Accord italo-américain sur le stockage de CO2

En marge du G8, les Etats-unis et l’Italie ont signé un accord de développement bilatéral consacré au développement des technologies de capture et de stockage de CO2 (CCS).

"Pour éviter les pires effets du changement climatique, nous devons accélérer nos efforts pour capturer et stocker le carbone d’un manière sûre et économique" a déclaré le secrétaire d’Etat à l’énergie Steven Chu. "Cet accord entre le Département à l’Energie et le ministre italien du développement économique jouera un rôle important dans l’avancée du développement et du déploiement commercial des technologies CCS au cours des années à venir."

Le Département à l’énergie a récement annoncé un budget de 2,4 milliards de dollars pour étendre et accélérer la commercialisation des activités CCS, dans le cadre du plan de relance gouvernemental.

La coopération entre les deux pays couvrira de nombreux domaines, dont les procédés de production d’énergie, les systèmes de simulation, l’évaluation du potentiel de séquestration souterrain, ou encore l’échange de moyens de recherche.

Elle pourrait mettre en oeuvre plusieurs installations pilotes dans les deux pays, et l’échange de retours d’expérience.

Plusieurs universités et centre de recherche participeront au programme du côté italien. Le Laboratoire national de technologie énergétique se chargera de mener les projets outre-atlantique.

Cette coopération s’inscrit dans un accord plus large sur la recherche et le développemnt dans l’énergie, signé en octobre 2007 enter l’Italie et les Etats-Unis.

 

            
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marcob12

Tout le monde s’y met et à raison. D’abord parce qu’on pense économiquement et techniquement le procédé réalisable (on a déjà un retour d’expérience et on a de quoi stocker des siècles d’émissions sur chaque continent quand un demi-siècle devrait suffire). Ensuite parce que notre parc énergétique émet en 2009 50% des émissions de CO2 et qu’elles sont le double de ce que la nature peut “recycler”. Or la forte hausse des besoins énergétiques mondiaux ne sera pas assurée à 100% par les sources peu émettrices (surtout chez les émergents) au moins pour des raisons économiques et il nous faudrait diviser par deux nos émissions d’ici 2050. Dit autrement si la totalité des centrales électriques en 2050 étaient peu émissives (nucléaire/renouvelables) , vu le niveau de consommation prévisible alors il faudrait rajouter une forte électrification du parc mondial automobile pour parvenir peut-être à la moitié des émissions actuelles. La coprésence des deux est improbable. On pourrait le faire. Ou nous laissons partir les émissions de CO2 (no matter what happens) ou nous en séquestrons. Les alternatives sont irréalistes. Elles nécessiteraient des investissements collosaux et une stratégie multi-couches dont nous sommes incapables. Nous sommes tous fauchés, dois-je le rappeler…

Escaravage

Comment peut-on imaginer  stocker le CO2 dans un sous-sol exposé à des phénomènes sismiques extrêmes ? Une nouvelle démonstration que la CSC est une imposture et un alibi.

marcob12

Il y a du gaz stocké depuis des millions d’années dans le sous-sol italien et la sismicité “extrême” ne date pas d’hier. Par ailleurs les italiens stockent déjà massivement du gaz en sous-sol. Sinon le sous-sol italien a conservé pas mal de carbonates sur des durées très importantes. L’article ne dit pas sous quelle forme et où et si les italiens envisagent de stocker du carbone dans leur sous-sol. Ils étudient la technique, mais ils pourraient évacuer leur CO2 via gazoduc vers un site en pays limitrophe, ou vers un site sous-marin ou le stocker sous forme solide… “Imposture” et “alibi” sont des termes excessifs qui imposent un argumentaire soutenu pour les étayer. Où est-il ?

Dr escaravage

« Le charbon propre est une illusion. N’investissez pas là-dedans. » (AL GORE). ( 29 09 2008). Je ne manque pas d’autres arguments. Il sont à votre disposition. Il est remarquabble de constater que tous les documents favorables à la CSC émanent des lobbyes des combustibles fossiles. Lisez le N° de mars de Science et Vie et celui d’Energie Plus du 15 octobre 2008. 

renewable

de mon côté ça me fait penser au pub (lications) sur le stockage des déchets nucléaires sur du très long terme…A renvoyer dos à dos!

Dr escaravage

Le copié-collé a donné un résultat étrange…  Qà cela ne tienne ! A l’intention de Mr Marcob 12: -Extrait du rapport de l’Académies des Sciences ENERGIE 2007-2050: Les choix et les pièges: “On voit clairement que, vu le nombre d’incertitudes qu’il faudra maîtriser, les valeurs numériques qui circulent sur les volumes offerts au stockage géologique du gaz carbonique n’ont guère de fondement dans l’état actuel des connaissances. De toutes manières, le stockage du CO2 ne peut être raisonnablement envisagé qu’à l’échéance de 2030 et la division par 4 des émissions de CO2 à l’horizon 2050 parait très incertaine. en particulier, cet espoir ne doit pas être utilisé comme un alibi permettant de relancer dès maintenant la construction de nouvelles centrales thertmiques de type ancien, en remettant à plus tard le difficile problème de l’élimination du CO2.” Je signale que la Grèce a renoncé à tout projet de CSC en raison du risque sismique. Les catastrophes des lacs Nyos et Kiwu sont aussi à prendre en compte. Il est remarquable que tous les documents favorables à la CSC émanent des tenants des lobbyes des combustibles fossiles pour lesquels le conflit d’intérêts est une évidence. Je dispose de dossiers abondants sur la question, ils sont à votre diposition. En attendant je vous conseille de lire les numéros de Science et Vie, celui de mars où il est écrit à propos de la CSC “trop risqué, trop peu, trop tard, trop cher” et celui de mars traitant des séismes provoqués par les forages et sondages.  

De passage

sont à la sauce d’Al Gore, alors personne ne vous prendra au sérieux. Les arguments défendus par les collègues à propos des gisements de gaz naturel (au passage doué de propriétés de diffusion 67% plus importantes) sont une réalité géologique formidable, il faudrait être le dernier des imbéciles (ou plutôt malhonnête intellectuellement) pour le contester. D’où la futilité du quidam qui veut mettre dos à dos “séquestration du Carbone” et “résidus nucléaires”, formule qui sent sa mauvaise foi à cent lieues…

marcob12

Notre académie des sciences est tout sauf une référence et le rapport a  2 ans. Pour une technique en pleine évaluation/recherche, c’est énorme. Personne ne conseille a priori d’injecter des quantités massives de CO2 en région fortement sismique mais remarquez qu’ europe et USA investissent de façon importante dans ce secteur et que des  progrès notable ont été faits, notamment sur l’étape de capture (70% du coût). Des opinions différentes existent. Il est facile d’accuser toute personne favorable à cette approche d’être liée aux lobbies fossiles. Ayez la gentillesse de mettre en ligne les documents électroniques dont vous disposez (le serveur de Free fera l’affaire). L’anglais n’est pas gênant. Merci.

Escaravage

D’accord pour envoyer ce dont je dispose, mais lorsque j’avais envoyé l’extrait de l’Académie des Sciences en copié-collé ce n’était pas passé… Je voudrais savoir en quoi l’académie des sciences est ainsi disqualifiée et ce qui justifie la piètre opinion que  Monsieur de Passage a d’al Gore.

Escaravage

Extrait du rapport sur l’évaluation de cla stratégie nationale de recherche en matière d’énergie du 3 mars 2009 par Mrs Chistian Batille  et Claude Birraux députés: Dans le compte rendu de la mission d’enquête au Japon onlit: “Ce qui était frappant, dans les échanges sur le sujet, avec nos interlocuteurs japonais, c’est qu’ils étaient plus diserts sur la captage que sur le stockage. Tout semblait se passer pour eux comme si le stockage n’était pas une question à l’ordre du jour. En fait, ils finissaient par reconnaître qu’un stockage géologique était difficile au japon, compte tenu de la géographie et de la SISMOGRAPHIE  du pays…”.

Dr escaravage

En effet l’extraction du charbon, ses microparticules, ses cendres riches en radioéléments sont pour nos villages nivernais de Lucenay-les-Aix et de Cossaye une menace immédiate, “Clean coal” est un des arguments qu’utilisent les candidats pollueurs pour ouvrir une mine sous nos pieds. Je demeure persuadé que devant l’évidence et l’imminence de la catastrophe climatique, après l’échec de la propagande négationniste, la promotion retentissante de la CCS constitue un moyen de drainer des crédits de recherche tout en continuant l’exploitation du charbon. Business as usual. Je vous signale l’article qui peut faire espérer la mort programmée des centrales thermiques. Rv sur notre site WWW ADSN 58 et sur le blog qui lui est associé.  

chelya

Bien sûr pour “Weyburn”, mais ils auraient pu injecter de l’air comprimé et on aurait + 40 Mt de CO2 dégagées en plus au lieu de 20 Mt… Personne ne peut empêcher l’extraction de ces barils, non ? Sans la séquestration les barils resteront sous terre parce qu’ils seront trop couteux à extraire. La grosse différence entre l’air comprimé et la séquestration du CO2 c’est que dans le cas de l’air comprimé il s’agit d’une dépense puisque les infrastructures et l’injection d’air doivent être payée par le pétrolier alors que dans le cas de la séquestration du CO2 il s’agit d’une recette puisque le pétrolier touchera de l’argent pour injecter du CO2 ce qui diminuera ses couts d’extraction. Une partie des infrastructures seront également payés par d’autres acteurs (centrales électriques et états).