Les informations en provenance de la communauté scientifique appellent à un changement rapide de trajectoires des émissions de gaz à effet de serre dans le monde pour éviter un réchauffement moyen de la planète supérieur à 2°C : d’après les scénarios du Groupement intergouvernemental des experts sur le climat (GIEC), une division par deux des émissions mondiales à l’horizon 2050, soit une réduction de 80 à 95 % au sein des pays développés.
La France qui demeure l’un des pays industrialisés les moins émetteurs de gaz à effet de serre, respecte d’ores et déjà le protocole de Kyoto – grâce notamment à l’utilisation massive de l’énergie nucléaire, car contrairement à une centrale thermique, une centrale nucléaire lorsque qu’elle fonctionne, n’émet pas de CO2. Avec le Grenelle de l’environnement, la France s’est donnée des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre : réduire d’ici 2020 de plus de 23 % nos émissions par rapport aux niveaux de 1990.
Pour établir une stratégie à plus long terme, le gouvernement a lancé le 27 juin dernier un comité de réflexion présidé par Christian de Perthuis, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine, et appuyé par le Centre d’Analyse Stratégique (CAS). Ce comité a rassemblé des associations protectrices de l’environnement, des entreprises, des organisations syndicales, des experts du climat et les ministères concernés.
Dans un contexte de crise économique et financière, les travaux du comité ont suivi un fil directeur : rechercher les voies d’une politique climatique faisant rimer ambition élevée en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et impacts positifs sur la croissance et l’emploi. Ils ont conjugué analyse comparative européenne, analyse prospective déclinée par secteur et évaluation des impacts de différents scénarios de réductions d’émission.
Le rapport analyse les conditions pour décarboner l’économie à l’horizon 2050 dans les meilleures conditions économiques et sociales. Il formule plusieurs propositions en ce sens, en particulier :
►renforcer les mesures de politique industrielle favorisant la transition vers une économie sobre en carbone ;
►agir à la fois sur la demande en incitant à l’efficacité énergétique, et sur l’offre en encourageant les procédés de production sobres en carbone ;
►mettre en place des incitations économiques et réglementaires offrant une visibilité aux entreprises à moyen terme. Le rapport préconise en particulier la mise en place d’une taxe carbone, de préférence européenne, à défaut française, et la fixation des règles à l’horizon 2030 ;
►utiliser le produit des enchères de quotas CO2 prévues à partir de 2013 et des futures contributions climat-énergie pour favoriser la croissance économique, l’innovation technologique, l’équité sociale et la solidarité internationale ;
►anticiper les évolutions du marché de l’emploi et préparer les transitions professionnelles.
Ces travaux seront examinés dans les prochaines semaines et devront permettre à la France de contribuer au débat européen sur les jalons qui doivent nous mener à une économie décarbonée à l’horizon 2050.
>>> CONSULTER LE RAPPORT DU COMITE >>>> ICI (.PDF – 5 MO)
décdemment on ne tire aucune leçon du passé en matière de finances, car il s’agit bien de ça. Chercherait-on à tout prix à ouvrir la porte à de nouvelles spéculations , qu’on ne ferait pas autrement. Tout ça parce que des rapports scientifiques incomplets et partiaux s’obsèdent à réciter la mantra « c’est la faute au CO2 », comme si l’avenir climatique de la Terre pouvait se réduire à un seuil de concentration de CO2 (et non pas d’émissions, au passage) dans l’atmosphère. Pitoyable !