Nouveau mode de production de l’hydrogène

L’hydrogène représente une alternative attractive face à l’épuisement des énergies fossiles. Une exploitation à grande échelle de ce vecteur d’énergie nécessite cependant de résoudre un certain nombre de problèmes techniques liés à la production, au transport et au stockage de ce gaz.

Actuellement, différents procédés sont utilisés pour la production d’hydrogène. Une des méthodes classiques consiste en l’électrolyse de l’eau où la molécule H2O est décomposée en atomes d’oxygène et d’hydrogène au moyen d’un courant électrique. L’électricité étant elle-même produite généralement à partir d’énergies fossiles, la production d’hydrogène a souvent fait l’objet de nombreuses polémiques quant à son impact environnemental.

Dans ce contexte, de récents travaux menés au sein des universités "Pennsylvania State University" et "Commonwealth University" pourraient apporter une solution concernant les quantités importantes d’énergie impliquées pendant la production de ce gaz. En utilisant des atomes d’aluminium lors de l’électrolyse de l’eau, les chercheurs ont réussi à produire de l’hydrogène pour de faibles courants électriques et à des conditions de température ambiante.

Cette équipe de recherche, composée d’étudiants et de chercheurs du département de physique-chimie de l’université de Pennsylvannie et du département physique de l’université du Commonwealth, a ainsi mis en évidence le rôle catalysant joué par l’agencement précis de groupe d’atomes d’aluminium. En effet, la taille et la géométrie de ces groupes d’atomes auraient tout autant d’importance que leurs propriétés électrochimiques. Cette découverte, publiée le 23 Janvier dans la revue "Science", permet de diminuer drastiquement les coûts de production tout en relançant le débat quant à la participation de ce gaz dans le futur bouquet énergétique des Etats-Unis.

Ces travaux ne résolvent cependant pas la problématique du stockage et du transport de l’hydrogène. L’hydrogène étant très peu dense, il nécessite d’important volume de stockage pour des conditions de température et de pression ambiantes. Par ailleurs, une utilisation à grande échelle de cette forme d’énergie nécessitera la construction d’infrastructures importantes.

Toutefois, afin d’évaluer avec précision les différentes alternatives énergétiques existantes, les "National Academies" publieront une série de rapports courant 2009. Ces rapports visent à établir un état des lieux des technologies existantes dans le but de cibler celles à promouvoir par le biais de programmes de recherche et développement.

[BE Etats-Unis numéro 154 (20/02/2009) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57887.htm]

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pasnaif

De nos jours l’électrolyse à température ordinaire n’a qu’un rendement énergétique de 74%. Par haute pression on arriverait à 85%. Toute invention, fut-elle faite par un Einstein, ne pourrait que rapprocher ce rendement de la limite de 100%, donc réduire le coût énergétique de l’hydrogène que de 15%.

Zylor25

Allez les gars, on va vous aider: mettez de la bicarbonate de soude dans l’eau Pour ce qui est de l’electrolyseur, utilisez des electrodes helicoidales. Encore une astuce: augmenter la tension ne sert a rien sur ce type d’electrolyse, tout se fait au niveau du courant…  1,24 volts est suffisant par cellule. au dessus, c’est de la pure perte en effet joule. Au travail les chercheurs!