La 1ère centrale flexible de GE (510 MW) dans le Nord d’ici 2015

Un partenariat stratégique pour co-développer la première centrale thermique au monde exploitant la technologie FlexEfficiency a été annoncé hier par le PDG d’EDF, Henri Proglio et par Ricardo Cordoba, le Président et CEO Régional de GE Energy.

La turbine à gaz de grande puissance installée au cœur de cette nouvelle centrale à cycle combiné de 510 Mégawatts (MW) sera fabriquée sur le site de GE Energy à Belfort. Cette centrale de démonstration, sera mise en service à l’horizon 2015 sur le site EDF de Bouchain (Nord).

Selon GE Energy, grâce à sa technologie FlexEfficiency, la centrale offrira des performances uniques en termes de rendement énergétique prévu pour dépasser les 61%. Par ailleurs, son empreinte carbone sera quant à elle réduite en moyenne de 10% par rapport à une centrale à cycle combiné gaz classique de même capacité.

« La signature de ce partenariat stratégique marque une nouvelle étape dans l’aventure industrielle du thermique à flamme, partagée par GE Energy et EDF depuis près de 40 ans. La réalisation de ce cycle-combiné gaz de nouvelle technologie témoigne de la modernisation en cours du parc thermique d’EDF et de l’engagement du Groupe en faveur de l’innovation. Elle confirme aussi la place d’EDF en tant qu’architecte-ensemblier de référence dans le paysage électrique mondial » a indiqué Henri Proglio.

Une autre particularité concerne la flexibilité inégalée de la centrale qui se traduit par une mise en route 2 fois plus rapide en moyenne qu’une centrale cycle combiné gaz classique, avec une pleine puissance atteinte en 28 minutes et une montée en charge de 50 MW par minute; soit une capacité d’ajustement de puissance ultra-rapide aux fluctuations des énergies renouvelables, en particulier éolienne et solaire.

La mise en œuvre de la technologie FlexEfficiency permettra ainsi à la centrale du site EDF de Bouchain d’alimenter en électricité l’équivalent de 600.000 foyers en intégrant davantage de ressources renouvelables dans le réseau électrique, réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Le projet générera également des emplois directs et indirects pour GE Energy, notamment dans les secteurs de l’ingénierie, de l’usinage et de la construction.

« Ce projet illustre parfaitement les bénéfices communs d’une alliance de longue date avec un architecte-ensemblier de réputation mondiale comme l’est EDF », a déclaré Ricardo Cordoba, Président et CEO Régional de GE Energy. « Ce nouveau co-développement autour de la FlexEfficiency 50 démontre la permanence et la pertinence de notre capacité commune d’innovation. Elle confirme également le leadership en France de GE Energy, seul fabricant de turbines à gaz de moyenne et grande puissance du pays, dont le siège européen situé à Belfort compte plus de 2000 employés ».

Lancée à Paris en mai dernier, la technologie FlexEfficiency 50 de GE Energy est un système intégré incluant cinq composants clés : une turbine à gaz 9FB de nouvelle génération, une turbine à vapeur 109D-14 utilisant la chaleur résiduelle de la turbine à gaz, le générateur de pointe W28 de GE, un système de commande intégré Mark* VIe qui relie toutes les technologies et un générateur à vapeur de récupération de chaleur.

            

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Steph

On se tenterait de se foutre de nous ? Alors qu’on a deja depasse le point de non retour, on essaie de nos faire croire que ce projet est benefique pour l’environnement ? Je commence a me sentir de plus en plus sur le radeau de la meduse.

Clo

Oh merveille, la voie est grande ouverte pour pallier les fluctuations des énergies renouvelables. Mais quelle belle expression « fluctuations » pour parler des variations journalières de puissance du solaire de 100 à O %,(car quoiqu’on dise il n’y a pas de soleil le soir, lorsque les besoins en électricité sont maximum), et parler des variations de puissance de l’éolien qui vont de 80 % à 5 % en quelques heures de façon totalement aléatoires, sans lien avec les besoins, et se maintenir au voisinage de zéro en période anticyclonique bien plus qu’une semaine. Et oui pendant 85 % du temps pour le soleil et 70 % pour l’éolien, les rejets ne seront que de 430 g de gaz carbonique par kWh produit, c’est 2 fois moins qu’une horrible centrale au charbon, mais cela reste horrible. Merci pour l’effet de serre. A ceci s’ajoute une spécificité des centrales au gaz CCG, les rejets d’oxyde d’azote liés à la très haute température de combustion, que les filtrations ne peuvent limiter qu’en partie.

Looth

Ce cycle combiné remplacera la centrale actuelle de Bouchain qui fonctionne au charbon. La réduction des émissions se situe là.

andre

Il faut oser ! Glorifier les performances d’une turbine à gaz car elle permet “d’intégrer davantage de ressources renouvelables dans le réseau électrique” est vraiment de la haute voltige. En effet, c’est l’inverse : comme les énergies intermittantes sont très fluctuantes, il a fallu déployer des trésors d’imagination pour trouver la parade. Mais attention, il ne faudrait pas que l’expression “turbine à gaz” masque en fait une “turbine à combustion” qui elle fonctionne au fuel domestique comme c’est souvent le cas. Es

oeildecain

…………………………….. ……………………………… Dans peu de temps, les ENR Solaires et Eoliennes vont produire de l’H2 ou du Méthane qui produira ensuite la fée electricité via ces centrales combinées à gaz : à priori ce serait le schéma privilégié par les Allemands pour se sortir du nucléaire ……….. C’est plutôt un bon choix judicieux pour l’avenir écologique ……………. mais sur le plan de la bonne gestion, M. PROGLIO n’est-il pas en train de scier la branche sur laquelle il est assis …………

Guydegif(91)

Cette Solution, déjà décrite dans un article du 26/05/11 (à voir), semble le complément judicieux, en plus d’une vigilance d’Efficacité Energétique, pour les EnR Solaire et Vent. Sa réactivité et flexibilité, de 50 MW / minute, du moins pour les 1ers 280 MW càd la partie gaz, ce qui n’est déjà pas mal, permet de pallier à la baisse de puissance EnR qd le vent tombe ou les nuages passent ! Si marié à une production Biogaz issue de Méthanisation, stockage OM ou autres générations de Biogaz, (à regrouper sur le même site)… et une VRAIE GESTION de prioritisation des EnR(éolien, PV, …càd qd du soleil et du vent –> priorité à ces 2 ressources, le FlexEfficiency faisant le complément des appels de jus) dans la gestion des approvisionnement du réseau d’électricité, ce qui devrait être possible avec un SNCC Mark VI…on peut considérer que le système FlexEfficiency de GE est un vrai contributeur à une démarche EnR ! A+ Salutations Guydegif(91)

Sicetaitsimple

D’accord avec vous sur le fait que les energies renouvelables intermittentes necessiteront de plus en plus de mettre “en face” des moyens de ce type, car il n’y a à coup sûr pas de soleil 24/24 et le vent, ben ça dépend… Pas vraiment d’accord par contre sur le biogaz situé sur le site, les ordres de grandeur n’ont rien à voir ( cette centrale a pleine charge consomme pas loin de 1000MWh PCS). Le biogaz, on le brule peu traité au fil de l’eau dans un moteur ou on le traite et on l’injecte sur le réseau.

Dan1

D’après ce que je comprends la substitution est double : On remplace une vieille centrale (2 x 250MW dont 250 MW à l’arrêt) à charbon par une nouvelle unité au gaz nettement plus propre et au rendement nettement amélioré. On pourra facilement se substituer aux EnR intermittentes (à moins que ce ne soit l’inverse) quand elles ne produiront pas ou pas assez (ce qui sera la majorité du temps). Dans cette optique c’est évidemment une bonne chose. Sauf que la limite sera vite atteinte en France et après ce ne sera plus du tout aussi rentable du point des émissions de CO2 et coût du combustible car il n’y a aura bientôt plus de vieilles centrales thermiques à ferrailler. Rappelons que la production électrique en France c’est environ 30 millions de tonnes de CO2 pour plus de 500 TWh. A partir de là on voit bien que le potentiel de réduction est assez limité et les ingénieurs auront beaucoup de mal à faire passer les émissions en négatif (les responsables de communication y arriveront peut être !).

Raminagrobi

Utiliser les excédents momentanés d’électricité éolienne ou solaire pour produire de l’hydrogène en tant que stockage d’énergie parait séduisant à première vue mais je pense pas que ce soit viable. – L’électrolyse et la pile à combustible ont chacun un rendement de 70-75%, dont les deux mis bout à bout ça fait à peine plus de 50% de rendement. On “stocke” de l’électricité en en perdant 50% en route, pas très viable ! Le stockage par pompage d’eau ou par air comprimé, maitrisé depuis des décennies, a un rendement meilleur (70%) alors quel intérêt? En plus un électrolyseur industriel c’est une machine couteuse. Partout ou il y en a, ils tournent 24/24, si on voulait s’en servir pour stocker les excès de production d’éolien, ca reviendrait à les mettre en route une heure de temps en temps… Encore une fois, on explose le cout. A la rigueur, on pourrait imaginer de produit de l’hydrogène à partir des excédents d’électricité , mais par pour en faire de l’électricité, plutôt pour les utiliser dans des applications où sa valeur est supérieure : production d’engrais, chimie, ou comme “dopant” dans le raffinage du pétrole (crackage d’hydrocarbures lourds pour faire de l’essence). Mais ça reste très limité comme potentiel (qq dizaines de MW en France?)

Pastilleverte

et je le suis souvent, pour faire réagir (ça marche très bien !), je dirais que : gaz = dépendance à la Russie et à son (futur) nouveau Staline, version capitaliste. Solaire et éolien = dépendance vis à vis de la chine (terres rares pour aimants, et fabricants de modules PV) Vous avez aimé les pays du Golfe et leur potentiel de f…. de …, sur les économies occidentales mais pas que, vous allez adorer les “solutions” ENR / combiné… Et pourtant, à priori, je trouve très intalligent, tout ce qui est “combiné”. PS : et en plus GE est une des plus grandes multinationales, américaine de surcroit.

Momo1

Vous dites que ces vieilles centrales a charbon sont ” ferraillees ” ….OPh que non ! Elles sont revendues demontees en Chine ou en Inde ou n’importe ou en Asie , loin des yeux des bobos-ecolos occidentaux …. et elles continuent vaillamment a bouffer du ( mauvais ) charbon en fumant un max avec 34 / 35 % de rendeme,nt thermodynamique ! Bon vent et bon courage a vs. , votre tenacite de ” prof ” me stupefie , moi j’ai abandonne de repondre …

Dan1

Je souhaite une bonne année à Momo1 en espérant le revoir de temps en temps sur Enerzine. Je vous remercie pour vos sympathiques appréciations. Vous voyez, il n’y a pas que les centrales qui ferraillent, il y a aussi les commentateurs. D’après ce que vous me dites, les centrales à charbon risquent de vivre plus longtemps que les forumeurs !

Sicetaitsimple

“et en plus GE est une des plus grandes multinationales, américaine de surcroit” Certes… Mais ses turbines ( pour le marché 50Hz) sont quand même produites à Belfort…. Airbus est-il coupable de vendre des avions dans le monde entier?

sancho

Comme “Peacevert” (traduction aproximative sans doute?) je suis totalement oposé à l’utilisation de l’énergie issue de l’atome! Je propose de fonder un grand mouvement pour promouvoir la réabilitation des moulins à vent plus acceptables dans le paysage que les grands ventilateurs, ainsi que la remise en état des roues à aubes sur toutes les rivières de France; Subventionner la production nationnale de machines à vapeur double effet me semble aussi être une bonne idée pour sauver notre industrie métalurgique tous ces projets devraient garantir des millions d’emplois dans les régions et éviter de creuser les déficits en important des éoliennes ou des centrales à gaz qui continuent de polluer et coûtent cher à l’exploitation.

De passage

Charbon: L’horrible pollueur de CO² Turbine combinée: “la merveille” car elle justifie les variations énormes des Renouvelables bien pensantes. Mais elle pollue quand même à 33% du charbon remplacé ?? Ah oui, mais elle est “politiquement écologiquement correcte” !! Voilà l’effet intellectuel castrateur de la pensée unique idéologique. Moi je me tape sur les cuisses de rire: Dans moins de 10ans la “bulle idéologique” des renouvelables” explosera au nez du public en Europe, avec force scandales financiers à certains profiteurs et toute cette politique du “Saint Renouvelable” sera jeté avec l’eau du bain. La France et ses connards de penseurs sera bien sûr la dernière à le reconnaître. D’autres moins imbus de leur supériorité intellectuelle – tles que Hollande, Suède, Finlande, etc… ont fait déjà machine arrière… De quoi rire… jaune car en fait cette bulle aura détruit la renommée des vraies renouvelables, celle qu’on peut stocker donc assujettir aux besoins: Biomasse, chaleur solaire en grands réservaoirs souterrains, hydraulique. Ainsi vont les orientations majeures dans un pays médiatico-idéologique.