Haute de 50 mètres, d’un poids de 90 tonnes et baptisé DDIS 60, cette éolienne de nouvelle génération a été conçue par un entrepreneur nordiste qui entend bien révolutionner le paysage industriel de l’éolien français.
Sortie tout juste de l’atelier, elle a fait ses premiers tours de pales en cette fin du mois de janvier à Onnaing, dans le valenciennois.
Ses atouts résideraient dans une fabrication simplifiée, son coût allégé, une résistance aux micro-coupures électriques et multiphasée, c’est-à-dire avec un alternateur au convertisseur de puissance déployé par 3. Ainsi, si l’un casse, l’éolienne continue à produire à plus de 60% de sa capacité !
Ingénieur en électromécanique, Jean Marc Canini, 55 ans, possède une solide expérience et a une ambition en tête "concevoir une éolienne nouvelle génération, « économique » et fiable à la fois."
En 2008, il crée DDIS (Direct Drive Systems), 3 personnes à l’époque et travaille pendant 2 ans à la conception d’une génératrice électrique innovante, à entraînement direct. Son objectif : proposer une nouvelle architecture de machine, plus compacte, moins lourde et qui ne s’arrête pas en cas de micro-coupures électriques.
Mais l’innovation majeure c’est dans l’alternateur qu’il faut la trouver, car il est équipé d’un convertisseur de puissance déployé par 3. Là où une machine électrique classique compte 3 phases, la DDIS en compte 9 !
En langage normal, cela veut dire que cette machine est moins chère à fabriquer car les composants moins puissants sont plus courants et donc plus économiques. Cela veut dire aussi que si l’un des composants casse, l’éolienne continue à produire aux 2/3 de sa capacité. L’éolienne est donc disponible en continu ! Elle pourrait ainsi être déployée dans des zones où le climat s’avère des plus hostiles, en pleine mer par exemple !
Pour l’instant, ce prototype d’une puissance de 800 kW et d’une envergure de 60 mètres est doté d’une nacelle de 45 tonnes. Cette éolienne « pilote » levée à Onnaing n’a pas pour objectif d’être la plus haute ou la plus puissante.
DDIS a investi avec le soutien financier d’Oséo Innovation, de la région Nord-Pas de Calais et des fonds FEDER environ 3 millions d’euros pour pouvoir en faire un démonstrateur qui fonctionne, tout en mettant en avant l’innovation technologique.
Cependant, l’un des objectifs de DDIS est de céder des licences de sa technologie à des industriels, d’abord européens puis indiens, voire américains.
Les ambitions affichées sont clairement à l’avenir de déployer cette technologie sur des machines de 2 et 5 MW. Le modèle et l’architecture de la machine électrique conçue par DDIS pourraient également s’inviter sur les marchés de la propulsion navale ou la production hydro-électrique, où l’absence de multiplicateur, la masse en tête plus faible et la forte compatibilité sur les réseaux représentent de réels avantages compétitifs.
** Technocentre, DDIS bénéficie du statut de Jeune Entreprise Innovante et a remporté en juin 2008, le prix du concours du Ministère de la Recherche. Implantée à Anzin, DDIS compte aujourd’hui une dizaine de salariés et s’est entourée d’un tissu de PME locales qui ont participé à la conception de cette éolienne pilote.
Il va lui en falloir du courage pour developper cette eolienne, nul doute qu’il ira la vendre aux etrangers car il ne trouvera pas d’echo favorable en France. Il est utile de rappeler que le paysage de l’eolien en France c’etait Jeumont Industrie – filiale de Areva, c’est ironique – qui developpait des eoliennes de 850 kW mais qui arreta son activite en 2005 faute de debouche du fait des blocages administratifs francais et du manque de soutien de sa maison mere. Bravo Lauvergeon, championne du monde ! Quant aux blocages administratifs, ca ne s’est pas arrange puisque depuis nous avons eu la ZDE (Zone de Developpement de l’Eolien). Comme nous n’avions pas deja des permis de construire, etude d’impact et enquetes publiques, on nous a colle une couche supplementaire avec la ZDE. Rappelons que EDF n’a aucune obligation d’acheter l’electricite eolienne en dehors des ZDE et que faire accepter une ZDE par la prefecture prend 2 a 3 ans. Nous avons eu aussi le classement ICPE des eoliennes et l’obligation d’eriger 5 mats minimum pour bloquer un peu plus l’eolien. Et nous devons tout ca au depute UMP Patrick Ollier. Consequence : alors qu’il s’installe des milliers de MW eoliens chaque annee pour un chiffre d’affaire de plusieurs dizaines de milliards d’€ en progression a 2 chiffres, nous passons a cote de cette opportunite et nos reacteurs nucleaires ne se vendent pas ou a perte comme en Finlande. Bravo Messieurs Ollier, Fillon, Sarkozy et Mme Kosciusko-Morizet, vous etes des champions ! La France a toujours une guerre de retard.
Rappelons également que lors de la construction d’une éolienne, il faut justifier de la capacité financière de la démonter et rendre l’emprise comme elle était avant… donc de provisionner de manière « réglementaire ». Autant de contraintes auxquelles le nucléaire échappe…D’ailleurs on a encore JAMAIS démantelé de centrales ; on ne sait donc ni comment faire, ni combien ca coute….
Si la centrale de Brenillis (toute petite) est en démontage depuis perpette et ca coute les yeux de la tete. c’est tout cela par exemple qui n’est pas pris en compte dans le cout de la soit disant electricité la moins cher. avec l’éolien ou le PV, on revend pour recyclage, avec le nuke on paye pour le recyclage 😉 sinon, je suis d’accord avec toi pour le provisionnement injuste au préalable car il faut payer avant la moindre production. en clair seule de très grosses boites peuvent le faire doubler d’une injustice : payer avant d’avoir vendu !!! tiens on va demander de faire ca pour l’EPR 🙂
Pour défendre un peu les gens d’Areva, ce n’est pas la boîte en elle même qui est responsable mais ses actionnaires (le CEA et les hauts fonctionnaires français). Ils ont d’abord interdit à Jeumont de travailler à l’export (tout en interdisant le marché de la production élécetrique française aux technologies éoliennes), puis le gouvernement français a interdit à Areva d’acquérir le fabricant d’éolien REpower (racheté depuis par l’indien Suzlon) dont Areva détenait 30% des actions au motif qu’il ne voyait pas de marché pour l’éolien (c’est vous dire à quel point l’aveuglement idéologique anti-EnR est fort chez les élites françaises).
preuve qu’il existe encore dans ce pays, des PME/PMI motivées & pragmatiques, capables d’apporter des réponses au défi énergétique. L’avenir, c’est la diversité, cette innovation en fait partie. Avec ou sans nucléaire, la priorité des priorités, c’est de l’énergie chère. Seul moyen d’éradiquer enfin les gaspillages et de favoriser l’efficacité! La France en a grand besoin… http://www.green-e-motion.fr
« Avec ou sans nucléaire, la priorité des priorités, c’est de l’énergie chère. » Je crois bien que votre voeux est en passe d’être exaucé, car le kWh électrique était déjà cher (à peu près trois fois que le prix du kWh gaz). Et maintenant le kWh gaz augmente régulièrement plus vite que le pouvoir d’achat. Tout va bien, les français vont en fin être des gens normaux… Sauf qu’il ne faudra pas oublier d’augmenter sérieusement le prix du kWh gaz dans les 26 autres pays européens !
Vous avez non seulement raison, mais je vous rejoint pour tout ce qui est entre les lignes et ce n’est certainement pas flateur pour certaines incompétances qui n’en sont mais.
Belle situation de David contre Goliath ! BRAVO d’oser braver ! les géants Vestas, Siemens, Areva, REpower, Alstom,… dans ce monde d’opposition souvent déplacée et mal placée et d’élite politique avec (trop) peu de visibilité…. en ce qui concerne les EnR ! Un certain nombre d’idées originales et novatrices: – fabrication simplifiée, son coût allégé,… – Mais l’innovation majeure c’est dans l’alternateur qu’il faut la trouver, car il est équipé d’un convertisseur de puissance déployé par 3. Là où une machine électrique classique compte 3 phases, la DDIS en compte 9 ! – cette machine est moins chère à fabriquer car les composants moins puissants sont plus courants et donc plus économiques. Cela veut dire aussi que si l’un des composants casse, l’éolienne continue à produire aux 2/3 de sa capacité. – modèle et l’architecture de la machine électrique conçue par DDIS pourraient également s’inviter sur les marchés de la propulsion navale ou la production hydro-électrique,…à cause de l’absence de multiplicateur et la masse en tête plus faible…. De plus, au vu des chiffres évoqués 50m de haut, 90 T pour 850 kW…alors que bien souvent on parle de nacelles de 400 T pour qqs kW de plus, certes…, ça me parait moins gigantesque et moins lourd. Intéressant ! Bonne continuation à JMC et DDiS ! A+ Salutations Guydegif(91)
la deconstruction de cette centrale peut paraitre « longue » mais on ne demonte pas une grange ,on « deconstruit » dans les regles fixees par l’autotite de surete (asn)en fonction de la decroissance de la radioactivite ; evidemment ,c’est long mais le cout de la deconstrution est deja induit dans le MW produit; donc la duree des travaux sont parfaitement maitrises ;de plus, c’est une premiere;
la deconstruction de cette centrale peut paraitre « longue » mais on ne demonte pas une grange ,on « deconstruit » dans les regles fixees par l’autotite de surete (asn)en fonction de la decroissance de la radioactivite ; evidemment ,c’est long mais le cout de la deconstrution est deja induit dans le MW produit; donc la duree des travaux sont parfaitement maitrises ;de plus, c’est une premiere;
et franchement, il ne reste quasiment plus rien à brennilis, en gros de l’herbe et le BR, sachant qu’il est lui même aux 3/4 vides.
La réalité c’est que Brennilis ets pénibles pour des raisons administrativo/politiques, pas techniques. je vous conseille le chapitre « coup d’arret » de l’article wiki sur la question, assez complet.
En gros, brennilis est une prophétie autoréalisatrice, tout le monde veut qu’un démantellement soit cher long et compliqué, et si ça ne l’est pas, l’administration s’en chargera:)
repone a « tof » ;evidemment que c’est long a deconstruire une centrale ,mais il faut respecter la decroissance de la radiotivite;,lors de contruction de ce site , cela a demande de longue annees de calculs sur la « faisabilite » de cette centrale ,plus le temps pour la construire et en plus c’etait un prototype ; et cela a cree de l’emploi faut etre realiste ;
Au moins elle ne mesure pas cent m. de haut,c’est autant de gagné pour la sauvegarde du paysage.On voit bien que le vrai progrès technique ne se confond pas avec le gigantime ,mais qu’il passe par un meilleur rendement des machines,toute l’histoire des moteurs le montre.
je dirais même toute l’histoire de la nature le montre, ça marche partout pareil. L’investissement à court termes est certes souvent plus lourd pour les grosses entreprises que de fabriquer une super grande eolienne car moins d’eoliènnes = souvent moins d’employés moins de loyers donc plus de marges, mais avec des appareils de dimension et donc prix moindres ça devient beaucoup plus accessible. en tout cas un système, quel qu’il soit, plus il est distribué plus sa pérénité est assurée.
Obukhov pardonne leur ils ne savent pas ce qu’ils font (et von Karman aussi par la même occasion…) Vous n’iriez pas chercher du pétrole en Autriche alors pourquoi vouloir chercher du vent à ras de terre (à part peut être pour montrer qu’un bon nombre de personne ici qui se permettent de parler d’éolien n’ont strictement aucune compétence dans le domaine…) ?
Et pourquoi aller chercher du chauffage solaire ( en hiver par définition) au Danemark? (je peux retrouver vos arguments si vous le souhaitez, mais demain, là je vais dormir).
»Vous n’iriez pas chercher du pétrole en Autriche… » Eh Ben si, justement, du pétrole il y en a en Autriche, certes, pas des tonnes, mais assez pour faire qqs % de leur conso….C’est des puits pompant (façon Texas – nodding donkeys) avec une grande proportion d’eau… 3 pétroliers exploitants que j’ai pratiqués en tant que clients Schlum au début des années 80: RAG (Shell -Esso) en Haute Autriche du côté de Salzbourg, ÖMV dans la Plaine/Bassin de Vienne (plutôt Sud) et Van Sickle (Plaine / Bassin de Vienne) également… cqfd A+ Salutations Guydegif(91)
LUTTE CONTRE L’HIPPOPHAGIE NON ! UN CHEVAL CA NE SE MANGE PAS ! Obtenez un autocollant gratuit en écrivant à : AEC Résidence La Pléiade 98, rue de Canteleu 59000 LILLE Joindre une enveloppe timbrée pour le retour du courrier. Merci aussi de visiter les sites : Rejoignez la groupe sur : Faites passer le message à vos amis. Amitiés. AEC.
Encore un ingénieur français qui innove et a développé un aérogénérateur astucieux. A voir si pour une fois un industriel français aura le courage d’acheter une licence et de lancer la production de cette nouvelle éolienne … Sinon il aura bien raison de se tourner vers un industriel allemand, danois, espagnol Nos dirigeants d’entreprises critique volontiers « l’administration » et ses fonctionnaires mais en général quand il s’agit de prendre un risque, ce qui est pourtant la base de leur métier, il n’y a plus personne ! Bonne chance/bon vent à l’équipe de cett jeune micro-société
Bravo pour une petite entreprise francaise qui se lance face aux grands qui sont tous étrangers Mais que de commentaires risibles de gens qui n’ont pas pris le peine de documenter… L’entrainement direct excellente solution, n’est pas une nouveauté : des allemands le font depuis longtemps, Jeumont l’avait avec une interessante formule d’alternateur Quand au convertsisseur a 9 phase c’est bien une invention de marketing. Il existe de nombreuses topologies de convertisseurs. Baser un argument sur la casse eventuelle d’un composant montre que la personne qui avance cela ne connait pas le fonctionnement de millions de convertisseurs qui équipent les moteurs industriels et ne cassent pas