Recycler la chaleur des cheminées d’usine

Les cheminées d’usines seraient-elles un moyen efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ?

Peu d’entrepreneurs ont conscience de l’énergie gaspillée par la chaleur des cheminées d’usines. Son exploitation permettrait pourtant de produire une énergie considérable.

Pour Thomas Casten, président de la branche Illinois de la société Recycled Energy Development, "le monde ignore la plus grande, la plus rentable des choses à faire, qui est de recycler l’énergie que nous gaspillons."

Sur les 500 000 cheminées d’usine que comptent les Etats-Unis, les 47 500 conduits qui dégagent plus de 260 °C pourraient permettre de produire 50 000 MW d’électricité, explique-t-il.
Soit près de la moitié de l’électricité produite par le parc nucléaire américain.

Son entreprise, RED, utilise la chaleur des conduits pour produire de la vapeur et alimenter des turbines. Selon le PDG de RED, Thomas Casten, grâce à ce procédé, les Etats-Unis pourraient produire la même quantité d’énergie qu’actuellement, avec seulement la moitié de l’énergie fossile consommée. Le système ‘Turbosteam’ permet également de renforcer l’efficacité de certaines centrales électriques dispendieuses

Selon Thomas Casten, l’inefficacité de la production de chaleur et d’électricité est responsable de 69% des émissions de gaz à effet de serres aux Etats-Unis.

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Il suffit de 3 à 4 ans aux installations de recyclage de la chaleur pour rentabiliser l’investissement initial. Mais la pratique n’est pas répandue, car selon lui, la plupart des entreprises ne prennent pas le temps d’examiner ce qu’elles peuvent faire de leurs déchets, et dans ce cas précis, de la chaleur perdue.

Dans certains Etats, les freins peuvent être d’ordre législatif, qui limitent les possibilités de revente de l’électricité produite.

Casten souligne la nécessité pour l’Etat de promouvoir ce genre dinitiative, via une adaptation des lois à l’échelle fédérale. "Nous sommes prisonniers de technologies d’autrefois, de règles d’autrefois et d’objectifs d’autrefois", conclut-il.