Nicholas Stern nommé au Collège de France, pour un an

En 2008, le Collège de France a créé une chaire dédiée au développement durable, à l’énergie et aux enjeux sociétaux s’ouvrant sur un cycle de cinq ans.

Cette chaire thématisée permet d’inviter chaque année une personnalité de renommée internationale afin d’amener l’enseignement sur les grands enjeux du développement durable et d’y associer les points de vue des scientifiques, des ingénieurs et des spécialistes en sciences sociales :

  • Changement climatique et impacts sur la santé et l’économie ;
  • Impact des activités humaines sur les cycles de l’eau ou du carbone ;
  • Alimentation et nutrition ;
  • Biodiversité ;
  • Futur énergétique.

Dans ce cadre, l’assemblée des professeurs a nommé pour l’année académique 2009/2010, Nicholas Stern, Professeur à la London School of Economics et membre de la British Academy.

Nicholas Stern est notamment l’auteur d’un rapport de référence sur l’impact économique du réchauffement climatique paru en 2006. Le cycle d’enseignement du Pr Nicholas Stern aura pour thème : « Gérer les changements climatiques, promouvoir la croissance, le développement et l’équité », autant d’enjeux inscrits au cœur du projet de la chaire.

Pour Nicholas Stern, « les deux grands défis du XXIe siècle vont être de vaincre la pauvreté et de gérer le changement climatique ». « Si le changement climatique n’est pas contrôlé, il sapera et inversera le processus de développement ; nous ne parviendrons pas à lutter contre le changement climatique si nous donnons l’impression que cette lutte se fait au détriment du développement ».

Comme le veut la tradition du Collège de France, les cours sont en accès libre. Ils seront par ailleurs disponibles en audio ou en vidéo, en français et en anglais, sur le site du Collège de France www.college-de-france.fr/

La Leçon inaugurale se tiendra le 4 février et sera diffusée en direct sur le site de l’institution.

 

PROGRAMME :

19 février 2010, de 10h00 à 12h00
The ethics of Climate Change: The environment, future and deprivationL’éthique du changement climatique : L’environnement, avenir et carences
5 mars 2010, de 10h00 à 12h00
Opportunities and policies for low-carbon growth in the developed and developing world
Limiter l’émission de carbone dans les pays développés et en voie de développement : les opportunités et les politiques
19 mars 2010, de 10h00 à 12h00
A global deal for action on climate Change: Managing climate change and creating a new era of progress and prosperityUn accord mondial pour une politique climatique: gérer le changement climatique pour entrer dans une nouvelle ère de progrès et de prospérité
2 avril 2010, de 10h00 à 12h00
Politics, policies and institutions: Building and sustaining a new international order for development, environment and justice
La politique, les politiques et les institutions: mettre en place et soutenir une nouvelle organisation internationale pour le développement, l’environnement et la justice.

 

A propos de Nicholas Stern

Nicholas Stern est Docteur en économie à l’université d’Oxford, Professeur à la London School of Economics et membre de la British Academy.

Conseiller spécial en économie du développement et des changements climatiques. Conseiller du gouvernement britannique pour l’économie des changements climatiques et du développement de 2003 à 2007.

De 1994-99, il a été Chef économiste et conseiller spécial du President de la BERD, et de 2000 à 2003, Chef économiste et Vice-Président de la Banque mondiale.

Nicholas Stern a été Chef du Service gouvernemental économique britannique. Il est l’auteur en 2006 d’un rapport de référence sur l’impact économique du réchauffement climatique.

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De passage

Il est bien de mettre de l’Université dans ces sujets là, avec des personnes respectées. On peut regretter cependant que la Chaire soit “orientée”, ce qui n’a plus rien de scientifique: Le réchauffement global anthropique sauce GIEC est une fois de plus asséné comme un fait scientifique et rien ne le justifie: Ce n’est qu’une hypothèse (de plus en plus disputée) bâtie sur une tendance récente encore explicable par les cycles naturels ou en passe de l’être. On fait dire ce qu’on veut à un modèle informatique, je le sais, je participe moi-même à certains modèles (pas dans les sciences du climat): il suffit de modifier un peu certains coefficients et on change la réponse à volonté. Il m’aurait paru plus judicieux de l’intituler “Chaire des défis environnementaux et matières premières” traitant des différentes hypothèses d’aujourd’hui (réchauffement anthropique) comme de certaines de leurs contraires (thèse solaire) mais aussi de certaines matières premières en voie d’épuisement rapide en moins d’une génération (pétrole et gaz ordinaires entre autres), de préparer des solutions en avance et de ne les déclencher qu’en cas de confirmation par Dame Nature de celles réelles. Ne faire que du réchauffement anthropique à mon avis rétrécit la portée d’intervenant de la classe de N.Stern et laisse de côté d’autres sujets plus importants. Faire un dogme n’a jamais fait avancer ni la Science ni la technique (il suffit de se souvenir de Ptolémée, des anti-atomes de la fin du 19° siècle, du Club de Rome de 1970 et sa Glaciation imminente) qui ont sombré dans le ridicule chacun à son tour).