

Stephsea nous en fait une tonne sur tout ce qui serait possible ( tout est possible, l’homme est allé sur la Lune il y a déjà bien longtemps), mais c’est bizarre , quand je suggère de réserver ( pour ce type d’ile avec une très forte différence entre habitants permanents et résidents secondaires ou vacanciers) le bénéfice de la péréquation tarifaire aux seuls habitants permanents, il n’y a personne pour répondre….. La “sécurité sociale à 100%” pour les heureux propriétaires d’une résidence secondaire à l’Ile de Sein, voilà l’idéal vers lequel il faut tendre. Il n’y aurait pas d’autres priorités?

Stephsea

M. Bachou, si les seuls propos dont vous êtes capables sont des procès d’intention à la limite de l’insulte personnelle, alors taisez vous! Vous êtes connus ici comme un ardent et infatigable chevalier servant du NUKE, et seulement du NUKE à l’exclision de toute autre énergie, alors n’en rajoutez pas… Si en plus vous le faites gratuitement par pure bonté d’âme ou “au service de la vérité”, alors vous êtes d’un sectarisme aussi profond que permanent, un chronique… Vous n’avez donc de leçon philosophique à donner à personne, et surtout pas à moi. Je ne suis personnellement encarté à aucune église ou partie, d’aucune sorte. Je n’ai ni dieu ni maitre. Me traiter d’écolo dans ce contexte est une insulte. Je suis un acteur de l’énergie renouvelable, un industriel comme un autre, et j’essaie tant bien que mal de ne pas installer la gangrène qui tuera mes enfants, ou les générations suivantes. Ce forum n’est pas le lieu d’une thèse technologique approfondie, mais d’un échange de curiosité(s). Les curieux sauront retrouver par eux même les machines et procédés qui permettent de rendre une ile ou plutôt un groupe d’iles d’ailleurs 100% énergie renouvelable et même à énergie positive (je n’ai pas dit 100% autonome ou coupée du réseau national non plus). Si ces curieux sont en plus des acteurs de la transition énergétique, TANT MIEUX! Et si certains participants du forum sont assez bêtes, ou sectaires, ou vendus pour refuser la necessité et le réalisme de cette transition, tant pis pour eux. Mais qu’ils ne nous empêchent surtout pas d’avancer!

plouc73

1) 1er constat : tout système non interconnecté est plus coûteux que le système électrique métropolitain (voir les tableaux de la CRE à ce sujet) 2) Ceux qui accusent EDF de torpiller toutes les solutions écologiques géniales (par définition) pour soi-disant maintenir son monopole devraient savoir qu’EDF ne souhaiterait qu’une chose: se débarrasser des mini-réseaux qui lui coûtent très cher et pour lesquels les compensations des surcoûts via la CSPE ne sont pas suffisantes. Là encore il faut faire l’effort d’analyser les tableaux de la CRE. A ceux qui croient qu’EDF bénéficierait d’une rente de situation dans les ZNI, il faut leur dire que ce sont les lobbies écologiques qui sont les vrais profiteurs et qui en plus affichent la bonne conscience du “vert”. Par exemple, à la Réunion, le prix du KW/h acheté obligatoirement par EDF aux possesseurs de panneaux photovoltaïques est de 42 c/KWh en 2013 et ce prix est en continuelle augmentation en raison des clauses d’indexation des contrats sur 20 ans. 3) Le problème des îles est aussi celui des autres zones touristiques: très grand écart de population entre l’été et l’hiver. Mais je pense que cela peut rentrer dans le cadre de la péréquation. Pour autant je suis étonné que ceux qui veulent détruire le “monopole” d’EDF s’appuient sur un concept qui précisément ne pouvait être mis en oeuvre que par une entreprise couvrant l’ensemble du territoire national. 4) Un dernier point . On sait faire des câbles immergés assez résistants, même dans le raz de Sein. Et puis je suis assez étonné. Avec le régime de vent sur l’Ile, pourquoi pas des éoliennes ?. Si je compte 400 logements avec une moyenne de 5 kW, cela fait 2 MW de puissance, soit une bonne éolienne de 120 m de hauteur ou 2 de 80 m. Dans le jardin des promoteurs de cette solution bien évidemment et avec l’accord des touristes, de manière tout aussi évidente. Kenavo !

Tech

et oui le nouveau ce n’est pas évident, il faut le penser et le faire contrairement à l “ancien ” qu’on laisse aller s’en plus s’en occuper. votre premier constat devrait dire” c’était” d’énormes progrès ont été réalisés et vous semblez négliger l’avis des habitants qui participent au projet! seraient ils incapables de mesurer les conséquenses de leur choix? 2. tout le monde est d’accord pour dire que les 60 centimes initiaux du prix du kWh pour essayer de “lancer” le PV étaient trop élevés, mais ces prix ont grandement été revus à la baisse dèjà vous parlez de 42cts et toute nouvelle installation obtiendra un tarif en gros entre 10 et 20 cts suivant la puissance et l’installation. et dans 20 ans terminé , le prix pourrait être même inférieur à 10 cts en remplaçant les panneaux par des versions plus performantes et moins chères! 3. il y a déjà une taxe de séjour pour les nuitées d’hotel , je pense que les mentalités ont assez évolué pour comprendre les implications des augmentations de population estivales et accepter une taxe énergie et/ou assainissement, si cela reste du même ordre de grandeur que la taxe de séjour. 4. mais avant sur le continent personne ne se plaignait des moulins et de leur nuisance! et pourquoi vouloir à tout prix une éolienne de 2MW ? le gigantisme habituel des opérations d’EDF? ces “iliens” ont souvent des bateaux et ces bateaux sont équipés de petites éoliennes, ne croyez-vous pas que de petites éliennes pourraient aussi trouver leur place à terre sans géner résidents et touristes? ce qui me rassure c’est que ce sont les enfants des écoles primaires qui vous feront bientôt la leçon ;o)

Herve

@ Hervé n°2 Ce que j’appele “chiure de mouche c’est ces petits réseaux. Et comme le dit plouc73, je ne pense pas qu’EDF ai tellement envie de s’en occuper. C’est extremement couteux pour eux et il est probable que la CSPE ne couvre pas l’ensemble des frais occasionnés. Si les habitants veulent réellement reprendre les choses en main et payer eux même leur électricité, et que EDF soit dégagée de toute obligation de financement, il est plus que probable qu’un accord rapide soit possible avec EDF. EDF et les consommateur d’electricité en métropole seraient les grands gagnants.

Herve

Concernant votre point n°2, non tout le monde n’est pas d’accord (au moins pas moi) Si vous vous contentez de faire qq % du mix avec des panneaux, on peut effectivement consoidérer le prix de production (sortie du panneau) comme un cout de reviens. Par contre si vous voulez en faire beaucoup, il faut raisonner cout du système. Dans cet exemple, le rempacement du groupe diesel ne se fera pas par seulement des panneaux, il faudra aussi des unitées de stockages et des unitées de backup. Il faudra bien evidemment pauyer la maintenance de tout cela. Dans le meilleur des cas, on peut espérer que le cout ne soit pas beaucoup plus élevé que l’actuel (disons dans les 0.5€/Kwh). Ma position est qu’a de toute façon payer cher, c’est plutot sur ces iles que doivent être menées les expériences de test de batteries… Mais tant que c’est couteux, ça doit rester dans l’expérimental.

energiestr

Le stockage par volant convient bien à ces petits réseaux. ABB a intégré dans sa gamme le volant POWERSTORE développé par PILLER, qui permet de faire cohabiter des centrales Diesel avec des énergies renouvelables intermittentes. Et chez Energiestro nous développons des volants qui permettront de stocker à un coût bien plus bas que celui des batteries.

Stephsea

soit disant pointus mais finalement très approximatifs? Encore une fois, je deviens gaga, cela ne fait que noyer le poisson dans une foison de données aussi invérifiables ici qu’improductives. Les “anti” – apparaissant toujours comme d’excellents techniciens zélés – en profitent pour contester pied à pied ces données toujours constestables en effet, surtout quand elles sont mal exploitées. Cela ressemblme au bataille de chiffres qui nous épuisent sur nso petits écrans. Nous en concluons : tous des menteurs. J’en profite pour demander ouvertement quel est l’objectif profond de ces farouches et pugnaces concervateurs, si ce n’est la protection du système tel qu’il est et donc de ses bénéficiares. Le résultat est qu’ils luttent contre une transitioin énergétique qui va s’imposer à nous. Pourquoi vouloir retarder cette évolution? Je lis plus haut que certains promoteurs de la transition veulent éliminer EDF ou d’autres grands énergéticiens. C’est évidement une très mauvaise idée. Ils sont absolument necessaires, ne serait ce que pour acheter l’énergie renouvelable en surplus tant que cela est possible. Mais il n’en est pas moins vrai que ces monopoles de fait sont des freins puissants à la transition des petites unités – peu rentables – et qu’il faut donc lutter aussi contre ces monopoles. Force est de contacter qu’en France, les “petits” projets sont non seulement délaissés mais aussi parfois commencés puis abandonnés ou carrément empêchés par de gros énergticiens. Pendant ce temps des collectivités (un coop en Morbihan par exemple ou des propriétaires de moulin hydraulique) réussissent à faire une énergie propre et équilibrée. La suite de la transition est évidement un réseau continental paneuropéen interconnecté (donc une très grosse affaire) et des systèmes de stockage (pas forcément des batteries, voire les Canaries sur ce sujet). Encore de grosses affaires. Les iliens ont donc naturellement envie de servir d’exemple, d’être pionniers, car c’est sur les iles que l’équilibre financier sera le plus facile à trouver, et plus généralement les micro-réseaux bien “arrosés” en ENR. ëtre une ile, c’est aussi être un mini-monde, une maquette, donc avoir valeur de démonstrateur. Faire les expérimentations sur une ile ou un groupe d’iles est donc naturel. L’ile de sein reçoit ue quantité importante d’énergie que nous saurions exploiter, la plus simple aujourd’hui étant l’éolienne, mais pas forcément la plus acceptable. Il ya évidement une énergie ENORME dans les courants et dans les vagues. Le houlomoteur reste en retard pour le moment mais il ya déjà des machines expérimentales dans tous les pays. Cette quantité est évidement positive sur l’ensemble de l’année, encore faut il se raccorder à un réseau national et penser stockage (ce qui n’est pas évident sur une très petite ile si on souhaite éviter les batteries chimiques). Donc, les solutions sont là et sont très couteuses au temps T, mais amortissables raisonnablement et largement pourvoyeuses d’emplois et d’industrie internationale à long terme. Tous les feux sont au vert sauf… que ça n’arrive pas et que cela parait encore peu réalisable ici en France, et encore moins urgent. Il y a donc un barrage quelque part. C’est déjà ce que je disais plus haut. Ou est le barrage? Culturel, politique, historique, économique, un complot contre les démonstrateurs?

plouc73

Le prix de revient de l’énergie dans les territoires isolés est forcément plus coûteux que sur le continent; ceci dit, s’il n’y avait pas eu de péréquation, peut-être que les solutions locales auraient été mises en oeuvre depuis longtemps et auraient abouti à des résultats excellents. Mais je doute que les habitants de Sein renoncent à un droit qui leur est reconnu depuis 1946. Le problème, c’est que toutes les expérimentations sont coûteuses. D’autre part, il ne faut pas confondre bonne conscience écologique avec succès industriel avéré et durable. Par exemple, les système houlomoteurs sont théoriquement séduisants, mais depuis plus de 10 ans que des protoptypes sont essayés, aucune fabrication en série n’a été lancée faute de clients qui doutent de la fiabilité des dits systèmes; il faut dire que le système CETO a été détruit par la houle consécutive au petit cyclône BEJISA à la Réunion, qui n’avait rien d’exceptionnel, et que le système PELAMIS mis en service industriel au large de Porto n’a pas tenu l’hiver 2008/2009. Il est d’ailleurs curieux de constater symétriquement le buzz médiatique pour chaque nouvelle idée géniale et l’omerta généralisée lorsque la même idée est misse à mal par les faits. Dernier point pour les éoliennes. Une éolienne de bateau (voilier de dimensions raisonnables) c’est au mieux 50 W; . Donc pour une maison avec un minimum de confort, soit 6 kW, ce serait 120 éoliennes de bateau.

Stephsea

@ plouc, multiplier les pico éoliennes est évidement ridicule… Une éolienne pour une maison “économe” (à définir) devrait faire autours de 4m de diamètre avec un axe à 12m de hauteur, et plus si obstacles. A cette source d’énergie probablement très suffisante sur Sein se rajouterait un système de stockage, évidement. Mais tout cela est théorique. On reste là dans du micro éolien et du micro réseau individule ce qui est certes efficace pour les sites isolés mais très cher. Sein n’est pas exactement un “site isolé”. Le gros éolien avec un système de stockage centralisé est plus logique et plus facile à gérer. Le débat n’est pas sur la validité des ENRs, mais sur la volonté politique d’investir (les énergéticiens privés n’y voient pas leur intérêt aujourd’hui) et sur le bon dimensionnement des systèmes – crucial. Enfin sur le houlomoteur… Certes les systèmes dont vous parlez sont défaillants, et il y a en effet une vraie difficulté à communiquer là dessus, sur les échecs. Considérez donc que ces échecs sont de vrais échecs, du genre qui tournent en ridicule les promotteurs des projets en question. Là dessus je n’ai personnellement aucun doute : les systèmes étaient NULS, et les promotteurs aussi (voire malhonnêtes?). Cela veut il dire pour autant que tous les systèmes houlomoteurs sont nuls? Bien sûr que non! Il y en de nombreux autres qui fonctionnent plutôt bien et qui poursuivent leur mise au point sans échecs ridicules (échecs d’ingénieurs crétins ou d’administrations énarchiques qui n’ont rien compris à la mer par exemple, suivez mon regard). Il y en a aussi beaucoup qui attendent d’être essayé avec des idées plutôt interessantes, des sytèmes mixtes par exemple. Mais il faut quelques millions d’Euros pour commencer. En Europe du Sud, investir dans le houlomoteur, c’est un peu comme croire à l’émergence d’acteurs politiques honnêtes et compétents, c’est loin, très loin en terra incognita… Utopique. Et pourtant nos amis d’Europe du Nord le font et vont bientôt nous vendre leurs sytèmes opérationnels, ainsi qu’au reste du monde. Merci la France!

Dan1

“en gros ça vient du contrat du concessionnaire de service public, pour faire rapide EDF SEI a le droit de marger beaucoup plus sur les couts d’exploitation que sur les investissements” Pour le cas particulier de l’île de Sein, je ne vois pas de EDF-SEI dans la boucle ? Corse + Outre-mer, mais pas d’îles bretonnes

Yvon44

Un truc facile et qui peut rendre service, autoriser AREVA à installer son éolienne OFFSHORE de 8 MW au large de l’ile de Sein avec injection sur l’ile pour ses essais et l’éolienne devient propriété de l’ile ensuite …….