Transports intelligents : S. Royal annonce 3.000 véhicules sur les routes

Ségolène Royal a annoncé la semaine dernière à l’occasion de sa visite dans la célèbre Silicon Valley, aux Etats-Unis, un projet de déploiement pilote de systèmes de transports intelligents et coopératifs : SCOOP@F.

Rendu possible grâce à la loi de transition énergétique pour la croissance verte (article 37), le premier test à grande échelle en France se déroulera dès cette année avec 3.000 véhicules et 2 000 km.

Ces tests répartis en cinq sites (Ile-de-France, A4, Isère, rocade de Bordeaux et Bretagne) doivent correspondre à une grande diversité de types de routes : autoroutes, axes structurants de métropole, routes bidirectionnelles interurbaines et locales ;

Par ailleurs, ce projet rassemble les collectivités locales, gestionnaires du réseau routier national, constructeurs automobiles, équipementiers, universités, centres d’étude et instituts de recherche. Co-financé par la Commission européenne, il bénéficiera d’échanges croisés avec les tests lancés également en Espagne, en Autriche et au Portugal. En effet, le véhicule autonome fait l’objet de coopérations multilatérales dans le cadre du G7 et de l’Office de Coopération pour le Développement Economique (OCDE).

La ministre de l’écologie a également visité lors de son séjour, le site d’expérimentation GOOGLEPLEX (Google cars). Elle a notamment pu échanger sur le développement des véhicules autonomes ou autopilotés, les tests des premières voitures autonomes roulant en Californie, ainsi que le développement rapide des « systèmes de transports intelligents coopératifs » (STI).

Le marché mondial potentiel estimé à 15 milliards d’euros (système d’information, de gestion de trafic, de paiement etc.) font que déjà, de nombreuses start-up françaises excellent dans ce domaine comme DBT, XYT ou Drust.

Le déploiement attendu du véhicule autonome est porteur de promesses concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (moindre consommation énergétique), la sécurité et l’augmentation des capacités de circulation, de même que l’inclusion sociale et les nouvelles solutions de partage.

Deux autres projets innovants lui ont été présentés. Il s’agit du projet d’imagerie par satellite Skybox Imaging (petites satellites d’observation) dont l’objectif est de permettre une cartographie en temps réel et les éoliennes cerfs-volants de Makani qui, sans mât traditionnel, utilisent les mêmes principes aérodynamiques qu’une éolienne conventionnelle.

Le projet SCOOP@F

Les systèmes de transport intelligents coopératifs (STI coopératifs) sont basés sur les communications et le partage d’informations entre véhicules, infrastructures routières et infrastructure de communication pour améliorer la sécurité des usagers, faciliter leurs déplacements et garantir la sécurité des agents qui interviennent sur les routes.

Comment ça marche ?

Pour chacun des sites pilotes, les routes et les véhicules communiqueront en utilisant des réseaux sans fils :

– des bornes et des récepteurs Wi-Fi installés en bord de route et dans les voitures ;
– les réseaux publics de communication cellulaire.

Les véhicules communiqueront aux routes et aux autres véhicules équipés des informations sur les obstacles rencontrés, leur position, leur vitesse… Les routes communiqueront aux véhicules équipés des informations sur les conditions de circulation, les chantiers, la vitesse autorisée, les accidents, les obstacles…

Le conducteur recevra, via une tablette installée sur le tableau de bord, les différentes alertes. Les données émises par les voitures et captées par les bornes seront retransmises aux gestionnaires routiers qui pourront s’en servir pour connaître le trafic et intervenir plus efficacement sur les incidents. Ce système permet aussi d’améliorer la sécurité des agents intervenant sur les routes : par exemple, en cas d’intervention ou de chantier, une alerte sera donnée à tous les véhicules équipés.

Améliorer la sécurité des usagers et faciliter leurs déplacements

Ce projet doit permettre de tester des services utiles aux usagers, comme l’alerte chantiers, la signalisation embarquée de vitesse, la signalisation embarquée d’événements dangereux comme les queues de bouchons, les accidents et les conducteurs à contre-sens, la localisation et la disponibilité des parcs-relais permettant aux automobilistes d’emprunter les transports collectifs.

Une nouvelle gestion du trafic routier

Le développement des systèmes de transports intelligents et coopératifs va révolutionner le domaine :

– il offrira une information routière plus précise et plus réactive ;
– il permettra de mieux gérer le trafic et d’être plus performant pour intervenir sur les incidents ;
– il permettra à terme de remplacer les panneaux à messages variables, les caméras et autres boucles de comptage avec à la clé un meilleur service à l’usage et un coût réduit pour les gestionnaires des routes.

Le déploiement des sites pilotes de SCOOP@F permet également à l’industrie automobile de préparer les véhicules de demain.

Calendrier

– 11 février 2014 : annonce du lancement du projet
– 2014 : spécifications techniques et développements
– 2015 : équipement des véhicules et des routes et tests
– 2016 : lancement de l’expérimentation en grandeur nature
– 2017 : si l’expérimentation est positive, déploiement national

Financement

L’ensemble du projet est estimé à 20 millions d’euros pour lesquels une
subvention européenne a été sollicitée le 11 mars 2014.

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Nature

On attend d’une ministre de l’écologie qu’elle défende le rail et non qu’elle participe à des manifestations en faveur de la voiture . Mais c’est, semble-t-il, trop lui demander après sa capitulation devant les poids lourds bretons.