Une machine à laver d’une efficacité redoutable

Des chercheurs affirment avoir mis au point une méthode de lavage des vêtements en machine ne nécessitant qu’une tasse d’eau lors de chaque lavage, mais qui donnerait les mêmes résultats que les machines à laver conventionnelles.

Le procédé, mis au point à la Faculté de Design de l’Université de Leeds par le Professeur Stephen Burkinshaw, expert en textiles et teintures, est basé sur l’utilisation de copeaux ou de granules de plastique lors du lavage de vêtements en machine. Ces fragments de plastique permettent d’absorber la saleté et d’éliminer les taches. Afin de commercialiser ce nouveau procédé, l’université a créé une spin-out (entreprise équivalente à une start-up), du nom de Xeros.

Une machine à laver typique utilise environ 35 kg d’eau pour chaque kilogramme de vêtements lavés ainsi que de grandes quantités d’énergie pour chauffer l’eau et sécher les vêtements. Les préoccupations environnementales devenant de plus en plus urgentes et l’eau de plus en plus rare, il existe un besoin pressant de réduire les quantités d’eau et d’énergie utilisées pour le lavage des vêtements. Selon Waterwise, ONG britannique luttant contre le gaspillage de l’eau au Royaume-Uni, l’utilisation de la machine à laver a augmenté de 23% au cours des 15 dernières années, passant de trois fois par semaine en 1990 à une moyenne de quatre fois par semaine et par ménage aujourd’hui. En moyenne, cela représente 13% de la consommation d’eau quotidienne des ménages, soit environ 455 millions de litres d’eau par jour – assez pour remplir 145 piscines olympiques.

Lors des essais en laboratoire effectués conformément aux protocoles de nettoyage industriel utilisés dans le monde entier, le procédé a permis de supprimer pratiquement tous les types de taches de la vie quotidienne aussi efficacement que les méthodes existantes, tout en laissant les vêtements aussi frais que lors d’un lavage traditionnel en machine. L’efficacité d’un tel procédé a même été démontrée lors du lavage de linges délicats tels que les broderies et la laine. La société estime que la nouvelle technologie pourrait être sur le marché britannique dès l’année prochaine. Selon les tests réalisés les fragments de plastique peuvent être utilisés jusqu’à une centaine de fois.

Cette technologie pourrait également profiter à d’autres procédés industriels, tels que le traitement des eaux usées et le nettoyage de surfaces dures comme par exemple le dégraissage des métaux. Elle pourrait être utilisée dans l’industrie textile pour éliminer les excès de colorants après teinture. Des tests sont également en cours dans les installations de nettoyage à sec afin de voir si cette technologie est envisageable pour ce type de marché. En cas de succès, cela permettrait aux entreprises de nettoyage à sec de cesser d’utiliser le perchloroéthylène, solvant souvent lié à certains types de cancer et qui est maintenant confronté à une interdiction dans divers états des Etats-Unis.

Une machine à laver d'une efficacité redoutable

Jusqu’à présent, les tests ont été effectués en utilisant les machines existantes et en remplaçant l’eau de lavage par des copeaux de plastique. L’entreprise Xeros souhaite donc automatiser ce procédé, raison pour laquelle une machine à laver spécialement dédiée a cette technologie est en cours de développement. Cette machine à laver utilisera des billes de nylon au lieu des fragments de plastiques utilisés jusqu’à présent par les chercheurs et ingénieurs.

Dans la mesure où plus de deux millions de machines à laver sont vendues au Royaume-Uni chaque année, si cette technologie s’avère efficace, le marché visé sera considérable (de l’ordre d’1 milliard de livres). Bien que la société n’a pas encore fixé le prix d’une telle machine à laver, tous les responsables s’accordent à dire que cette technologie ne contient rien qui puisse la rendre d’un coût prohibitif. Dans le même temps, l’entreprise Xeros a récemment obtenu un peu moins de 500.000 livres d’investissement de la part d’IP Group, partenaire de commercialisation de l’Université de Leeds.

 

BE Royaume-Uni numéro 98 (28/07/2009) – Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60130.htm

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irisyak

Il n’est pas dit si ce process de nettoyage fait disparaître les organismes vivants indésirables comme les virus! Il y a aussi les bactéries fécales … Qu’en est_il des taches tenaces? Il faudrait que des organisations de consommateurs essaient ce type de machine pour comprendre.

Baobob

Comment les copeaux de plastique sont-ils éliminés après lavage ?

maxxxx

Tu me précède Baobob… ça m’intrigue beaucoup cette question. On remplace de l’eau par du plastique… cherchez l’erreur ! Par ailleurs j’ai aussi du mal à imaginer le fonctionnement (remarquez, c’est normal c’est pas expliqué) et l’utilité de la “tasse d’eau”… si on la verse sur le dessus, pour moi y’a un tee-shirt qui absorbe tout et le reste reste sec. L’eau est vaporisée ?

nahouhak

A la fin du lavage, j’ai du mal à imaginer qu’ils puissent arriver à faire partir les copeaux de nylon, je redoute que ça se coince dans les poches etc… Et que fait-on des copeaux de nylons une fois usagés ? Je vais pas non plus être trop négatif, la découverte d’une technique de lavage sans eau me ravit. Mais j’attends encore qu’elle fasse ses preuves et qu’elle montre que c’est réellement mieux que d’utiliser de l’eau ce qui n’est pas du tout évident pour l’instant.

Ploujf64

Cette technique semble intéressante mais faisont simple et plus rapide avec les techniques d’aujourd’hui Nos dirigeants au niveau Européen si promptes à légiférer feraient bien d’introduire l’obligation des machines à laver avec entrée eau chaude. Même si cela existe, les constructeurs font des prix prohébitifs (pourquoi ???), une simple électrovanne en plus et un peu d’électronique et voila un très gros gain d’électricité en utilisant l’eau chaude solaire…

Grandgousier

Bonjour, J’ai connu, il y a plus d’une cinquantaine d’années, les machines à laver américaines qui possédaient l’entrée d’eau froide et l’entrée d’eau chaude. Le mélange se faisait automatiquement en fonction des besoins affichés. L’eau chaude était fournie par un ballon externe, mais elle pouvait être fournie par un service collectif. La machine ne chauffait pas son “eau chaude”. On peut imaginer aujourd’hui que ce genre de machine puisse recevoir de l’eau chaude “solaire”. Ces machines existent-elles encore ? Cordialement

Bg

t vraiment nul les cope&aux son ilimine grace au roh2f et ao biosoudium de lacite la ca frappe les copeau se désintegre et le disoutalation prend en charge et les détrui simple comme bonjours