Selon une étude de l’office fédéral de l’environnement (UBA), les super poids lourds (véhicules longs de plus de 25 mètres et pouvant atteindre 60 tonnes) ne contribuent pas à la mobilité durable et ne permettent pas, non plus, d’alléger le trafic.
Au contraire, en s’affirmant comme des concurrents sérieux aux transports ferroviaires et fluviaux, ils induisent une augmentation du trafic routier, et donc une augmentation de la pollution, des embouteillages et de la dégradation des infrastructures routières. L’UBA conseille donc aux transporteurs d’utiliser davantage les infrastructures ferroviaires et de mieux exploiter le potentiel des poids lourds existants. L’étude de l’UBA avait pour objectif de déterminer si le transport des marchandises par des véhicules plus gros mais moins nombreux pouvait entraîner une diminution de la consommation de carburant, des émissions polluantes et des embouteillages. En effet, un simple calcul conclut que le contenu de 3 poids lourds traditionnels (de 40 tonnes) peut être chargé sur un super poids lourd. Toutefois, l’étude met en évidence plusieurs impacts négatifs des super poids lourds sur le transport des marchandises : 1 – Par rapport aux poids lourds traditionnels, les super poids lourds chargés à moins de 80% n’économisent, en réalité, pas de carburant et ne diminuent pas leurs émissions polluantes ; 2 – La tendance des dernières années de transporter les marchandises volumineuses sur rail pourrait être inversée par les super poids lourds. Cela entraînerait une augmentation du trafic et des émissions polluantes ; 3 – Les super poids lourds endommagent davantage les routes que les poids lourds traditionnels. |