Accord pour un oléoduc en mer Caspienne

La Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan ont annoncé avoir signé un accord jeudi visant à la construction d’un gazoduc, le long des côtes de la mer Caspienne, ce qui devrait augmenter un peu plus le monopole de Moscou sur les exportations d’énergie en provenance de cette région riche en ressources naturelles

Ce contrat fait suite à un accord préliminaire conclu en mai dernier. Il clôt des mois de discussion et de conflit sur cette question stratégique de l’approvisionnement en gaz.

Le président Vladimir Poutine, présent à la signature avec son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev, s’est félicité de la prochaine construction de ce gazoduc qui selon lui "renforcera la sécurité énergétique en Europe", ajoutant : "La création de cette nouvelle artère énergétique permettra des livraisons à long terme et en grande quantité à nos partenaires. C’est une nouvelle contribution importante de notre pays au renforcement de la sécurité énergétique en Europe".

Cet accord confirme une nouvelle fois le monopole sans partage de la Russie sur les réserves de gaz d’Asie centrale. Les pays occidentaux se retrouvent ainsi dos au mur, eux qui espéraient secrètement que la construction d’un gazoduc sous la mer Caspienne se ferait sans la Russie.

La Russie contrôle actuellement le gazoduc qui permet d’exporter du gaz depuis le Turkménistan, un pays qui dispose des plus importantes réserves de gaz des pays de l’ex-Union soviétique après la Russie.

Le secrétaire américain à l’Energie Samuel Bodman, avait déjà affirmé le 12 mai dernier lorsque les présidents des trois pays réunis au Turkménistan avaient donné leur feu vert officiel à ce projet: "Ce n’est pas bon pour l’Europe", l’Union Européenne se devant selon lui "de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique".

S.B.
[article sous licence Créative Commons]

            

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