La convention cadre de collaboration pour la construction de la première station d’hydrogène vert au cœur de l’aéroport de Toulouse-Blagnac vient d’être signée par le Président d’Aéroport Toulouse-Blagnac, le Président de l’AREC Occitanie, le Président d’HYPORT et le Directeur Hydrogène France d’ENGIE Solutions. Cette nouvelle étape concrétise le premier déploiement de la société HYPORT, qui porte la stratégie destinée à intégrer l’hydrogène dans la feuille de route économique et environnementale de la Région.
Un vaste écosystème au service de l’industrie et de la mobilité verte
A travers la signature de la convention cadre, l’aéroport de Toulouse-Blagnac est aujourd’hui le premier site aéroportuaire à concrétiser l’implantation d’une station de production et de distribution d’hydrogène vert, qui alimentera quatre bus assurant le transport de passagers.
L’aéroport de Toulouse-Blagnac met à la disposition d’HYPORT un site de 2 600 m², dans un site stratégique à proximité immédiate d’une zone d’accès aux pistes et des axes routiers, au service des usages aéroportuaires et logistiques du centre-ville toulousain. A travers la signature de la convention cadre et en devenant le premier client d’HYPORT, l’aéroport affirme son engagement vers le « zéro émission de carbone » en 2050 du programme européen Net Zero d’ACI Europe.
Cette station, dont la construction démarrera dès cette année, assurera la fourniture d’hydrogène vert au service non seulement de la mobilité (bus destinés à assurer le transport des passagers entre l’aérogare et les avions et parkings éloignés, véhicules utilitaires légers, flottes captives, etc…) mais aussi des applications aéronautiques et industrielles. Située sur le tarmac et en zone publique, la station sera destinée à l’ensemble des usagers potentiels, particuliers ou professionnels.
La volonté d’intégrer dans le tissu régional des véhicules électriques fonctionnant à l’hydrogène grâce à des piles à combustibles est au cœur de ce projet pionnier.
HYPORT assurera le financement, la réalisation et l’exploitation des infrastructures de production et de distribution d’hydrogène renouvelable.
Un projet d’ampleur pour accélérer la transition énergétique de la région
HYPORT, filiale d’ENGIE Solutions à 51 % et de l’Agence Régionale de l’Energie et du Climat Occitanie (AREC) à 49 %, travaille depuis 2016 avec l’ensemble des acteurs publics et privés pour constituer un écosystème dense permettant de déployer la production, la distribution et les usages de l’hydrogène vert au cœur d’une région exemplaire en la matière.
Le projet HYPORT vise le déploiement d’infrastructures d’hydrogène vert sur la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée à destination des usages mobilité, industrie et/ou logistique, et a pour ambition de porter la stratégie environnementale de la Région.
Visant à la structuration d’une nouvelle industrie à haute valeur ajoutée et créatrice d’emplois, HYPORT a été retenu parmi les lauréats de l’Appel à Projet National « Territoires Hydrogène » en novembre 2016. Le 27 juin 2019, la Région Occitanie a voté un Plan Hydrogène Vert de 150 M€ sur 10 ans, affichant ainsi clairement son ambition de devenir le leader français sur l’hydrogène vert.
Le projet toulousain d’HYPORT a reçu un solide soutien, de la Région Occitanie, de l’ADEME et de l’Europe à travers le programme JIVE2, nécessaire afin de rendre les solutions hydrogène compétitives pour les usagers, au regard des solutions thermiques ou carbonées classiques :
– de l’ADEME, au travers de l’Appel à projets « Ecosystèmes de mobilité H2 », dont HYPORT a été le premier lauréat début 2019 ; à travers une aide de 5,250 M€, l’ADEME soutient une partie des investissements relatifs aux infrastructures de production et distribution hydrogène ainsi qu’une partie des surcoûts des véhicules hydrogène ;
– du FCH-JU et du projet JIVE 2 du cadre Horizon 2020 de l’Union Européenne, visant le déploiement de 152 nouveaux bus et infrastructures à pile à combustible zéro émission dans les pays européens.
– de la Région Occitanie, dans le cadre de son Plan Hydrogène Vert.
Grâce à ce soutien de la Région Occitanie, les bus à hydrogène fournis par l’entreprise régionale SAFRA, fabricant de bus à hydrogène français basée à Albi, seront mis à la disposition de l’aéroport de Toulouse-Blagnac par Transdev Occitanie.
« En accueillant une station de production et de distribution d’hydrogène, l’aéroport de Toulouse-Blagnac confirme sa volonté de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer la qualité de l’air sur la plateforme, indique Philippe Crébassa, Président du Directoire d’Aéroport Toulouse-Blagnac. Ce projet illustre notre volonté d’assurer un développement raisonné et durable de notre activité. »
Chiffres clés:
• 4 bus à hydrogène opérés par Transdev sur l’aéroport de Toulouse-Blagnac
• 1 électrolyseur de 330 kg/j
• 2 stations, respectivement côté piste et côté ville
• 100 % d’énergies renouvelables provenant de grids locaux
• Près de 200 véhicules alimentés à l’hydrogène vert
A propos d'HYPORT Traduisant la volonté de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée d'intégrer l'hydrogène dans sa transition énergétique, HYPORT propose de développer des infrastructures de production et de distribution d'hydrogène renouvelable, notamment autour des écosystèmes aéroportuaires. HYPORT est une société détenue à 51 % par ENGIE Solutions et à 49 % par l'Agence Régionale de l'Energie et du Climat Occitanie. Afin d'accompagner le déploiement de cinq premiers bus à hydrogène (dont quatre à l'aéroport de Toulouse-Blagnac) et amorcer la mobilité verte et décarbonée sur le territoire, HYPORT a sollicité, pour ce projet : - des fonds nationaux au travers de l'Appel à Projet « Ecosystèmes de Mobilité Hydrogène » de l'ADEME, et du Plan Hydrogène Occitanie déployé par la Région ; - des fonds européens au travers du projet JIVE 2 (Joint Initiative for hydrogen Vehicles across Europe), soutenu par le programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union Européenne, par Hydrogen Europe et Hydrogen Europe Research.
Encore un projet idiot, plus que les autres d’ailleurs. Qui sera financé par de multiples subventions venues de divers horizons. Pour un projet de 6 M€, c’est 5,25 M€ d’aides au total, soit 87,5% payé par les contribuables, locaux ou pas.
Car quel est le besoin d’autonomie des véhicules utilisés sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse-Blagnac ?
Et quel besoin d’autonomie pour parcourir les 10 km entre l’aéroport et le centre ville de Toulouse ? D’autant plus que le tramway T2 partant de l’aéroport permet d’atteindre le Capitole rapidement, en se racordant au T1, ou ailleurs avec les correspondances du métro et des lignes de bus.
Une station de production et distribution d’hydrogène comme celle annoncée, avec très peu de détails techniques (ce serait gènant d’en dire trop) avec une production maximale de 330 kg H2 par jour, doit disposer d’un électrolyseur d’une capacité de 150 Nm3/h.
La consommation de la station doit tenir compte non seulement de celle du stack électrolyseur (les seuls chiffres parfois cités, mais souvent aucune donnée) mais surtout du système complet d’électrolyse, à laquelle il faut ajouter la compression à 200 barg pour le stockage, puis la compression à 850 barg et le refroidissement à -40°C pour distribution à 700 bars.
La consommation d’une telle station est ainsi de 60 à 65 kWh/kg H2, avec un rendement de 51% à 55%.
Le rendement réel d’une pile à combustible étant en moyenne de 52% en utilisation d’un véhicule à hydrogène, le rendement effectif global est de 26% à 28%.
Pour chaque kWh d’électricité fourni au moteur électrique du véhicule, de 3,6 à 3,8 kWh auront été soutirés du réseau.
Pour un véhicule électrique, le rendement jusqu’au moteur est environ de 82% (varie selon le type de charge), ce qui fait qu’il suffit de consommer 1,2 kWh sur le réseau pour fournir un kWh au moteur électrique.
Un véhicule électrique est donc trois fois plus efficace qu’un véhicule à hydrogène, ce qui évite de gaspiller les deux tiers de l’énergie renouvelable (dans ce cas) pour un usage inapproprié.
Maintenat, il serait intéressant de connaître ces « grids locaux » fournissant de l’énergie renouvelable, avec quoi (solaire, éolien, hydraulique), avec quels contrats spécifiques et pendant combien d’heures par an.
Sans remettre en question le calcul de Lespieg, ce projet a d’autres qualités que celle du rendement énergétique. Un électrolyseur de 330 kg/j , c’est un chiffre nominal, ça ne signifie pas qu’il va fournir 330 kg par jour mais qu’il en a la capacité.
La rhétorique typée « boite de comm' » de l’article semble faire une publicité mais c’est le projet qu’il faut juger , pas uniquement le discours du commercial.
Ce projet permet de sauver beaucoup de fuel de façon pérenne et procure des retours d’expérience. A Toulouse, l’ensoleillement est bon et un aéroport, c’est beaucoup d’hectares exposés au soleil. Chaque hectare peut accueillir env. 1 MWc . L’éolien n’a rien à faire à proximité d’un aéroport , l’hydraulique non plus à priori.
Le coût des panneaux semble marginal, la TVA ne s’applique pas dans un projet B2B. La publicité est garantie par la nature du projet. Peu importe qu’on le considère innovant ou pas. On est en production quand même, les bus roulent vraiment et les projets de ce genre vont être multipliés par plusieurs milliers puisque l’UE débloque des milliards pour l’infrastructure hydrogène. On est donc sur une compétition pour des parts de marché, c’est assez différent d’un « proof of concept »
Ce que je reproche aux réflexions strictement chiffrées façon Jancovici, c’est qu’elles accréditent la thèse selon laquelle, les cursus scientifiques sont incapables de prendre de bonnes décisions. En France, on les confine en caricature de prof psycho-rigide qui assène des vérités sorties d’un grimoire, incapables de prendre du recul, de voir les conséquences macro éco, géopolitiques, etc… chasse gardée des cursus littéraires et/ou commerciaux qui seraient les seuls capables de « voir assez grand » pour décider.
Encore une fois, l’hydrogène, on y va, l’UE pose une enveloppe de 70 milliards et même 450 mds pour 2050, le secteur privé va largement quadrupler cette somme et on sera plutôt sur les 2000 milliards… Doutez vous qu’il y ait un business de l’hydrogène parce qu’il faut 3 fois plus de panneaux solaires ? (je parle en panneaux parce que les professionnels de l’électricité faussent les coûts hydrogène en calculant un kWh à 15 centimes ce qui est absurde)
Bon sang, l’Espagne a reçu 70 GW de projets photovoltaïques alors qu’elle ne consomme jamais plus de 40 GW… L’Allemagne connait des pics EnR de 55 GW et l’Angleterre s’apprête à commissionner 30 GW d’éolien offshore. Vous voulez vraiment stocker tout ça dans des batteries ?
J’abonde ds le sens de Lionel !
L’H2 est une piste à explorer et à consolider ASAP, afin que « la mobilité électrique puisse fonctionner au H2+PAC pour faire l’électricité motrice, plutôt que kWh venant de batteries » !
Faudra juste prévoir sur les véhicules une batterie tampon, entre autres, pour récupérer les kWh cinétiques lors décelleration-freinage.
La question de fin: » Vous voulez stocker tous ces MWh ds des batteries? » est pertinente et judicieuse !
Vive le H2 vert !
Salutations
Guydegif(91)