François Loos, ministre délégué à l’Industrie, a présenté hier la programmation pluriannuelle des investissements de production électrique (PPI) sur 2005-2015.
En matière d’énergie renouvelable, l’arrêté prévoit un développement des filières pour porter leur production à 21% de la consommation en 2010. Ceci suppose de maintenir, voire d’augmenter, la production hydroélectrique et de développer très significativement l’éolien et également la production d’électricité à partir de biomasse. Pour soutenir le développement de ces énergies et conformément aux annonces faites par le Premier ministre, le 10 juillet, le ministre a d’une part signé des arrêtés révisant les tarifs d’obligation d’achat, d’autre part lancé la procédure d’appel d’offres pour des centrales de production d’électricité à partir de biomasse pour 300MW. En matière d’énergie nucléaire, l’arrêté prévoit la mise en service d’un nouveau réacteur nucléaire d’ici 2012. EDF a demandé aux ministres compétents, le 4 mai, l’autorisation de créer un réacteur EPR à Flamanville (Manche). Cette autorisation, qui doit être délivrée par décret, fait actuellement l’objet d’une enquête publique. Cette mise en service permettra d’aborder dans de bonnes conditions la question du remplacement du parc nucléaire actuel, qui se posera à partir 2015. Le rapport PPI signale également l’existence de besoins d’investissements particulièrement urgents pour certaines zones géographiques : la région Provence Alpes Côte d’Azur, la Bretagne, la Corse, la Réunion et Mayotte. Le ministre délégué à l’industrie entend poursuivre son action et mettre en oeuvre les solutions identifiées par le rapport PPI pour ces régions. Ces besoins de capacités de production nouvelles tiennent compte de l’effort important fait en matière d’économie d’énergie. Ainsi, en 2005, la dépense publique pour la maîtrise de la demande énergétique et le développement des énergies renouvelables (pour l’électricité, la chaleur et les carburants) s’est élevée à un milliard d’euros, dont 450 millions de dépense fiscale pour la maîtrise de la demande énergétique dans le logement. Cette politique, vise à accompagner les efforts faits par tous les Français, particuliers et professionnels, qui commencent à prendre conscience de la nécessité d’économiser l’énergie : elle s’est traduite notamment par une baisse de l’intensité énergétique de 1,6%/an en 2005 à comparer à une baisse de 1,3% pour l’ensemble de l’Union européenne. |