Le 6 juin dernier, la Commission européenne a donné sa position officielle sur le développement des énergies renouvelables, car rappelons le, l’Union européenne s’est engagée pleinement dans l’objectif d’atteindre une part de 20 % d’énergies renouvelables d’ici à 2020.
Cependant selon l’instance européenne, cet objectif ne pourra être atteint d’une manière efficace au regard des coûts que "si l’ensemble des politiques actuellement en place sont mises en œuvre dans tous les États membres et que les régimes d’aide convergent."
La Commission Européenne appelle ainsi à mettre en place et à réformer de manière plus coordonnée les régimes d’aide et à recourir davantage aux échanges d’énergies renouvelables entre les États membres. Par ailleurs, comme les investisseurs ont besoin de sécurité réglementaire, il devient crucial selon la commission de lancer des discussions sur l’avenir et l’établissement d’un cadre solide au-delà de 2020.
"Il nous faut continuer à développer les énergies renouvelables et à promouvoir des solutions innovantes. Nous devons y parvenir avec efficacité au regard des coûts. Il faut pour ce faire produire de l’énergie à partir des sources éolienne et solaire lorsque c’est économiquement viable, et assurer des échanges commerciaux intraeuropéens pour cette énergie, comme nous le faisons pour d’autres produits et services" a déclaré Günther Oettinger, membre de la Commission européenne chargé de l’énergie.
A ce stade, le texte présenté, le 6 juin, par le Commissaire européen à l’Energie, Günther Oettinger, n’a pas encore valeur législative.
Il apparait au final que des efforts devront être intensifiés jusqu’en 2020 dans 4 principaux domaines pour réaliser nos objectifs en matière d’énergies renouvelables selon un bon rapport coût-efficacité :
Marché de l’énergie : "La Commission insiste sur la nécessité d’achever le marché intérieur de l’énergie et constate la nécessité de prévoir sur le marché des incitations à l’investissement dans la production énergétique afin d’assurer une intégration sans heurts des énergies renouvelables."
Régimes d’aide : "La Commission donne la préférence aux régimes qui encouragent les réductions de coût et évitent les surcompensations. Elle appelle à des régimes d’aide plus cohérents entre les États membres afin d’éviter les barrières inutiles."
Mécanisme de coopération : "La Commission encourage un recours accru aux mécanismes de coopération prévus dans la directive sur les énergies renouvelables. Les mécanismes de coopération permettent aux États membres de réaliser leurs objectifs contraignants nationaux par le commerce des énergies renouvelables. Ainsi, un État membre pourra par exemple acheter de l’énergie d’origine éolienne ou solaire auprès d’un autre État membre ou d’un pays tiers, en dehors de l’UE, cette énergie lui revenant moins cher que la production solaire ou éolienne sur le territoire national."
Coopération énergétique dans l’espace méditerranéen : "La Commission suggère des améliorations du cadre réglementaire et souligne qu’un marché régional intégré au Maghreb faciliterait des investissements à grande échelle dans la région et permettrait à l’Europe d’importer de l’électricité d’origine renouvelable."
En ce qui concerne l’après-2020, la commission estime que sans cadre approprié, la croissance des énergies renouvelables s’enrayera. Ce cadre doit permettre davantage d’innovation et faire baisser les coûts afin que les énergies renouvelables constituent un secteur prometteur pour des investissements générateurs de croissance. La Commission propose donc d’entamer le processus de préparation des options envisageables pour la politique à mener et ses étapes à l’horizon 2030. Elle énonce 3 options autres que le statu quo:
► Nouveaux objectifs pour les gaz à effet de serre (GES) mais pas d’objectifs pour les énergies renouvelables : "Le système d’échange de quotas d’émissions serait le principal instrument pour réduire les émissions de C02."
► Trois objectifs nationaux : "énergies renouvelables, efficacité énergétique et GES."
►Objectifs à l’échelon de l’UE : "énergies renouvelables, efficacité énergétique et GES."
La Commission souligne également qu’il est crucial de définir dès que possible des étapes à l’horizon 2030. Elles devraient permettre aux producteurs d’énergie à partir de sources renouvelables d’améliorer leur position concurrentielle sur le marché européen de l’énergie.
La directive sur les énergies renouvelables adoptée en 2009 fixe des objectifs contraignants pour les énergies renouvelables, celles-ci devant représenter 20 % du bouquet énergétique de l’UE en 2020. Chaque État membre se voit assigner des objectifs individuels en ce qui concerne la part totale d’énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie. "La croissance des énergies renouvelables suscitée par cet encadrement est encourageante" selon la Commission Européenne.
Afin d’atteindre les objectifs fixés pour 2020, les États membres n’ont pas d’autres choix que de mettre en œuvre leurs plans d’action nationaux et augmenter substantiellement le financement des énergies renouvelables. Les investissements annuels en capital devraient rapidement doubler pour atteindre 70 milliards d’euros. C’est principalement du secteur privé que devraient venir ces investissements.
Enfin, les incertitudes sur l’orientation des politiques futures au-delà de 2020 semblent freiner ce processus.
la ficelle est grosse: investissements privés avec une visibilité +échange d’énergie renouvelable entre pays notamment du Maghreb = marché garanti pour le projet allemand Desertec, n’est-ce pas Gunther? Avec toujours les mêmes réserves: dépendance énergétique, instabilité politique du Maghreb, mais non la Commission continue, c’est comme ça qu’on fait rentrer la Grèce dans l’Euro, Non merci ! L’énergie renouvelable est locale par essence si j’ose dire.
le grand retour de l’économi(qu)e et du bon sens ? La redécouverte de la coopération ? Notons qu’il est intéressant que l’Europe se pose ces questions quelques années avant l’échéance qu’elle s’était elle même fixée.
… et toujours cette impasse couteuse et inutile sur le marché du CO2, sans doute en attente d’une nouvelle bulle financière (comme si on n’avait pas déjà donné…)
assurer des échanges commerciaux intraeuropéens pour cette énergie, comme nous le faisons pour d’autres produits et services » Non ,l’electricité n’est pas un produit comme les autres ; on devra toujours produire instatament ce que l’on consomme ,et pas souvent au meme endroit ,tant que l’on ne saura pas stocker et transporter de manière simple et efficace ce « produit » .
Je lis sans surprise et… sans plaisir non plus: *Nouveaux objectifs pour les gaz à effet de serre (GES) mais pas d’objectifs pour les énergies renouvelables : « Le système d’échange de quotas d’émissions serait le principal instrument pour réduire les émissions de C02. » * C’est une manifestation supplémentaire du « Dogme Shadok », solidement ancré dans les moeurs de l’UE de Bruxelles: « Plus ça merde, et plus on a de chances que cela marche, le prochain coup » ! La monnaie unique sans solidarité entre ceux qui sont contraints de l’utiliser, et avec liberté totale de circulation des capitaux (y compris hors UE) ? Meme si l’expérience montre (aux dépens, hélas, de peuples dont l’espérance de vie diminue), que c’est un système inviable, injuste, et absurde, notamment parce qu’il fait de la zone Euro, un territoire de « libre prédation »… on ne se pose cependant, à Bruxelles, aucune question ! Aucune remise en cause du bien fondé de choix effectués au siècle dernier, sans aucune réflexion sur les effets d’aubaine éventuels, et sur les conséquences indésirables, qu’ils peuvent faire naitre ! Maintenant que ces effets et leurs conséquences sont manifestes… surtout… on ne change rien: on continue « comme si »… ces échecs retentissants étaient des succès éclatants !
L’electricité est influencée par des facteurs régionnaux. Le problème de l’approche strictement politique est une grosse limitation dans les débats. L’éloignement géographique est un facteur autrement déterminant que l’influence politique et c’est en cela que les courbes de production données par les opérateurs nationaux ne rendent pas bien la question Maintenant quand on lit que l’Iran a co-financé l’usine d’enrichissement d’uranium du tricastin, on voit que les facteurs politiques deviennent très pénalisants pour ce qui concerne le secteur nucléaire Cette question régionale devrait revenir à la normale au fur et à mesure que la production nucléaire diminuera..
… pendant ce temps, en Allemagne au mois de mai… 10 % de l’électricité était d’origine photovoltaïque. Suffit de vouloir.
combien payrait on notre électricité ? en cote d’ivoire un groupe 35 kW consomme 18l à l’heure soit 432 litres par jour à 1.05 euros le litre de gaz oil . vous voyez que notre verité française n’est pas la meme dans le monde ! seulement nos enarques ont decidé de couler cette profession naissante: on france on en rate pas une !
Comparer L’industrie électrogène à une génératrice au gazoil en Côte d’Ivoire a quelque chose de renversant mais c’est quand même mieux que le retour à la bougie promis par le précédent GVT. On progresse !
Energies-Shadock, ça me plait pour les fausses renouvelables qui nous coûtent une fortune et ne produisent que quand ça leur chante. Alors pourquoi laisse-t-on les vraies renouvelables comme la bio-masse à l’instar du Brésil?