Dans un article publié dans Nature Géosience, une équipe de chercheurs, dont Hans Osthoff, professeur de chimie à l’université de Calgary, montre que la pollution industrielle ainsi que la pollution issue du transport maritime est exacerbée lorsqu’elle se combine avec les effets du soleil et de l’air marin chargé de sel.
Cette étude a révélé des niveaux inattendus de certains polluants atmosphériques (en particulier l’ozone) dans des régions où la pollution urbaine et maritime rencontre l’air océanique.
Les auteurs mettent en avant l’hypothèse que les sels halogènes tels le chlorure ou le bromure, que l’on pensait jusqu’à présent relativement inertes, jouent peut être un rôle beaucoup plus important dans les transformations chimiques au sein des couches basses de l’atmosphère.
Leurs conclusions montrent que jusqu’à 30% de l’ozone présent dans des villes portuaires pourrait être du au mélange de la pollution urbaine avec les sels présents dans l’air marin et que l’impact planétaire de la pollution issue des gaz d’échappement des navires pourrait être beaucoup plus important que ce qu’il est actuellement estimé.
Le document "High levels of nitryl chloride in the polluted subtropical marine boundary layer" est disponible dans l’édition en ligne de la revue Nature géosciences. La version imprimée devrait paraître le 1er mai 2008.