Vers des cellules solaires organiques peu coûteuses ?

Des physiciens de l’Université Rutgers dans le New Jersey ont trouvé de nouvelles propriétés dans un matériau semi-conducteur organique qui pourrait conduire à remplacer à terme les cellules photovoltaïques en silicium et arséniure de gallium par des cellules solaires en plastique efficaces et peu coûteuses.

"Les semi-conducteurs organiques sont prometteurs à la fois pour les cellules solaires et d’autres usages, comme les écrans de télévision, parce qu’ils peuvent être fabriqués dans de large feuilles de plastique", a déclaré Vitaly Podzorov, professeur de physique assistant. "Nous nous attendons à ce que notre découverte stimule les développements en cours et à venir", a t-il poursuivi.

Ainsi, M. Podzorov et ses collègues ont compris que les "excitons (une quasi-particule)" pouvaient voyager mille fois plus loin dans un cristal semi-conducteur organique pure appelé rubrène. Par ailleurs, ce dernier est un semiconducteur organique connu de l’industrie et qui permet déjà de réaliser des diodes électroluminescentes organiques ainsi que des dispositifs d’affichage lumineux.

Si les "excitons" sont diffusés sur quelques dizaines de nanomètres seulement, seuls ceux qui sont proches de la frontière génèrent de l’électricité. Ce constat explique le faible rendement de conversion électrique des cellules solaires organiques. Cependant, face aux cristaux de rubrène, les "excitons" sont capables de se déplacer plus loin, générant ainsi plus de conductivité pour un rendement de conversion électrique plus élevé.

Comme les "excitons" ne sont pas chargés, il reste difficile de les mesurer en utilisant les méthodes dîtes traditionnelles. Les chercheurs ont donc développé une technique basée sur la polarisation optique appelée spectroscopie. Ce procédé permet de dissocier les "excitons" de la surface du "rubrène". Les chercheurs supposent également que cette technique peut être applicable à d’autres matériaux semi-conducteurs organiques.

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michel123

lorsque le photovoltaique sera un secteur mature , verra chuter ses prix de façon drastique et qu’il s’affranchira du silicium ultrapur , du gallium , indium , tellure de cadmium et autres métaux polluants à produire ou polluants par eux mêmes on pourra enfin parler d’une énergie d’avenir . Pour l’instant les jérémiades du genre : mais pourquoi tant de haine contre nous ? commencent à fatiguer les usagers de ce site . Cette voie de production électrique sans métaux sur support souple c’est peut être l’aube d’une révolution . M.C

Pps

Bonjour Michel, Quel problème voyez vous à l’utilisation de modules à base de silicium (aussi pur soit-il)? Vous engagez vous avez autant d’énergie contre l’industrie électronique? Aussi anti-PV que vous soyez, vous admettrez sans doute que le revirement de situation de la filière PV française est des plus surprenants! Enfin, de grâce, ne vous faites pas porte parole des usager d’Enerzine Michel, c’est un peu cavalier, ne pensez vous pas 😉 Cordialement,

michel123

le silicium ultrapur (au contraire du silicium métallurgique ) a pour inconvénients un processus de purification chimique horriblement polluants ( acides , produits chimiques divers ..) et une consommation énergétique considérable . Un panneau une fois produit mettra plusieurs années avant de rembourser sa dette énergétique . Actuellement le CEA étudie un nouveau procédé de production avec du silicium métallurgique beaucoup moins gourmand en énergie et beaucoup moins polluant à produire . Le PV reste une voie intéressante mais dans l’état actuel des choses n’est pas mûre pour un développement massif . Les articles redondants du directeur de photosol commencent effectivement à nous pomper l’air…

Pps

En effet, un module -Si aura un temps de retour énergétique situé entre 1.4 et 3.7 années selon sa situation géographique et les caractéristiques du système. Ces chiffres datent de 2006. Ça me parait acceptable, même si supérieur de plusieurs mois aux chiffres avancés pour l’éolien.

Nadia33

Et pour une centrale nucléaire avec combustible, retraitement, stockage des déchets, déconstruction et dépollution des sites ça donne quoi le temps de retour énergétique ?

Pastilleverte

“on” va bien trouver un processus de fabrication des cellules solaires PV, peu gourmand en énergie, peu polluant, avec des systèmes à efficacité accrue et prix réduit… mais quand ? si c’est comme la voiture électrique, annoncée “pour dans 2 ans” depuis… plusieurs années, mais pour lesquelles il semblerait qu’il y a un début de commencement de “preuve”, il n’ YAPLUKA patienter encore… quelques années de plus.

Dan1

Pour Nadia33 : Commencez par lire ceci : puis les articles suivants :

Guydegif(91)

PV_organique prometteur? Où en sont les équipes de Rutgers (NJ – USA) et autres équipes de R&D sur le sujet? Il serait intéressant de refaire un point ! Merci Enerzine ! A+ Salutations Guydegif(91)