Un catalyseur vert pour générer de grande quantité d’hydrogène

Une nouvelle étude explore les bords moléculaires du disulfure de molybdène, un catalyseur très répandu dans l’industrie qui pourrait être utilisé pour cliver l’eau et en générer ainsi de grande quantité d’hydrogène.

Le clivage de l’eau est une étape clé dans la production d’hydrogène bon marché comme carburant. Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi ce catalyseur fonctionne aussi bien mais il s’avère plus actif sur les bords de la surface moléculaire qui contiennent des groupements disulfure.

Dans leur étude, Hemamala Karunadasa et ses collègues de l’université de Californie (Berkeley) ont mis au point un complexe moléculaire modélisant l’un de ces sites en bordure qui contient une unité triangulaire de molécules de sulfures et de molybdène soutenue par un groupe de cinq anneaux de pyridine, des anneaux de carbone, d’hydrogène et d’azote. Ils montrent que leur molécule modèle peut générer de l’hydrogène à partir de l’eau, même lorsqu’elle est ajoutée directement à de l’eau de mer grossièrement filtrée.

Ces résultats suggèrent que la chimie de la surface au bord du disulfure de molybdène est à l’origine des excellentes capacités à cliver l’eau de la molécule.

« A Molecular MoS2 Edge Site Mimic for Catalytic Hydrogen Generation » par H.I. Karunadasa, E. Montalvo, Y. Sun, M. Majda, J.R. Long et C.J. Chang de l’Université de Californie à Berkeley, CA ; H.I. Karunadasa, Y. Sun, J.R. Long et C.J. Chang du Laboratoire National Lawrence Berkeley à Berkeley, CA ; C.J. Chang de l’ Institut Médical Howard Hughes à Berkeley, CA.

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Pastilleverte

c’était bien vrai et exploitable industriellement à court terme et de façon vraiment économique… Ne “resterait plus que” le stockage/trensport de l’hydrogène… quelques (gros) progès à faire dans ce domaine.

Jean du ps

Cet h2,est-il produit,avec ce catalyseur, par thermolyse ou électrolyse ? L’article ne le dit pas.

Devoirdereserve

Il s’agit d’électrolyse. Le groupe avait déjà publié des travaux similaires il y a deux ans dans Nature. Ce n’est pas inintéressant. Quant au stockage, il y a déjà de fabuleuses solutions : dx.doi.org/10.1021/ef060481t