Greenpeace a décidé d’analyser à la loupe les choix et engagements de 17 candidats déclarés ou supposés à la présidentielle 2012, sur leur vision de l’avenir énergétique de la France.
Pour se faire, l’ONG publie sur son site internet, son « Stress Test des candidats à la présidentielle », une application web très visuelle.
Greenpeace indique avoir testé la solidité des programmes des candidats sur la transition énergétique. Ils ont reçu au cours de l’été 28 questions portant sur trois thèmes : l’avenir du nucléaire, la dépendance aux énergies fossiles, la maîtrise de la demande énergétique et le développement des renouvelables. Ainsi, une majorité a répondu. Pour les autres, leurs déclarations publiques ont été prises en compte.
« Cette application se veut être un outil citoyen destiné à rendre visible la position des candidats sur l’avenir énergétique de la France, explique Karine Gavand, chargée des questions politiques pour Greenpeace France. Nous le publions à l’occasion des universités d’été des partis politiques en espérant que la transition énergétique sera aussi au cœur de leurs débats. Cet outil évoluera en permanence et tiendra compte des changements des positions des uns ou des autres. Et d’ici le premier tour de l’élection présidentielle, espérons qu’une majorité de candidats soit enfin engagés ! »
L’attentisme domine au PS. Des divergences apparaissent à droite.
Du côté du Parti Socialiste, la plupart des candidats appartient au groupe des attentistes. Seule Martine Aubry fait une entrée timide dans le groupe des engagés. François Hollande, Ségolène Royal, et les autres candidats socialistes se refusent encore à faire un choix clair en faveur d’un autre modèle énergétique.
Au centre, silence radio. François Bayrou et Jean-Louis Borloo n’ont pas répondu. Et rares sont leurs prises de positions publiques sur le sujet. Ils sont tous les deux dans le camp des rétrogrades. Le mutisme de Jean-Louis Borloo, ex-Ministre d’Etat à l’Environnement, qui se glorifie à tout bout de champ d’un bien maigre Grenelle de l’Environnement, est particulièrement alarmant.
A droite, les positions ne sont pas toutes alignées sur la ligne présidentielle. Des voix s’élèvent pour défendre une transition énergétique fondée sur une sortie, certes trop lente, du nucléaire. C’est le cas de Dominique de Villepin, plus proche des candidats socialistes que de Nicolas Sarkozy. Le candidat présumé à sa propre succession se place sans surprise parmi les rétrogrades, à l’image de la France dans le reste de l’Europe avec son obsession nucléaire…
« Selon nos premiers résultats, rares sont les candidats qui ont pris conscience de la possibilité, la nécessité et l’urgence d’orienter la France vers la transition énergétique. Hormis pour les éternels rétrogrades qui sont à leur place, c’est globalement le manque d’ambition et d’engagements concrets qui pénalisent la majorité des candidats. Entre le nucléaire et les énergies renouvelables, il faut un choix clair », poursuit Karine Gavand.
La transition énergétique au cœur de la campagne présidentielle
D’après Greenpeace, le nucléaire sûr n’existe pas, "c’est la leçon n°1 de Fukushima". De plus, "les ressources énergétiques s’épuisent et les impacts des changements climatiques s’aggravent". Enfin, "de plus en plus de Français souffrent de précarité énergétique".
« La France reste prisonnière depuis des décennies d’une vision archaïque de la politique énergétique, explique Karine Gavand. L’addiction au nucléaire et au pétrole a été entretenue par nos décideurs politiques de droite comme de gauche. Aujourd’hui 77% des Français sont en faveur d’une sortie du nucléaire. Il est temps de les écouter. La transition énergétique, en France, c’est pour 2012 ! »
cela permet de poser le débat et de montrer le clivage gauche droite naissant sur le nucléaire.
8/22 questions rien ce sur le nucléaire, c’est ce que j’appelle orienter fortement le rapport à la faveur des anti-nucléaires. Comme si la problématique énergétique se limitait à cela… En plus, beaucoup de candidats sont qualifiés de rétrogrades parce qu’ils ne se sont pas encore prononcés sur le sujet, ou attentistes parce quíls demandent de réfléchir avant d’agir, ou qu’ils ne font pas de démagogie. D’autant que certains de leurs arguments sont recevables, que l’on soit d’accord ou pas avec leur thèse (surtout pour la protection des plus démunis que les démagos semblent oublier). OK pour le bénéfice du doute pour un indicateur en chantier, mais est-ce à ce point trop demander á Greenpeace que de faire preuve d’objectivité dans ses analyses ?
HEuu si j’ai bonne mémoire Anne Lauvergeon c’était pas le fameux « sherpa » de Mitterand par hasard? Fabius est un de ses grands pote d’ailleurs il me semble…et tant d’autre défensseur du nucléaire de gauche. Bref y’a pas que la droite qu’est mouillé dans le nucléaire jusqu’à la moêle! (giscard => framtome et schneider électric!)
je n’avais pas vu le « naissant » de ta phrase. Celà dit personnelment je ne vois pas de grand changement apparaitre ou naissant. sauf dans certaines paroles … mais dans les fais, le peu qui est fait dans notre pays en matière de transition énergétique l’est bien plus au profits « des proffesionels de la vente de crédit d’impots » et de la relance de la sacro sainte croissance que de l’optimisation économique/écologique et des réelle prirotiés (encore trop peu connu je le concède) de la population.
« Excellente initiative de greenpeace cela permet de poser le débat et de montrer le clivage gauche droite naissant sur le nucléaire. » Le clivage doit être à l’état d’embryon alors. Parce qu’à gauche, il est bien connu que les communistes et la CGT sont farouchement antinucléaires. Certains rêvent certainement d’un clivage… mais c’est un peu plus compliqué que cela et tout candidat sérieux fera bien de rester prudent à ce sujet sous peine de devoir retourner sa veste rapidement. N’oublions pas que la gauche est censée défendre les intérêts des gens modestes et à ce titre sera attentive à toute entreprise précipitée qui aurait pour conséquence de renchérir le coût de l’énergie.
L’université d’été du PS de cette année aura constitué un vrai tournant sur la croissance, le nucléaire et l’écologie pour certains candidats, Montebourg et Aubry largement en tête. Hollande reste loin derrière, mais même lui évolue.
» De plus, « les ressources énergétiques s’épuisent et les impacts des changements climatiques s’aggravent ». Enfin, « de plus en plus de Français souffrent de précarité énergétique ». » C’est sûrement pas une sortie du nucléaire qui va influer sur les impacts du changement climatique et encore moins sur la précarité énergétique, (bien au contraire) Umwelt, je suis tout à fait d’accord, la problématique énergétique est bien trop souvent limitée à la question du nucléaire, et d’ailleurs, il suffit de voir le nombre de questions auxquelles les candidats n’ont pas répondu parmi les questions qui ne concernent pas le nucléaire…
« Ou est la précipitation à gauche? j’entends au minimum parler d’échéance à 20ans et bien plus souvent 40 à 50ans ou alors aucune écheance tant que l’on n’est pas en mesure de la fixer. » Quand un candidat fait des promesses à 40 ans ou 50 ans, on voit tout de suite le sérieux de la chose. Le malheureux sera peut être mort avant l’échéance ! Il me semble que François Hollande parle d’échéances plus proche pour éviter d’être pris pour un rigolo. Mais, comme d’habitude, et comme viennent de le faire remarquer umwelt et Nicoco, je rappelle que la problématique de l’énergie ne se limite pas au nucléaire et à l’électricité qui représentent (en consommation d’énergie finale) 23% du problème en France, 20% en Allemagne et 14% du problème dans le monde. Or ce qui arrive à grand pas au niveau de l’énergie, c’est comment gérer la fin du pétrole, l’augmentation de l’utilisation du gaz et du charbon en limitant les émissions de CO2 dans un contexte d’augmentation globale de la demande en énergie. Il est fort possible que les usages de l’électricité se développent. En bref, il me semble qu’il faudrait sans tarder commencer à parler un peu plus de Négatep plutôt que de restreindre sans arrêt le débat à l’électricité.
Dixit Dan1 : « Or ce qui arrive à grand pas au niveau de l’énergie, c’est comment gérer la fin du pétrole, l’augmentation de l’utilisation du gaz et du charbon en limitant les émissions de CO2 dans un contexte d’augmentation globale de la demande en énergie. Il est fort possible que les usages de l’électricité se développent. En bref, il me semble qu’il faudrait sans tarder commencer à parler un peu plus de Négatep plutôt que de restreindre sans arrêt le débat à l’électricité. » tout à fait d’accord! et ça n’est là que le reflet de 40 ans de propagande nucléaire ou on à bourrer le crânes des français de fadaise énergétique comme le fameux « nucléaire = 85% de l’énergie » en oublant de préciser « electrique, donc environ 15 à 20% de notre énergie totale » … Problème à moité mis en lumière suite aux incompétences manifeste de ségo sarko dans leur débat présidentiel de 2007 ! mais une fois encore les journaleux se sont plus intéréssé à la forme qu’au fond dans le même registre j’adore la question de Jancovici à propos du rapport du club de Rome dans la vidéo sur le net (
Ce forum est toujours aussi archaïque et ne fonctionne toujours pas corectement avec les navigateurs internet sous linux! :-° c’est domage qd on sait comment linux peut contribuer à limiter les consos énergétiques et renouvellements prématurés de matos! :-#
je donnais précédement le liens vers la vidéo « Jean Marc Jancovici au semaines sociales 2007 partie 1 », mais comme le liens web sont bannie ici ! ….etc!
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« tout à fait d’accord! et ça n’est là que le reflet de 40 ans de propagande nucléaire ou on à bourrer le crânes des français de fadaise énergétique comme le fameux « nucléaire = 85% de l’énergie » en oublant de préciser « electrique, donc environ 15 à 20% de notre énergie totale » … » La focalisation du débat sur l’électricité est bien plutôt le fait du combat antinucléaire. Si le nucléaire avait produit du carburant… on aurait eu un combat contre le carburant et donc une focalisation sur celui-ci. D’autre part, le problème vient aussi du faible prix des fossiles (pétrole et gaz) surtout dans les années 90 (début 80, nous étions sensibilisés, puis c’est retombé). Il est d’ailleurs intéressant de noter un pic de financement des recherches sur les EnR entre 1977 et 1984 : On voit les Américains, les Japonais, les Allemands et les Anglais suivrent à peu près la même tendance. Ce n’est donc pas un problème franco-français. Enfin il ne faut pas oublier que la fameuse fadaise énergétique : « nucléaire = 85% de l’énergie » n’est pas souvent le fait des pronucléaires, mais bien plus souvent des antis (France hypernucléarisée) et des ignorants. Cela se constate très souvent sur enerzine et je suis l’un des seuls à rectifier systématiquement le tir… chiffres à l’appui.
Je trouve que ce questionnaire confirme la position politique de chacun. Quant à Greenpeace, ce n’est pas une organisation terroriste, sinon notre président en aurait déjà bombardé le siège national!