140 pays s’accordent pour lutter contre le mercure

Réunis à Nairobi, au Kenya, plus de 140 ministres de l’Environnementse sont mis d’accord sur le principe d’une gestion mondiale du mercure dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Les gouvernements ont décidé à l’unanimité de lancer de négociations sur un traité international du mercure pour faire face aux émissions globales et aux rejets d’un polluant qui menace la santé des fœtus et des bébés aux mineurs d’or et leurs familles.

Ils se sont également convenus que les risques pour la santé humaine et l’environnement sont si importants que l’accélération de l’action volontaire dans le cadre d’un partenariat mondial sur le mercure est nécessaire pendant la finalisation du traité.

Les huit points du plan du partenariat comprennent notammment :

  • Le renforcement de la capacité des pays dans le monde entier de stocker le mercure
  • La réduction de la provision du mercure provenant de l’extraction primaire du métal lourd
  • Des projets de sensibilisation des risques et projets pour réduire l’utilisation du mercure dans l’exploitation minière artisanale, où l’on estime que 10 millions de mineurs et leurs familles sont exposés
  • La réduction du mercure dans des produits tels que les thermomètres et les lampes à décharge de haute intensité, ainsi que des procédés tels que certains types de fabrication de papier et la production de matières plastiques

"Le PNUE a, pendant sept ans, a coordonné et contribué à un débat scientifique et politique intense sur la meilleure façon de traiter la question du mercure", a rappelé Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE. "Aujourd’hui, les ministres de l’environnement du monde, armés de tous les faits et de tous les choix, ont décidé qu’il est temps d’agir sur cette pollution ".

"Il y a seulement quelques semaines, les nations restaient divisées sur la manière de traiter cette menace majeure pour la santé publique qui touche chaque personne dans tous les pays du monde. Aujourd’hui, nous sommes unis sur la nécessité d’un instrument juridiquement contraignant et une action immédiate vers une transition à un monde faible en mercure ", s’est-il félicité.

Par ailleurs, lors de cette réunion, les ministres de l’environnement ont également soutenu une décision demandant au PNUE de diriger une mission à Gaza pour évaluer les impacts environnementaux des récentes hostilités et de procéder à une évaluation économique des coûts de la réhabilitation et la restauration des dommages environnementaux.

L’équipe du PNUE sera déployée "immédiatement" après une conférence sur la reconstruction de Gaza, en Mars au Caire, en Égypte.

Autre thème abordé, celui de la biodiversité : les gouvernements ont marqué leur détermination à relever le défi de l’accélération de la perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes et de leurs milliards de dollar de services, du stockage du carbone par les forêts à la défense côtière par les récifs coralliens.

Ils ont appelé le PNUE à organiser une réunion internationale en 2009 pour examiner les avantages et les inconvénients de la création d’une "plate-forme intergouvernementale science et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques" ainsi qu’une évaluation scientifique sur les lacunes dans les connaissances actuelles.

Le Directeur exécutif du PNUE fera un rapport sur les progrès accomplis à la session extraordinaire sur la diversité biologique à la 65e session de l’Assemblée générale des Nations unies en 2010.

Enfin, les gouvernements ont convenu de la création d’un groupe de ministres ou "représentants de haut niveau" des pays développés et en développement pour mettre au point un ensemble d’options visant à améliorer la façon dont l’architecture environnementale mondiale est mise en œuvre afin de rationaliser et renforcer la capacité de la communauté mondiale pour lutter contre les problèmes environnementaux persistants et émergents.

D’autres décisions incluent l’intensification des travaux du PNUE sur la gestion des déchets et le soutien pour l’Afrique sur le changement climatique notamment en travaillant avec la Commission économique pour l’Africaine (UNECA) pour à établir un centre sur le changement climatique a Addis-Abeba, en Ethiopie.

            

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Wallly

il était plus que temps de prendre des mesures contre la pollution au mercure. Espérons que cela ne prendra pas encore un demi siècle pour être appliqué.

Dan1

Ce qui n’est pas dit dans l’article, bien qu’ayant trait à l’énergie, c’est qu’un tiers des émissions de mercure est le fait des centrales électriques à charbon. Je cite un article du Monde : “Des intérêts industriels sont aussi en jeu : sur les 6 000 tonnes de mercure rejetées chaque année dans l’environnement, environ 2 000 tonnes proviennent de centrales électriques au charbon ou de la combustion du charbon dans les foyers”. Fin de citation Article disponible au lien suivant : On peut d’ailleurs vérifier que nos centrales à charbon en France (bien que peu nombreuses) en émettent quelques dizaines kg par an. Ceci dit en France, ce ne sont pas les centrales à charbon qui sont en première ligne. Enfin, cela veut dire que quand on calculera les externalités de chaque filière, il faudra tout prendre en compte et le charbon risque de se trouver mal… même s’il est incontournable.