Relais Vert : un bâtiment bio à “énergie positive”

Basé à Carpentras, le nouveau siège social de la société Relais Vert, pionnier de la distribution de produits biologiques depuis 1976, est un bâtiment à « énergie positive » : il produit plus de 840 000 kWh/an pour une consommation évaluée à 250 000 kWh/an.

La construction de ce nouvel établissement de bureaux (648 m²) et de stockage (7 000 m²) de produits frais, de produits secs et de fruits et légumes, s’inscrit en outre dans une démarche dite de Haute Qualité Environnementale, réalisée sous la double conduite de l’architecte Yves Guiter et de CCR, la Compagnie des contractants régionaux, filiale du groupe GSE.

Par la réalisation de ce bâtiment, Relais Vert entend donner un sens encore plus fort à son activité, prouvant que lorsque la cohérence, la logique et l’éthique se rejoignent, les projets se concrétisent. La société ouvre ainsi la voie aux entreprises et aux individus qui veulent « donner du sens » à leurs activités tout en contribuant à la sauvegarde de la planète.

LE BATIMENT

Pour donner vie à ce projet, Relais Vert a choisi d’en confier la conception et la réalisation à un contractant général régional reconnu (CCR) : en effet, les garanties du contrat et la maîtrise globale du projet qu’apporte le contractant général étaient seules capables d’assurer la réalisation du projet dans le strict respect du budget, des délais et de la qualité exigés, et de répondre ainsi à ses attentes.

  • Une surface de 7 000 m² de stockage répartis en trois zones : un hall à température ambiante pour les produits secs, une chambre froide pour les produits frais et des bureaux.
  • La partie « bureaux et locaux sociaux », bâtie en briques biomurs : briques alvéolaires isolantes à perforations verticales, de 37 cm d’épaisseur. Ce biomur est complété d’une isolation intérieure avec un doublage avec laine de roche permettant ainsi d’élever la résistance thermique R à 0.35 m².K/W et d’améliorer ainsi encore plus la performance thermique du bâtiment.
  • La partie « ateliers, entrepôts », divisée elle-même en 2 halls réalisés sous charpente métallique avec bardage en façade :
  • un hall sec, pour la préparation et le stockage de produits secs à « température ambiante ». Cette zone est isolée en façade par bardage double-peau à nervure trapézoïdale et laine de roche de 130mm d’épaisseur.
  • un hall froid pour le stockage et la préparation de produits frais. ll s’agit d’une zone isolée et réfrigérée.

 

Relais Vert : bâtiment à énergie positive exemplaire

UN BATIMENT A ENERGIE POSITIVE

– Qu’est-ce qu’un bâtiment à Energie Positive ?
Un bâtiment à énergie positive est un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

– Comment y parvenir ?
D’une part, en optimisant les besoins énergétiques du bâtiment, en particulier par la qualité de son isolation, d’autre part, en l’équipant d’un chauffe-eau solaire pour la production d’eau chaude sanitaire, et, enfin, en le dotant d’une toiture solaire de 5 750 m² d’une puissance de 694 kilowatts crête (la plus grande installation de ce type dans le Vaucluse).

– Qu’est-ce que le biomur ?
Composé de briques alvéolaires isolantes à perforations verticales, de 37 cm d’épaisseur, le biomur, né de l’association de la terre et du feu, constitue un matériau naturel et écologique performant. La matière première pour sa fabrication est l’argile que l’on trouve dans le sol par couches. Ainsi, directement issu de la nature, le biomur contribue, par ses propriétés, au respect de l’environnement.

et pourvu d’installations éco-responsables

– Un chauffe-eau solaire, avec panneaux solaires thermiques, installé en toiture permettant d’alimenter le bâtiment en eau chaude sanitaire.

– Une ventilation double flux qui récupère l’énergie extraite pour le renouvellement de l’air des locaux. Un échangeur à plaque, en toiture, permet de récupérer l’énergie sur l’air extrait afin de diminuer la consommation électrique du système.

Conformément à la démarche d’éco-construction, proposée par CCR et Monsieur Yves Guiter, architecte du projet, tous les autres matériaux ont été sélectionnés en tenant compte de leur participation au bilan carbone de ce bâtiment.

Désireux de prolonger son engagement sociétal en faveur de l’environnement, Monsieur Ginart, le dirigeant de Relais Vert, a par ailleurs décidé de faire installer des bornes électriques sur le parking pour la recharge de véhicules électriques. Une initiative en avance sur son temps, qu’iI entend compléter en fournissant des vélos électriques à ses collaborateurs et fédérer ainsi davantage ses équipes autour de cet engagement.


LA TOITURE PHOTOVOLTAIQUE

La centrale photovoltaïque de 5 750 m² a été réalisée selon une technologie innovante d’intégration au bâti, créée et développée par Ciel & Terre : le système Arch’Helios.

Les 2 944 panneaux photovoltaïques « cristallins » installés produisent 840 000 kWh/an : l’équivalent de la consommation moyenne de 240 foyers Français. La centrale solaire évite ainsi le rejet de 420 Tonnes de CO2 chaque année, soit les émissions de 188 voitures durant une année (15 000 km/voiture/an).

La création de la toiture photovoltaïque répond à des critères d’irradiation solaire très favorables : une situation géographique propice, pas d’ombrage néfaste sur les surfaces solaires utiles et un raccordement au réseau EDF sans difficultés.

Relais Vert : bâtiment à énergie positive exemplaire

L’électricité produite par la centrale est injectée directement dans le réseau EDF au tarif d’achat d’intégration au bâti : 0,602 euros le kWh.

Ce projet représente un investissement de 3 millions d’euros.

L’ARCH’HELIOS

La centrale solaire de Carpentras, a été réalisée selon une technologie créée et développée par Ciel et Terre : le système Arch’Helios.

Relais Vert : bâtiment à énergie positive exemplaire

Arch’Helios est un concept breveté répondant aux exigences réglementaires favorisant l’intégration en toiture des systèmes photovoltaïques. Il permet de répondre simultanément à deux fonctions :

l’étanchéité de la toiture, par le biais d’un bac en acier spécifique et la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques de type « silicium cristallin ».

– Arch’Helios a été conçu pour répondre aux exigences techniques des toitures industrielles et est conforme aux critères d’intégration paysagère. Il apporte une réponse adaptée à la solarisation de toitures de grandes surfaces à faibles pentes, tout en garantissant un fort rendement des panneaux installés.

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Erebio

un grand bravo pour ce projet innovateur de grande haleine enfin aboutis ,rien n’as été oublié…..Même les bornes sur le parking en espérant le devellopement des voitures électriques un peu plus rapides ….J’aimerais beaucoup voir ce genre d’initiative se produire à l’excès …Le projet d’Erebio est plus modeste mais va dans le même sens j’espère comme vous aboutir à sa réalisation !!!Félicitation à toute les personnes ayant permis celà !!!

Dan1

N’y aurait-il pas une erreur de virgule ou d’unité dans le paragraphe suivant : “La partie « bureaux et locaux sociaux », bâtie en briques biomurs : briques alvéolaires isolantes à perforations verticales, de 37 cm d’épaisseur. Ce biomur est complété d’une isolation intérieure avec un doublage avec laine de roche permettant ainsi d’élever la résistance thermique R à 0.35 m².K/W”. Je trouve qu’une résistance thermique de 0,35 c’est vraiment “pas lourd” pour de la brique de 37 cm doublée de laine de roche. 3,5 ce serait “jouable”. A titre indicatif, s’il s’agit de BIOMUR Wienerberger, vous trouverez toutes les caractéristiques ci-dessous : Par contre, 0,35 correspondrait à peu près au coefficient Uref des murs dans la RT 2005. Mais alors, il s’agit du coefficient de transmision thermique et il est exprimé en W/m2.K et plus il est petit et mieux c’est… contrairement à la résistanec thermique.

Pg

Autre erreur la localisation de Carpentras sur la carte et l’omission des aides reçues pour ce projet, notamment celle de la Région Paca

irisyak

C’est quand le producteur consomme sa production et offre les surplus. Ici il n’y a pas de stockage de l’énergie et les subventions permettent de rentabiliser ce qui est encore économiquement non viable.

Isrulys

Une centrale nucléaire est donc un batiment à energie positive 😉 Petite question : quelle énergie à t’il fallu pour consrtuire le batiment et les panneaux solaires? Très souvent, dans les calculs réalisés, on se borne uniquement sur la consommation ou la pollution du produit finale, sans analyser la consomation ou la pollution engendré pour créer le produit finale. Je ne veux surtout pas dire du mal de ce type de projet, car c’est une excellente initiative qui doit être largement reprise, mais les chiffres doivent être correctes. Enfin, petite annecdote : on dit que l’énergie renouvelable est bien mieux que le nucélaire. Certes, c’est un point de vu. Mais savez-vous que certains composants des panneaux solaires sont produit grace à une réaction nucélaire généré dans un réacteur ? Oups… Le truc qu’il fallait pas dire. Anyway, c’est une bonne initiative et un beau projet. Bravo

Dan1

A priori le bâtiment en brique d’argile : quoi de plus vert ? Sauf que le bilan de la brique n’est pas complètement vert, loin s’en faut à cause de la cuisson et au bilan, le résultat peut être plus mauvais qu’avec un parpaing de béton ! mais elle a d’autres qualité. Un site dont j’avais déjà donné le lien : Et pour en savoir un peu plus sur les matériaux : taper biomur ou monomur dans produit.

irisyak

Le chiffre de 0.35 est une perte thermique de 0.35 W/M2K …

Dan1

Pour ceux qui veulent se documenter et éventuellement calculer deux ou trois choses pour leur maison, je conseille vivement le site suivant : Ce site est très didactique, et au-delà des réglementations thermiques et des définitions des différents coefficients, il offre plein d’autres ressources. Je l’utilise depuis trois ans et je n’ai pas été déçu. Encore merci à Hervé Silve d’avoir mis des explications claires à dispositions des internautes.

Pastilleverte

j’ai en tête un retour sur énergie grise des PV cristallins de 8 à 10 ans en région parisienne et de 5 à 7 ans à Marseille (et sans doute à Carpentras) (l’énergie utilisée pour la fabrication des panneuax PV équivaut à x années de production du même PV) Quant à l’utilisation d’électricité en France, il n’aura échappé à personne qu’elle provient à 75/80% des centrales nucléaires, donc bilan carbone peut être correct, mais bilan “autres dangers et pollutions”, assez élevé. Mais positivons (comme le Relais Vert)

Maurice.arnaud

Encore bravo à enerzine,pour les données: Car nous avons : -La capacité de production annuelle d’électricité de 840 000 kilowatt-heure (kWh). -La puissance totale du PV:694 kilowatts crêtes (kWc). Et donc je peux calculer le facteur de charge annuel moyen de ce lieu des Alpes-Maritimes(06): 840 000/8760 =95,890410…Disons 95,89 kW d’équivalent puissance théorique moyenne sur les 8760 heures d’une année entière. Que je divise par la puissance crête: 95,89 /694=0,1381700288….Disons0,1381 ou 13,81 %. Facteur de charge annuel moyen de cet endroit: 13,81 %. Encore un lieu,bien choisi,pour l’implantation de ce genre de batiment.Carpentras:Bonne initiative pour le nouveau siège social de la société Relais Vert. Et pour d’autres entreprises qui veulent s’installer(avec le même genre de projet,énergie positive et HQE) dans le sud de la France,qu’elles n’oublient surtout pas les environs de Marseille et surtout de Toulon dont l’ensoleillement est record(environ 3000 heures/an). Bonne chance dans les départements Vaucluse,Bouches du Rhone et Var,pour les batiments HQE,BBC,et à énergie positive(dont l’usage du PV).Il serait stupide de ne pas en construire là-bas.Mais bien sûr,attention(avant d’investir)aux nimbys et autres anti-tout de ces régions là car ils sévissent fréquemment…

Maurice.arnaud

Correction d’erreur dans mon texte précédent: -Lire: “le facteur de charge annuel moyen de ce lieu du Vaucluse(Carpentras;84)”,et non pas “des Alpes maritimes(06)”;(j’ai mélangé avec l’article sur le bâtiment de la zone industrielle de Tiragon à Mouans Sartou (06)Alpes maritimes,il y a 2 jours(7-04-10). Désolé. Mais le facteur de charge annuel moyen de cet endroit de carpentras(Vaucluse)est donc bien de: 13,81 %.

Armand

Je partage le commentaire. Dommage d’enerzine n’arrive pas à avoir des journalistes aptes à comprendre de quoi ils parlent. Il s’agit probablement du U vu le type de paroi, qui n’a donc rien de remarquable (même pas conforme à la RT2005 si on n’y ajoute pas un isolant). Par ailleurs, j’aimerais bien avoir une évaluation du poids en énergie grise de la construction, histoire de voir si elle est réellement à énergie positive une fois intégrée cette composante de son coût énergétique, ce dont je doute. Mais il est peu probable que l’auteur de l’article connaisse cette notion. Quand au label HQE, chacun sait depuis longtemps ce que çà vaut : du greenwashing dans la plupart des cas. Bref, on aurait pu s’attendre à mieux qu’une illusion d’optique de la part de cette entreprise.

Armand

et en plus isolé par l’intérieur, histoire de détruire les quelques avantages du monomur ! C’est vraiment du n’importe quoi, ce bâtiment 🙁

Dan1

Bien d’accord, l’isolation et les normes thermiques c’est un peu compliqué. Pour les coefficients c’est simple : grosso modo on a des Kelvins, des mètres linéaires et carrés et des Watts. Tout l’art consiste à les associer dans le bon sens et à en comprendre la signification physique ! Enfin, pour savoir si on doit qualifier d’écologique un matériau, il ne suffit pas d’attester qu’il vient de la terre dans le style : “le biomur, né de l’association de la terre et du feu, constitue un matériau naturel et écologique performant. La matière première pour sa fabrication est l’argile que l’on trouve dans le sol par couches. Ainsi, directement issu de la nature, le biomur contribue, par ses propriétés, au respect de l’environnement.” Si cela suffisait, j’affirmerai : “le gasole, né de l’association de la terre et de la chaleur, constitue un matériau naturel et écologique performant. La matière première pour sa fabrication est le pétrole que l’on trouve dans le sol par nappes. Ainsi, directement issu de la nature, le gazole contribue, par ses propriétés, au respect de l’environnement.” fin de citation et circulez ! La brique monomur, qui est une excellente solution d’isolation répartie est normalement employable sans isolation supplémentaire en épaisseur de 37,5 cm. En plus, le fait de mettre l’isolation supplémentaire à l’intérieur présente deux inconvénients : la brique ne pourra plus réguler naturellement l’hygrométrie si elle est coupée de l’intérieur par un isolant étanche et de plus l’inertie est renvoyée à l’extérieur. Une autre solution qui n’aurait pas forcément un plus mauvais bilan thermique et écologique serait de faire des murs en béton plein de 20 cm avec 10 cm d’isolant de qualité à l’extérieur. Ainsi l’inertie du béton se trouverait directement au contact du lieu de séjour où la température doit rester constante (20 °C +/- 5°C)et non à l’extérieur où la température est évidemment fortement variable (12 °C +/- 25°C). Mais bon, un mur en béton c’est pas écologiquement-médiatiquement correct… Donc on fait cuire des briques écologiques !

Yann

Juste un petit commentaire sur le “Biomur”. Mise en place de laine de roche et par l’intérieur, il n’y a pas de quoi se vanter. Pas de valorisation de l’inertie thermique des 37 cm de mur et encore moins de la régulation de l’hygrométrie de la brique. Autant mettre une brique de 20 cm à alvéole horizontale et avec l’économie sur le “biomur” isoler par l’extérieure avec une laine végétale. Moins de clim l’été, une tenue de l’isolation plus longue dans le temps en plus de la protection de la structure du bâtiment. Le HQE devrait fixer la barre plus haut en terme de développement durable (Prise en compte de l’énergie des matériaux, durabilité dans le temps…) Belle réalisation tout de même, bonne continuation.

Ceze & orb

Arch’helios une “technologie innovante d’intégration au bâti”… Tellement innovant ce bac acier qu’il ne sera plus intégré au bâti dès la fin 2010.

Relaistombevert

Tout n’est qu’illusion d’optique chez relaid vert… Juste une histoire de façade !