Areva a révélé dimanche l’enlèvement de 4 de ses collaborateurs présents au Niger. Selon le communiqué du groupe, ils ont été enlevés dimanche par le front de rébellion touareg, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).
Un directeur d’exploitation, deux collaborateurs d’Areva et une géologues ont été enlevés dans la région d’Arlit, dans le nord du pays, là où Areva exploite des mines d’uranium.
"Ces personnes sont saines et sauves. Elles ont pu entrer en contact avec leur hierarchie. Leurs familles ont été prévenues" a fait savoir Areva dans son communiqué publié dimanche, précisant que le groupe "est mobilisé et travaille à la libération de ces collaborateurs en liaison avec les autorités nigériennes et françaises."
Selon le quotidien la Tribune, le MNJ ne menacerait pas la vie des employés et n’envisagerait pas de demander une rançon. Il s’agirait plutôt pour les rebelles touaregs d’obtenir une reconnaissance auprès de la communauté internationale, et de la population nigérienne, croit savoir le quotidien. Le MNJ a d’ailleurs annoncé dans la journée de lundi qu’aucune revendication n’était d’actualité, et que les otages seraient libérés sans négociations.
"Nous ne sommes pas contre Areva, ni contre aucune autre compagnie étrangère, mais nous voulons adresser un message à Areva et au gouvernement français pour qu’ils fassent pression sur le gouvernement" nigérien, revendique un communiqué du MNJ. Les rebelles touaregs réclament notamment une meilleure répartition des bénéfices de l’uranium extrait dans le nord du pays. Le pays est le troisième producteur mondial du minerai.
Présent depuis 40 ans au Niger, Areva se trouve pris à parti par les deux forces en présence. En juillet dernier, le gouvernement justifiait en effet l’expulsion du directeur local d’Areva par des accusations de financement par le groupe de la rébellion du MNJ.
Le conflit s’était alors réglé par une forte revalorisation des conditions d’achat de l’uranium.
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